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Le roman de l’hiver : « Dream Team » (7)

Depuis deux ans, Basket USA vous propose le roman de l’été (avec des extraits de l’autobiographie de Phil Jackson puis du « Michael Jordan, The Life » de Roland Lazenby), et pour vous accompagner au coin du feu, nous vous proposons désormais le roman de l’hiver. On attaque avec l’ouvrage de référence de Jack McCallum, grande plume de l’hebdomadaire US « Sports Illustrated », sur l’aventure de la « Dream Team » à Barcelone. Une formation de légende qui fêtait en 2017 ses 25 ans. Bonne lecture !

Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie
Cinquième partie
Sixième partie

Concernant le basket, Dave Gavitt a été à la fois visionnaire et romantique. Il est mort à l’âge de 73 ans en septembre 2011 mais en 2010, au cours d’un déjeuner mémorable dans sa ville natale, Providence, il évoqua le souvenir d’une lointaine soirée du milieu des années 1970 où il coachait une équipe universitaire All-Star à Athènes. « Nous disputions un match en soirée, il devait y avoir 30 000 personnes et l’Acropole se détachait dans le ciel sous les rayons de la pleine Lune, se souvenait Gavitt. J’en avais des frissons. »

Gavitt ne parlait jamais pour impressionner. C’était un homme doux, un diplomate affable qui jouait dans les deux camps, amateur et pro, et qui, depuis le début, savait quel camp allait l’emporter. Pourtant, Gavitt devait cacher son enthousiasme en faveur d’une compétition ouverte à tous car après tout, il dirigeait un groupe qui était en train d’assister à sa propre disparition.

« Pour moi, les choses étaient simples, m’expliqua Gavitt. Je ressentais que les gens de notre pays devaient avoir les mêmes droits que n’importe qui d’autre pour représenter leur pays. Je ne me suis jamais embêté à essayer de convaincre la communauté universitaire avec cette idée parce qu’elle y était farouchement opposée. Ils étaient contre la présence des pros aux Jeux. Point barre. »

Après avoir voté pour le compte des Etats-Unis et après l’adoption de la résolution, Gavitt demanda à s’exprimer à la tribune du Congrès et il s’adressa ainsi aux représentants de la FIBA : « Maintenant que nous avons fait cela, vous devez réaliser plusieurs choses pour nous aider. Nous avons affaire à cette organisation très puissante qu’est la NBA. Et nous aurons besoin de votre coopération pour le calendrier et les choses de ce genre. »

Il y eut des questions de la part d’autres nations qui se demandaient comment les Etats-Unis allaient s’y prendre pour faire participer leurs joueurs de NBA – il n’y avait pas que Billy Packer et Al McGuire qui pensaient que l’idée que les pros zappent leurs vacances était pure folie. Mais Boris Stanković n’en avait cure. « Ce n’est pas notre problème, rétorqua l’Inspecteur des viandes d’un ton sévère aux délégués. C’est le problème des Etats-Unis. Ce que nous devons faire, c’est le bon choix et les laisser ensuite s’organiser. »

Une confédération de bureaucrates incompétents

Après le vote, la délégation américaine fit une halte à Amsterdam avant de rentrer au pays. Gavitt dîna avec Bill Wall et Tom McGrath, le directeur exécutif de l’ABAUSA et son assistant. L’avenir était incertain, particulièrement pour Wall qui avait dirigé l’organisation depuis le milieu des années 1970, depuis que l’ABAUSA avait été créée pour remplacer l’Amateur Athletic Union (AAU), cette confédération de bureaucrates incompétents qui se poussaient du col et qui avaient dirigé le sport amateur dans le pays pendant des décennies avec un arbitraire révoltant.

McGrath était un gars de l’ABAUSA pur jus mais il était plus jeune que Wall et plus fin politique. Il avait eu de la réticence à accepter l’intrusion de la NBA mais il voyait l’avenir et savait que les principales résistances de la vieille organisation venaient, comme il le dit aujourd’hui, « du fait de ne pas vouloir voter nous-mêmes notre propre exclusion des bureaux ». Wall se rendait compte que son temps était révolu et il ne l’acceptait pas du tout. Au congrès de la FIBA 1986, quand la résolution pour une compétition ouverte avait été proposée pour la première fois par Stanković et sévèrement rejetée, Wall s’était exprimé de manière enflammée contre l’admission des professionnels et ses sentiments n’avaient pas varié sur ce point. Wall était sur la même ligne que George Killian, un politique de tout premier ordre qui deviendrait plus tard délégué américain au Comité international olympique. Gavitt et Killian ne s’étaient jamais entendus et donc, Wall ne s’est pas bien entendu non plus avec Gavitt.

