Ce sera… Dallas-Phoenix!

Nous avions eu raison de miser deux euros sur Dallas et Phoenix puisque ces deux formations se disputeront une place en finale NBA.
Passons plus rapidement sur la qualification des Suns. Comme nous l’avions écrit, il suffsait d’un Steve Nash au top de sa forme pour que ça passe. Avec 29 pts et 11 pds, Nash réalise son meilleur match de la série et Phoenix s’impose très largement, 127-107, face à des Clippers vraiment séduisants tout au long de la série.
Le tournant du match se situe au milieu du 3eme quart-temps. Insolents d’adresse à 3 pts (15/27 à 3 pts, contre 0/4 aux Clippers), les Suns passent de 77-71 à 82-71. Puis, de 85-75 à 94-79 au début du dernier acte avec des paniers longue distance signés Barbose (2) et Jones (1).
Les Suns pratiquent un “run and gun” de qualité. Cà dégaine de partout. Les Clippers sont à genoux et les efforts d’Elton Brand (36 pts, 9 rbds) sont vains.
“Lorsqu’ils shootent comme ça, je ne vois pas qui peut les battre. On a donné notre maximum mais c’était impossible de lutter face à une telle adresse” regrette Mike Dunleavy, le coach des Clippers.

Quelques heures plus tôt, on avait vécu un très, très grand match entre les Spurs et les Mavs. On avait prédit un match serré et il a fallu attendre la prolongation pour connaître le vainqueur. On avait prédit que Jason Terry serait revanchard et il est décisif avec 27 pts. On attendait un duel de mammouth entre Tim Duncan et Dirk Nowitzki, et on a eu mieux que ça. Un véritable affrontement entre deux joueurs au sommet de leur Art.
On va rapidement dans le money time. Dallas a gâché une avance de 20 pts et c’est San Antonio qui mène 104-101 sur un 3 pts de Manu Ginobili. Il reste 32 secondes à jouer.
Bien évidemment, la balle échoue à Dirk Nowitzki (37 pts, 15 rbds). Que va faire l’Allemand? Répondre à 3 pts? Absolument pas. Il va dans la raquette. Avec Bruce Bowen sur le dos, il attaque le cercle, part en lay-up sur sa main gauche. Manu Ginobili vient en aide. L’Allemand inscrit le panier et récupère un lancer-franc pour le faute de Ginobili. Une faute bête puisque ce panier n’était qu’à 2 pts.
Nowitzki inscrit le lancer-franc et Dallas égalise (104-104).
Sur la dernière possession, balle à Ginobili. Il part en drive sur sa main gauche. La balle touche la planche. C’est Duncan qui récupère le rebond et qui tire. Et qui est là pour le contrer? Dirk Nowitzki!

Prolongation. Fatigué, Duncan (41 pts, record en carrière, 15 rbds, 6 pds) ne domine plus sous les panneaux. Après avoir provoqué les sorties de Dampier et Van Horn, “Dream Tim” se heurte à Diop qui le gêne énormément. Duncan fera 1/7 aux tirs dans cette prolongation.
En face, c’est Jerry Stackhouse qui sort de sa boîte. Sur deux tirs difficiles, il permet aux Mavs de mener 114-108. Sur l’action suivante, c’est lui qui gêne Michael Finley sur un tir à 3 pts.
Les dernières secondes ne sont qu’une formalité pour les Mavs. Longue étreinte entre Gregg Popovich et son disciple Avery Johnson.
Le champion est battu. Nowitzki est un splendide joueur. Un compétiteur rare. A ses côtés, il n’y a que des “mort de faim”. Chacun leur tour, les Mavs ont pris leurs responsabilités. Ce fut Terry en début de match, puis Nowitzki et enfin Stackhouse. Même des gars comme Van Horn ou Diop ont pesé en attaque.
On laisse le mot de la fin à Tim Duncan. “Je n’avais jamais joué dans une série aussi intense. C’est la meilleure et de loin, entre deux équipes qui ont tout donné de la première à la dernière seconde“.