Pascal Siakam, la foi dans son jeu

Drafté en 27e position par les Raptors, Pascal Siakam (2m06, 104kg) n’est encore qu’un nom parmi d’autres.

À 22 ans, l’intérieur formé à la fac de New Mexico a pourtant bouclé sa deuxième saison NCAA avec 20 points, 12 rebonds et 2 contres de moyenne l’an passé. Le natif de Douala, au Cameroun, repéré dans un camp « Basketball Without Borders » par Luc Mbah a Moute, est ainsi passé sans sourciller de meilleur freshman à meilleur joueur (tout court) dans sa conférence.

« Je pense que je suis prêt à jouer en NBA »

« Je me sentais prêt parce qu’en fait, j’ai fait trois ans [à New Mexico], » explique-t-il sur Sportsnet. « Ma première année était en redshirt et j’avais déjà bien progressé. J’ai beaucoup appris. Donc, quand j’ai commencé, j’étais déjà à l’aise. J’avais déjà beaucoup de confiance en mon jeu car je voyais les progrès, et la rapidité de mes progrès. Et ma saison sophomore a été plutôt bonne. Je me sentais capable de jouer contre n’importe qui dans le pays. Je me suis donc lancé car c’était mon rêve. C’était le rêve de ma famille. »

Malheureusement touché aux ligaments croisés après seulement une mi-temps de jeu en ligue d’été à Las Vegas, Pascal Siakam n’a pas tellement pu montrer de quoi il est capable à ses nouveaux employeurs. Qu’importe, l’intérieur fluet veut faire de sa polyvalence sa carte de visite pour gagner des minutes dans la rotation de Dwane Casey.

« Je peux jouer dos au panier mais aussi face au cercle. À la fac, j’étais un des joueurs les plus dominateurs dans ma conférence. J’avais simplement besoin de la balle au poste bas, et après je pouvais enchaîner mes mouvements, en face up ou dos au panier. Maintenant, il va s’agir de constance dans la performance, » conclut-il. « J’arrive avec toutes mes qualités en sachant que je vais tout donner pour avoir du temps de jeu. Je pense que je suis prêt à jouer en NBA dès le premier match de la saison. »

Pour remplacer Bismack Biyombo ?

D’abord attiré par le football, Pascal Siakam voulait surtout se démarquer de ses trois grands frères. Il aurait même un moment eu l’envie de devenir prêtre…

« J’ai trois grands frères. Ils jouaient au basket et ils ont tous été au lycée puis à la fac aux Etats-Unis. Donc je savais que c’était une option pour moi. Mais je n’étais pas intéressé par le sport quand j’étais gamin. Je voulais justement faire autre chose que mes frères. Je jouais au foot et j’avais la foi, je voulais être bon. Ou sinon, je voulais simplement obtenir un diplôme, peut-être en école de commerce pour aider mon père dans son entreprise. Mais j’ai fini par tomber amoureux du basket. Et voilà où ça m’a mené… »

Mais le rookie des Raptors va surtout devoir se renforcer physiquement. Un peu frêle pour jouer des coudes avec les molosses de la Grande Ligue, Pascal Siakam aura en tout cas un beau défi à relever sachant que la raquette de Toronto est encore en deuil du départ de Bismack Biyombo. Un autre joueur africain qui s’est fait un nom en NBA…