Cependant, Wall avait lui aussi saisi l’ironie de la situation : la NBA était sur le point d’infliger à l’ABAUSA exactement ce que cette dernière avait fait subir à l’AAU : la jeter aux oubliettes.

« Vous devez comprendre quel bouleversement c’était pour ces gars du milieu universitaire et j’étais l’un d’entre eux, commenta C.M. Newton qui, comme Granik et Gavitt, était un personnage important pour le maintien du dialogue entre les représentants universitaires professionnels. Les vols en charter, les hôtels de luxe et la grande vie à Monte-Carlo ? C’étaient des choses sur lesquels David [Stern] et Russ [Granik] insistaient et elles nous étaient étrangères. »

Il y a eu, plus tard, des commentaires, venant à la fois de Wall et de McGrath, sur la façon dont la NBA avait traité l’ABAUSA. Mais une grande part de tout ça est imputable au fait qu’il n’était et n’est pas avisé de mettre David Stern en colère, ni à l’époque, ni maintenant, ni jamais. Ne vous y trompez pas : à l’époque où le vote pour l’ouverture des compétitions eut lieu, la NBA avait froissé l’organisation amateur. L’Open McDonald’s, par exemple, aurait dû être géré par l’ABAUSA mais il s’est avéré être presque complètement chapeauté par Stern et Stanković. Ces deux hommes – tous deux oligarques, seigneurs en leurs royaumes respectifs – avaient sympathisé et ils avaient réalisé l’essentiel du programme et des négociations avec leurs propres personnels, les yeux désormais rivés sur un butin convoité en commun.

On attend six joueurs NBA maxi aux J.O.

Mais à ce dîner à Amsterdam, il y avait encore des incertitudes à éclaircir, aussi brumeuses que l’avenir pouvait l’être. Wall n’était pas encore écarté et lui, Gavitt et McGrath ont commencé à parler. Personne n’était sûr de ce que serait le degré d’investissement et de participation de la NBA. Le groupe a finalement postulé que six joueurs NBA n’appartenant probablement pas à l’élite de la Ligue seraient partants. Ils pensaient que les stars de la NBA ne daigneraient pas consacrer un peu de leur temps de jeu juste pour courir après une médaille d’or.

Il y avait aussi la question du coach. Toutes les discussions étaient prématurées mais aucun de ces hommes n’avait pensé un seul instant que la progression monarchique n’aurait pas lieu, ce qui voulait dire, vraisemblablement, que c’était le coach de Duke, Mike Krzyzewski, qui serait mandaté sur le poste pour les Jeux de Barcelone en 1992. Bien sûr, ce serait un coach d’université, car ne sont-ils pas les véritables génies du sport américain ?

De tous les mythes du sport, peu sont aussi ancrés – et aussi ridicules – comme l’idée que les coaches de basket universitaires sont meilleurs que leurs homologues de NBA. Avec des matches plus longs, plus de temps morts, des ajustements constants aux adversaires, des doubles défenses, de meilleurs athlètes et des semaines à cinq matches, un coach de NBA fait plus de coaching en une semaine qu’un coach universitaire sur toute une saison. Les coaches universitaires appliquent des programmes ; les coaches de NBA dirigent des matches. Le fait que les coaches pros perdent leurs postes aussi souvent que les tulipes perdent leurs pétales ne contredit pas ce constat, il le confirme. Oui, beaucoup de coaches de NBA font leur travail avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête mais ils décident pourtant des schémas de jeu pendant les temps morts et trouvent les moyens d’isoler un joueur en sortie d’écran avec deux secondes au chrono – et ensuite, ils se font virer. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas capables de faire le job.

Quand ces messieurs sont rentrés au siège de l’ABAUSA à Colorado Springs, les questions concernant les joueurs et le coach sont passées au second plan au profit d’éléments plus pragmatiques. Le nom de l’organisation, par exemple, devait être changé pour en expurger le terme « amateur ». Donc, il est tout simplement devenu USA Basketball. Les statuts devaient être amendés pour reconnaître la qualité de membre à la NBA et lui permettre d’être représentée dans les instances décisionnaires. Granik en est devenu le vice-président et bien que lui, aussi bien que Gavitt, fût un conciliateur, un diplomate, ce « vieux grognard » ressentait toujours la présence invisible de Stern dans son dos. Depuis cette première réunion ou presque, Wall voyait qu’il était fini.

