Au sortir d’un road trip assez compliqué à l’Est, San Antonio s’incline pour la 4e fois d’affilée après une rencontre aux deux visages. Malmenés pendant 24 minutes, les Warriors ont retrouvé leur niveau de jeu en seconde période pour s’imposer très largement (112-92). Sous l’impulsion d’un très bon Klay Thompson (27 points) et d’une défense retrouvée (11 contres, 37 points encaissés en deuxième mi-temps), Golden State confirme sa montée en puissance même si les lacunes restent nombreuses.
Départ canon des Texans
Toujours privés de leurs deux stars Kawhi Leonard et Tony Parker, les Spurs jouent libérés dans ce début de rencontre. Comme depuis le début de saison, LaMarcus Aldridge est l’arme numéro 1 coté texan. Défensivement, les Warriors sont coupables d’erreurs grossières et Aldridge en profite pour mettre son équipe sur de bons rails avec deux tirs primés. Dans le sillage de son pivot star, Danny Green s’infiltre dans la défense adverse et s’en va claquer un énorme dunk sur Kevin Durant. San Antonio crée un premier écart dans ce match et force Steve Kerr à prendre un temps mort (17-9).
Un temps mort qui ne change rien. Sans solution face à la défense agressive des Spurs, Golden State enchaine les pertes de balles et les mauvais choix en attaque. À l’inverse, San Antonio déroule. Dominateurs dans la raquette grâce à Aldridge, les hommes de Greg Popovich jouent avec beaucoup de cœur et de détermination. Tous les joueurs sont concernés à l’image de Manu Ginobili et Rudy Gay qui, dès leur entrée sur le parquet, profitent eux aussi du manque d’envie de leurs adversaires. En moins de 10 minutes, les Warriors sont déjà menés de 19 points (31-12).
Steve Kerr au bord de l’expulsion
Remonté contre la piètre performance de son équipe mais aussi par des décisions arbitrales douteuses, Steve Kerr perd ses nerfs et Mike Brown doit se lever du banc pour l’empêcher de s’en prendre aux arbitres. C’est sans doute ce qu’il fallait pour que les Warriors se réveillent. Car après la saute d’humeur de leur entraineur, Golden State inflige un 12-2 à son adversaire. Curry par deux fois à 3-points et Draymond Green dans son style si particulier permettent aux Californiens de revenir sous la barre des 10 points à la fin du premier acte (33-24).
On pense alors que le run de la fin du premier quart-temps va enfin permettre à Golden State de lancer son match. Mais très vite, ils retombent dans leurs travers du début de rencontre. Kevin Durant, déjà pas à son aise dans les 12 premières minutes, continue de jouer à l’envers. KD rate tout ce qu’il entreprend, San Antonio et Aldridge n’en demandent pas tant pour reprendre le large (51-35).
Souvent catalogué comme étant un joueur soft, l’ancien franchise player de Portland montre dans cette première mi-temps qu’il a passé un cap en ce début de saison. Malgré tous les efforts de son pivot, San Antonio gâche quelques actions faciles et permet au Warriors, malgré un niveau de jeu assez faible, de rester en vie. La grande différence entre les joueurs de la Baie et les autres, c’est que même dans un mauvais jour, ils ont les capacités physiques et mentales pour renverser n’importe quelle solution.
Comme souvent, le chef de la rébellion se nomme Draymond Green. Le meilleur défenseur de l’année ramène à lui tout seul son équipe. Tout d’abord par sa présence aux rebonds et en défense mais aussi par son talent à la passe. C’est lui qui sert Thompson à 3-points pour permettre au champion en titre de revenir à cinq points des Spurs à la pause (50-55). San Antonio n’a pas réussi à tuer le match…
Le retour des Warriors version 2017
Revenus avec d’autres intentions, les Warriors surfent sur la bonne fin de première mi-temps. Green à 3-points et en contre-attaque permet à son équipe de revenir au score. Comme un symbole, c’est Durant qui d’un tir à 3-points donne pour la première fois de la rencontre l’avantage à son équipe. Ce n’est plus le même match (60-57). Les deux équipes se rendent coup pour coup et le niveau d’intensité est très élevé. Défensivement, les Warriors répondent enfin présents. Offensivement, c’est Kevin Durant bien aidé par Curry qui s’occupe de scorer.
Le MVP des Finals est partout et inscrit 15 points dans ce quart temps. Gêné par les fautes, Green doit apprécier toute l’énergie mise sur le terrain par Jordan Bell. Le rookie se bat sur tous les rebonds à l’image de son féroce dunk après un rebond offensif. Klay Thompson et ses coéquipiers ont complètement inversé la donne (84-78).
Gregg Popovich expulsé
Dominés et surtout asphyxiés par la pression défensive imposée par les champions NBA, les Spurs n’y sont plus du tout. Pendant quatre minutes, les Texans ne vont pas inscrire le moindre point. La faute à une défense adverse enfin concentrée (89-78). San Antonio tente malgré tout de renverser la situation, mais quand Golden State joue à ce niveau, il est pratiquement impossible de les battre. Les 12 dernières minutes vont être très compliquées pour Gregg Popovich qui voit rouge et récolte sa deuxième faute technique. C’est des vestiaires qu’il va suivre l’excellent dernier quart-temps des Californiens qui ne ratent plus rien, comme l’atteste les tirs à longue distances de Patrick McCaw. Le public l’a vite compris et la salle se vide petit à petit pendant que les remplaçants de chaque côté rentrent sur le parquet pour le fameux garbage time…
Vingt-quatre minutes, c’est le temps qu’aura mis Golden State avant de rentrer dans ce match. Porté par une défense retrouvée et des individualités au rendez-vous, le champion 2017 remporte ce choc. Les Spurs ont montré un bien beau visage pendant une mi-temps. Mais c’est insuffisant face à ces Warriors qui, quand ils le veulent, balayent tout sur leur passage.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.