Norman Powell, un energizer à canaliser

Sélectionné en 46e position de la draft 2015, Norman Powell avait peu de chance de s’imposer dans une rotation NBA, qui plus est celle d’une grosse écurie comme Toronto. Pourtant pour sa première saison, l’ancien d’UCLA a joué une quinzaine de minutes par match, pour 5.6 points à plus de 40% de réussite derrière l’arc, représentant une vrai menace au sein d’un effectif finaliste de conférence.

Une saison au terme de laquelle l’ancien Bruin est devenu le joueur choisi le plus tard de sa cuvée de draft à obtenir des mentions pour les All-Rookie Teams. Récompense de l’énergie dépensée à chaque minute passée sur le parquet.

« Je sens que je dois être comme ça à chaque fois que je rentre sur le terrain » abonde-t-il. « J’ai beaucoup à prouver. J’ai une place précise dans ma tête où je m’imagine, au sein de l’équipe comme de la ligue, et chaque saison est une opportunité de plus de m’en rapprocher. »

Comme le souligne le Toronto Sun, Powell est le troisième rookie au nombre de minutes jouées de l’ère Dwane Casey, preuve de son talent, mais aussi de la frilosité du coach à faire jouer ses jeunes pousses.

« Ça va être la même chose que l’année dernière. On est dans une super équipe avec des super joueurs, et j’essaye toujours d’y trouver ma place » poursuit le sophomore. « Coach Casey adore ses vétérans et leur fait beaucoup confiance. J’essaye de changer ça. Il peut me mettre sur le terrain et je peux toujours aider et contribuer. C’est ce que j’essaye de lui prouver. Lui prouver qu’il peut vraiment compter sur moi pour aider l’équipe, et me donner beaucoup de temps de jeu. »

Dwane Casey : « Savoir quand appuyer sur l’accélérateur ou sur le frein »

Généreux dans l’effort de nature, le garçon est toujours prêt à en faire plus pour impressionner et aider son équipe, parfois trop. Le principal axe de travail imposé par son entraîneur : canaliser son énergie. Ça lui permettra de garder de la lucidité et d’ainsi faire les bons choix.

« Il est tellement puissant et fort qu’il se sent invincible quand il est derrière l’arc ou qu’il pénètre. C’est un de ses axes de progression : sa prise de décision » prévient le technicien. « J’adore la façon dont il se bat. C’est un de nos gars les plus dur offensivement et défensivement, mais comme tous les jeunes joueurs, pas seulement lui, il faut savoir quand appuyer sur l’accélérateur, et quand appuyer sur le frein. »

Le principal intéressé le sait, et va devoir maintenant troquer un peu de sa fougue contre une pointe de sagesse pour acter sa place dans la rotation canadienne.

« Ils veulent que je sache bien gérer la balle, sur les pick-and-roll ou pour faire la passe après fixation » résume-t-il. « Il s’agit vraiment de faire attention au ballon, en sachant que les autres peuvent me faire confiance. Ce sera le plus important pour moi, de limiter mes pertes de balle et de continuer à faire des passes. Parfois j’en fais trop, il faut que je sache quand attaquer où plutôt créer. Ils considèrent que c’est la prochaine étape pour moi. »