« La principale source de tension entre USA Basketball et la NBA est venue de la façon dont l’organisateur amateur avait géré les choses pendant vingt ans sous la coupe de Bill, affirma Jeffrey Orridge qui était l’avocat d’USA Basketball et qui est aujourd’hui le directeur exécutif des événements sportifs à la Canadian Broadcasting Corporation. La finesse de la vision de la NBA, son savoir-faire dans le domaine commercial, sa sophistication s’agissant du développement du basket étaient à des années-lumière de la manière dont USA Basketball avait opéré. »

Adieu, l’ancien monde !

Orridge se souvint de l’un des premiers déplacements d’USA Basketball à New York pour y rencontrer Stern et Granik. « On n’était pourtant pas des ploucs mais il y avait une atmosphère écrasante dans tout ça, raconta Orridge, lui-même natif de New York. Et là, vous combinez cette sophistication du monde des affaires avec le fait que je n’avais jamais rencontré des gens qui travaillaient plus dur, qui étaient plus coriaces en affaires que les dirigeants de la NBA. Et on se rendait compte qu’il était inévitable que la NBA prenne le dessus. Ils ont pris les choses en main, vous pouvez me croire. »

Et Wall, dur à forte tête mais aussi réaliste, a dû laisser le champ libre à ces requins des affaires de New York City. « Comment pourrais-je vous décrire ça ? me dit Wall aujourd’hui dans sa maison du désert californien. Je n’aimais pas certaines choses que je voyais arriver et ils voulaient se débarrasser de quelqu’un qui allait leur dire non. Mon temps était probablement révolu. »

Il l’était. L’heure était venue pour la NBA de s’asseoir à table et d’envoyer la monnaie. La question à laquelle personne n’avait de réponse était celle-ci : qui viendrait jouer ?

Chapitre 11 – L’Homme de l’ombre

Pour le gamin sorti de nulle part, en Arkansas, jouer avec Michael pouvait donner une vraie migraine

Scottie Pippen clignait furieusement des yeux, essayant de rester concentré, de dominer des maux de tête migraineux, quelques minutes avant que les Bulls affrontent les Detroit Pistons dans le Match 7 de la finale de Conférence Est au Palace d’Auburn Hills en 1990.

Michael Jordan n’en croyait pas ses yeux. Encore un match couperet et une fois encore, Scottie était aux abonnés absents. Ce serait donc une fois encore une bataille en solitaire contre ces Pistons froids et cruels qui étaient, pour Jordan, l’antithèse des Cavaliers. Jordan avait l’ascendant sur les Cavaliers, toujours, à chaque fois mais les Pistons avaient eu l’avantage sur lui, à chaque fois, toujours.

Pendant les trois premières années de sa carrière, le débat était ouvert pour savoir si Scottie Pippen était le plus chanceux des joueurs d’avoir été drafté par l’équipe de Michael Jordan ou le joueur le plus malchanceux de l’histoire… d’avoir été drafté par l’équipe de Michael Jordan. Jordan était déjà la star dominante du basket quand Pippen – peu connu, qui semblait être la création du laboratoire secret du general manager des Bulls Jerry Krause – débarqua aux Bulls, en 1987. Ses multiples talents et ses qualités physiques exceptionnelles – je suis convaincu que Pippen aurait pu faire de l’athlétisme au top niveau mondial (400 m ? Saut en longueur ?) s’il s’était orienté vers ce sport – firent instantanément de lui le Sundance Kid du Butch Cassidy que représentait Jordan. Mais il était toujours un peu court en comparaison de Jordan et qui ne l’aurait pas été à l’époque ? Quoi que Pippen pût faire, il était cantonné dans les angles morts, sur et en dehors du terrain, de l’ombre portée de Jordan.

Même les choses positives que Pippen faisait étaient de petites choses, les choses de l’ombre que seuls les yeux aguerris pouvaient déceler. Je me rappelle Jim O’Brien, coach assistant aux New York Knicks à l’époque, décrivant une action subtile que Pippen avait faite dans sa deuxième saison. Les Knicks étaient menés d’un point par les Bulls à environ 10 secondes de la fin. Ils ont essayé d’obtenir un tir en pivot dos au panier pour Patrick Ewing sur la remise en jeu qui avait lieu en zone d’attaque. Mais Pippen a exercé une pression défensive très forte sur son vis-à-vis, le destinataire de la remise en jeu, le forçant à réceptionner la balle bien plus haut qu’il ne l’aurait souhaité. Par voie de conséquence, cela a ruiné la qualité de la passe pour Ewing, qui a été contraint de prendre un shoot en catastrophe. Et à ce moment-là, devinez qui a surgi pour faire prise à deux ? Jordan. Il a contré le tir d’Ewing et s’est attiré les applaudissements. Mais c’était l’homme de l’ombre qui avait effectué l’action de l’ombre.

