C’est le gros chantier des Warriors pour cette intersaison : réussir à intégrer au mieux Kevin Durant dans le système de jeu de Steve Kerr. Mais il faut également lui permettre de s’exprimer le mieux possible. Un équilibre que Golden State semble parvenir à trouver.
Pendant ces premiers jours d’entrainement, Kevin Durant ne s’est pas ménagé. Il ne s’est pas effacé pour l’un de ses coéquipiers et pourtant, on lui demande encore plus.
« J’ai beaucoup shooté, et Draymond (Green) m’a dit que je n’avais pas été assez agressif » avoue KD. « C’est bien pour moi. Il m’a clairement dit de prendre plus de tirs. Tout le monde essaye de me mettre à l’aise. »
Il y a une certaine logique à ce que le MVP 2014, l’un des tous meilleurs joueurs de la ligue de cette dernière décennie, reçoive ce genre de traitement. Mais avec déjà trois All-Star dans l’effectif, ce n’était pas forcément gagné d’avance.
À Golden State, on veut le voir dans les meilleures dispositions possibles.
« Ce n’est pas à lui de s’adapter à nous » explique Andre Iguodala. « C’est plutôt à nous de s’adapter à lui. »
Avec quatre joueurs, minimum, capables de prendre les matches à leur compte, les Warriors auront tout de même besoin de faire des choix offensifs cette saison. L’an dernier, Kevin Durant a comptabilisé 28.2 points et 5 passes décisives de moyenne en touchant 65 ballons par match (source ESPN).
Le danger vient de partout
Avec la bande de Steve Kerr, le ballon vit plus et ces touches devraient augmenter, mais aux dépens d’autres joueurs. Draymond Green en touchait 82, Stephen Curry 86, Klay Thompson et Iguodala autour des 40 chacun pour un total de 448 chez les Warriors.
« Ça fait partie du basketball » concède Durant. « Ça va arriver. On ne sait jamais qui devra prendre ses responsabilités. C’est ça qui nous rend dangereux. De Steph à Klay, moi, Shaun Livingston, Draymond, Andre… Chacun de nous peut prendre le match à son compte. Ce n’est même pas une question de scoring. C’est d’avoir un impact sur le jeu, et je pense que c’est ce que tout le monde apporte. »
Avec les Warriors, Kevin Durant ne va pas révolutionner son jeu. Quatre fois meilleur marqueur de NBA, l’ancien du Thunder va apporter ce qu’il sait faire de mieux.
« Je vais m’imposer par mon scoring quand on en aura besoin » précise-t-il. « Je sais faire d’autres choses, mais je suis reconnu grâce à mon scoring et ma faculté à être efficace quand il s’agit de mettre le ballon dans le panier, de trouver des bons tirs pour l’équipe. Quelle que soit l’équipe dans laquelle je joue, l’objectif est de toujours trouver des bons tirs. C’est le genre de style de jeu qui est le mien. »
Reste maintenant à répartir les tickets shoot. L’an dernier, les Warriors prenaient 87 tirs par match de moyenne – dont 20 pour Curry, 17 pour Thompson, 10 pour Green. Dans le cinq, Durant (et ses 20 tirs par match) va prendre la place d’un Harrison Barnes qui n’en prenait même pas dix. Et puis il n’est pas moins maladroit que ses nouveaux coéquipiers.