Interview Jaren Jackson Jr : « J’en profite à fond avant que les choses sérieuses ne commencent »

À 18 ans et quelques mois, c’est l’un des plus jeunes joueurs de cette cuvée 2018 de la Draft, mais Jaren Jackson Jr a déjà bien la tête sur les épaules. À 24 heures de la cérémonie, le fils de l’ancien joueur de l’ASVEL et des Spurs, Jaren Jackson, revient pour Basket USA sur son expérience et parle de ses objectifs en NBA.

Comment allez-vous à quelques heures de la grande soirée ?

Je vais très bien, et je suis vraiment heureux d’en être là. C’est un rêve qui n’est pas loin de se réaliser, et je suis un jeune qui a le sourire, heureux comme jamais (sourire). Je profite de l’expérience à fond ! Nous avons encore plusieurs choses à faire, nous, les « quasi » rookies (sourire) avant la cérémonie, mais je profite vraiment de ce moment, c’est unique. Mon père n’arrête pas de me dire : « profite, ça n’arrive qu’une seule fois dans la vie ! ». C’est ce que je fais, et je vais encore en profiter à fond avant que les choses sérieuses, le terrain et les entrainements avec ma future franchise, démarrent dans les semaines à venir.

Justement, avez-vous une destination en tête ? Une franchise qui vous attire plus qu’une autre ?

Non, pas vraiment. J’ai passé de supers workouts et de bons entretiens et je pense que j’ai montré de belles choses cette saison à Michigan State. Je n’ai pas de préférence, je veux être dans une équipe qui veut m’aider à progresser et à devenir le meilleur joueur possible. Je veux juste jouer en NBA, je n’ai pas de préférence quant à la ville ou la franchise. Je ne suis pas quelqu’un qui pense à une ville ou à une franchise en particulier.

« Mon père ne m’a jamais forcé à jouer au basket »

Est-ce que cela vous dérange ne pas être autant suivi par les médias qu’un DeAndre Ayton ou Trae Young par exemple ?

Non, pas du tout. Je ne prête pas trop attention à cela et je fais juste ce que je dois faire, à savoir être le meilleur joueur possible. DeAndre et Trae sont sous les feux des projecteurs et ils gèrent très bien, je n’en suis pas du tout jaloux. Je suis quelqu’un de plus discret et j’aime ça. Je suis simple, je fais mon travail et je vis ma vie comme n’importe qui. Je sais que les médias vont s’intéresser un peu plus à moi dans les mois à venir, mais je n’ai pas peur de cela. J’ai 18 ans, mais je sais ce que je veux et de quoi je suis capable.

Votre père, Jaren Jackson a été professionnel, et a même joué en France il y a quelques années…

C’est mon modèle, l’un des hommes les plus importants de ma vie. Il me donne des conseils en permanence, me dit de profiter mais de travailler toujours à fond pour atteindre mes objectifs. C’est quelqu’un qui me soutient quelles que soient les circonstances et qui ne m’a jamais forcé à jouer au basket. Je joue à ce sport parce que j’aime ça, pas parce que mon père m’a dit de faire la même chose que lui.

Sur quels aspects de votre jeu vous aide-t-il le plus ?

Sur un peu tout, mais c’est vrai qu’il m’aide beaucoup à jouer comme un intérieur moderne, à savoir ouvrir le terrain et pouvoir défendre sur des extérieurs et shooter à longue distance. C’est important de s’adapter à cette nouvelle NBA, où les big men ne sont plus seulement ancrés dans la raquette, mais savent aussi faire beaucoup plus que cela. Il est tout le temps là pour m’aider à avancer, à apprendre et il m’a transmis ses valeurs de travail et d’abnégation. C’est le meilleur tuteur possible pour moi, quelqu’un d’extrêmement important.

Quel est votre objectif l’an prochain pour votre saison de rookie ?

Je veux m’adapter le plus vite possible à la ligue et aider mon équipe. Je ne suis pas quelqu’un qui pense à lui en premier mais au collectif avant toute chose. Je l’ai montré cette saison à Michigan State et je ferai ce que le coach me demande de faire. J’ai hâte d’y être et de jouer face aux meilleurs du monde. C’est un rêve que je touche du doigt, mais j’ai vraiment hâte d’être au mois d’octobre et de fouler les planchers pour la saison NBA. Ça va être énorme !

Propos recueillis à Brooklyn