C’est dans leur gestion des dernières possessions qu’on voit que les Bulls sont une équipe jeune… Alors qu’ils avaient bien le match en main, ils ont fini par craquer dans les toutes dernières secondes, s’inclinant 111-110 sur le parquet de Denver. C’est la 7e défaite de suite de Chicago, victime d’un dernier lay up de Will Barton, auteur de 37 points en sortie de banc.
Après la fessée concédée à Utah, on attendait une réaction d’orgueil des Nuggets face aux modestes Bulls. C’est tout le contraire qui se produit… Kris Dunn se promène dans la défense de Denver, et il a tout le loisir de servir Robin Lopez et ses coéquipiers. Les Nuggets dorment, et Chicago creuse déjà l’écart : 22-8. Un signe ne trompe pas, les coéquipiers de Jamal Murray défendent les bras en bas. Mike Malone l’a vu, et il envoie ses remplaçants sur le parquet. Immédiatement, il y a de l’énergie et de l’envie, symbolisées par Will Barton. Il plante 9 points et sauve les meubles. Après 12 minutes, Chicago mène 39-32. Un moindre mal pour les Nuggets…
Nikola Jokic sort sur blessure
Comme il est satisfait de son groupe, Malone laisse les remplaçants sur le terrain. Sauf qu’Emmanuel Mudiay n’est pas dans un grand soir, et que les jambes fatiguent. Résultat, il y a toujours un Bull laissé seul dans le corner. Paul Zipser puis Denzel Valentine punissent les Nuggets à 3-points pour reprendre le la large : 47-34. Lopez continue son festival avec un panier près du cercle puis une passe lobée pour le alley oop de Lauri Markkanen. Il y a plus d’envie et de rotation côté Bulls tandis que Denver survit par Will Barton. Et le plus grave va arriver à moins d’une minute de la fin. Chicago continue de gérer son avance lorsque Jokic part au drive sur sa main gauche. Il marche sur le pied de Jerian Grant, et s’écroule. La cheville gauche a méchamment tourné, et il part vers les vestiaires. Il est alors rattrapé par Richard Jefferson qui lui dit quelques mots. Et Jokic, sur un pied, met ses deux lancers avant d’être remplacé. A la pause, Chicago mène 68-62, et Denver a perdu son meilleur joueur…
Au retour des vestiaires, le match s’équilibre. Markkanen domine Juancho Hernangomez mais le duo Harris-Murray se réveille enfin. Sur trois lancers, le second égalise (74-74). Le match gagne en intensité et en qualité, et Barton continue son festival. C’est du très grand Barton et il enchaîne les 3-points avec une facilité incroyable. Les Bulls pourtant lui répondent, par Zipser ou Holiday, mais Barton maintient l’écart (87-83, puis 90-86). Finalement, c’est Grant qui redonne une courte avance aux Bulls sur un festival de dribbles ponctué d’un fadeaway à 3-points (92-91).
Barton est clutch
Dans le money time, les deux équipes ne se lâchent pas, et même Jefferson participe à la fête. Pour les cinq dernières minutes, Mike Malone renvoie Barton sur le parquet. Chaque panier vaut de l’or, et on retrouve, comme en début de match, le duo Dunn-Lopez. C’est simple, basique mais efficace et sur un drive de l’ancien meneur des Wolves, Chicago prend les commandes : 106-103. Il reste deux minutes à jouer. Markkanen répond à deux lancers de Harris, et Chicago mène encore de trois points à 50 secondes de la fin (108-105). Faute de Justin Holiday sur Barton qui met ses trois lancers (108-108).
Derrière, Holiday loupe un 3-points puis fait faute sur Barton, qui ne met qu’un lancer sur deux (109-108). Il reste 20 secondes, balle à Dunn, qui décide d’aller au bout directement. Dans une forêt de bras, il marque un lay up hyper compliqué (110-109), mais il donne une chance aux Nuggets de repasser devant.
Holiday, maladroitement, ouvre la porte à Barton qui file au cercle… Le joker des Nuggets n’en demandait pas tant pour marquer face à des Bulls immobiles. 111-110 pour Denver. Remise en jeu pour les Bulls qui ont trois secondes pour marquer. La dernière possession est très mal gérée, et Denver arrache la victoire. A l’expérience pourrait-on dire, mais il a surtout perdu Jokic, qui rejoint Paul Millsap à l’infirmerie…