Janet Jackson rappelle Jordan en moins de 30 secondes

Durant ses trois premières années, Pippen a été l’objet de nombreuses analyses de la part de Jordan et des coaches des Bulls. Doug Collins, entraîneur principal, pensait que Jordan, alors qu’il était un modèle idéal dans plusieurs domaines (le niveau de ses aptitudes, son tempérament de compétiteur, ses habitudes à l’entraînement, etc.), était un coéquipier difficile à cause de sa faculté surhumaine à compartimenter les choses. Je pouvais voir Jordan dans le vestiaire une heure avant le match, minaudant avec Jesse Jackson et donnant des instructions à de jeunes joueurs concernant les tickets tout en gardant un commentaire lucide sur le match qu’il était sur le point de disputer. Puis il allait enquiller, quoi ? Quarante-cinq points à l’adversaire. Collins croyait que Pippen et l’autre jeune loup des Bulls, Horace Grant, prendraient Jordan en exemple, en espérant pouvoir aborder les matches comme lui. Mais contrairement à l’Elu, Pippen n’avait pas cette faculté de se démultiplier tout en se préparant à jouer et donc, sa concentration et sa préparation ont toujours été un sujet d’inquiétude.

Quand Jordan parlait de Pippen, il le faisait avec un étonnement amusé et bienveillant, de la façon dont Wally Cleaver parlait du Beaver (dans la série TV « Leave it to Beaver »). Il reconnaissait et louait les talents de Pippen mais n’était pas surpris quand Scottie, qui avait ce prénom puéril, n’était pas au rendez-vous.

Pippen était parfois intimidé par Jordan, laissant ce grand frère diriger la conversation, même si Scottie, un phénomène athlétique de 2,03 m, qui marchait avec un port majestueux, était celui des deux qui faisait la plus forte impression. Cependant, c’était compréhensible ; c’était Jesse Jackson, après tout, qui était demandeur pour passer un peu de temps avec l’Elu et pas le contraire. Un soir, dans le bus de l’équipe, à Los Angeles, les joueurs des Bulls parlaient des célébrités qu’ils connaissaient. Jordan, qui avait toujours l’atout maître, saisit son mobile, envoya un message à Janet Jackson et afficha un sourire triomphant lorsqu’elle le rappela 30 secondes plus tard.

Pippen avait environ deux ans et demi de moins que Jordan mais de bien des façons, il n’a jamais collé au rôle du petit frère. Pippen avait vu tellement plus de choses, était passé par tellement plus d’épreuves que le gamin originaire de Caroline, dont le souvenir d’enfance le plus traumatique – et désormais célèbre – était d’avoir été placé dans l’équipe 2, l’équipe junior, et non l’équipe fanion du lycée Laney à Wilmington, en Caroline du Nord.

Les « Dream Teamers » viennent de tous les horizons familiaux

Les garçons qui ont constitué la « Dream Team » en 1992 venaient de tous les horizons familiaux. Je ne prétends pas connaître tous les détails de leurs enfances mais leurs cartes sociologiques s’établissent à peu près comme suit : Jordan, Magic, Robinson, Stockton, Mullin, Drexler, Ewing et Laettner venaient de familles biparentales. Aucun n’était issu d’une famille riche – et tout particulièrement Magic, Drexler et Ewing – mais ils avaient tous eu une vie de famille relativement stable. Malone et Barkley venaient de familles dominées par des figures maternelles fortes. Ils ne roulaient pas sur l’or mais ils ont reçu beaucoup d’amour. Cela ne veut pas dire que Bird et Pippen n’étaient pas choyés mais ils ont vécu dans des contextes bien plus durs que n’importe lequel de leurs coéquipiers de la « Dream Team ». Bird était l’un des six enfants d’un père alcoolique qui viendrait à se suicider ; Pippen, le benjamin de douze enfants, a été élevé dans la petite ville industrielle d’Hamburg, en Arkansas, embaumée par les effluves de pâte à papier de l’usine de la Georgia-Pacific. Hamburg était en quelque sorte l’équivalent de French Lick pour Bird.

