Stan Van Gundy et Gregg Popovich ont été les plus virulents, mais c’est la NBA dans son ensemble qui déprime après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Tous les joueurs et les entraineurs évoquent ainsi leurs inquiétudes et leurs frustrations. Dans une ligue multi-ethnique, multi-culturelle et plus internationale que jamais, les lignes rouges franchies par le président milliardaire ne sont pas encore digérées.
À titre d’exemple, LeBron James ne sait pas s’il accepterait une invitation à la Maison-Blanche en cas de deuxième titre des Cavaliers. La haine de l’autre répandue par le successeur de Barack Obama durant sa campagne risque de créer de graves remous et sera compliquée à digérer. Dans ce contexte, Adam Silver est encore plus convaincu de la nécessité de laisser carte blanche aux joueurs pour exprimer leurs opinions politiques et sociales.
Encourager les réactions des joueurs
Il l’a encore rappelé aux employés de la ligue dans les nombreuses réunions qui se sont tenues depuis le 8 novembre. Pour le grand patron, « il n’y a pas de meilleure organisation privée que la NBA aujourd’hui pour avoir un impact sur le climat social aux Etats-Unis ». Hors de question donc de bâillonner les joueurs comme peuvent le faire d’autres ligues professionnelles. Tant que les propos restent respectueux, tous sont tolérés et même encouragés.
Peu après l’élection, Adam Silver a même envoyé un email à tous les bureaux étrangers pour rappeler que les valeurs fondamentales et les engagements de la NBA pour la diversité et l’égalité ne changeraient pas, bien au contraire.
Le successeur de David Stern prouve une fois de plus qu’en plus d’être un patron de son temps et un as du marketing, il est aussi un homme de principes qui n’hésite pas à prendre partie sur des sujets sociaux, ce que la plupart des organisations sportives évitent pourtant soigneusement. Et puis, dans son cas, on ne doute pas de la sincérité de sa position.