Pippen m’a parlé de cette enfance récemment. J’ai commencé par lui dire : « De tous les gars qui sont au Hall of Fame, tu dois être celui qui vient du…

– … plus bas ? m’interrompit-il. Et il ajouta ensuite une chose qui me scotcha. « Deux en Pampers, me dit-il en hochant la tête. C’était chaud, mon gars. Ma mère devait en gérer deux dans des Pampers. »

A l’époque où Pippen allait à la crèche, son père, Preston, employé à la Georgia-Pacific comme presque tous les autres hommes de la ville, était quasiment paralysé par l’arthrose. Plusieurs années plus tard, Preston a eu une attaque cardiaque, s’en est remis tant bien que mal puis en a fait une autre, plus handicapante (il n’a pas vécu suffisamment longtemps pour voir son fils devenir un champion).

Quand Pippen avait 11 ans, un frère plus âgé, Ronnie, a été paralysé quand un camarade de classe lui est tombé dessus pendant un combat de lutte. Ethel Pippen est arrivée. « Tout le monde lui a dit qu’il n’y avait rien à faire pour eux, me dit Pippen, faisant référence à la fois à son père et à son frère. C’est comme ça que les choses se passaient à l’époque. Donc, ma mère s’est occupée d’eux. Elle les faisait manger, les mettait au lit, changeait leurs couches. »

Contrairement à Bird, qui se souvient avec plaisir de French Lick (pour l’essentiel), et certainement contrairement à Stockton, qui chérit l’endroit où il a grandi, Spokane, Pippen a des sentiments partagés sur Hamburg.

« C’était une ville à caractère raciste, me dit-il en 2011. J’ai toujours eu le sentiment que les coaches mettaient en avant les enfants blancs. Je ne dis pas qu’ils empêchaient les enfants noirs de réussir mais ils ne laissaient pas un enfant noir jouer les premiers rôles au basket, au football ou en athlétisme. Cela n’arrivait jamais. »

N’ayant pas décroché de bourse dans une grande université – c’était un meneur de 1,88 m – Pippen a été à l’université d’Arkansas Central grâce à un système de bourse lui fournissant un travail pour financer ses études. Il pensait avoir ainsi l’opportunité de jouer. La légende la plus tenace à propos de l’histoire de Pippen est qu’il était le manager de l’équipe, ce qui n’est pas tout à fait exact. « Dès que je suis arrivé là- bas, mon job était de travailler pour le programme de basket, me confirma Pippen. Donc, des gens sur place ont utilisé le terme « manager ». Pour te dire la vérité, je n’ai jamais porté ne serait-ce qu’une serviette. J’ai juste dit ça pour faire une bonne histoire. »

Cela dit, il avait dû se démener pour obtenir une bourse, ce qui était devenu plus aisé quand il eut soudainement gagné près de 13 cm pour mesurer 2,01 m (il finit même par atteindre 2,03 m). Et il découvrit les avantages de la musculation. Il resta meneur, sa taille supérieure lui apportant un atout supplémentaire à ce poste, à la Magic. Pourtant, même après qu’il fut devenu All-American de la National Association of Intercollegiate Athletics (la NAIA), il n’eut jamais l’occasion de briller et de se faire remarquer en postseason. « On n’allait même pas jusqu’à Kansas City, me dit Pippen, évoquant le lieu du tournoi NAIA (1).

 

1-Le tournoi NAIA a été créé par James Naismith pour désigner le champion national des petites universités. Ce tournoi réunit 32 équipes pendant une semaine à Kansas City (sauf de 1994 à 2001, où il s’est tenu à Tulsa, en Oklahoma).

A suivre…

– Jack McCallum, « Dream Team », éditions Talent Sport, sorti le 8 juin 2016, 396 pages, 22 euros et 13,99 en format numérique (Kindle)

A lire aussi, chez le même éditeur

– Phil Jackson, « Un coach, onze titres NBA », sorti le 14 mai 2014, 352 pages, 22 euros et 13,99 en format numérique (Kindle)

– Roland Lazenby, « Michael Jordan, The Life », sorti le 17 juin 2015, 726 pages, 24 euros et 13,99 en format numérique (Kindle)

– Kent Babb, « Allen Iverson, not a game », sorti le 9 novembre 2016, 322 pages, 22 euros et 13,99 en format numérique (Kindle)

– Jackie MacMullan, « Magic-Bird, quand le jeu était à nous », sorti le 31 mai 2017, 352 pages, 22 euros et 13,99 en format numérique (Kindle)

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