Les grands gagnants du marché des transferts : Boston (9e)

Même si LeBron James, J.R. Smith ou encore Lance Stephenson n’ont pas encore signé leur contrat, Basket USA tire un premier bilan de l’intersaison avec un Top 10 des grands gagnants de l’intersaison.

Après les Warriors, les Knicks, les Pacers, les Mavericks, le Jazz , les Blazers, le Magic, et les Sixers, place aux Celtics. Ils ont loupé Kevin Durant mais ils ont récupéré le numéro 2 de la free agency, Al Horford. Le départ d’Evan Turner sera difficile à combler.

INTERSAISON 2016

Arrivées : Al Horford (Hawks), Gerald Green (Heat), Jaylen Brown (draft), Demetrius Jackson (draft), Ben Bentil, Tyler Zeller
Départs :  Evan Turner (Blazers), Jared Sullinger (Raptors)
en gras : les prolongations de contrat

L’optimisme est de mise chez les Celtics : alors que la franchise a longtemps souffert du dédain des free agents, elle a réussi à recruter l’un des joueur majeurs du marché en la personne d’Al Horford. Signé au contrat maximum, le pivot est censé amener l’équipe au niveau supérieur, aidé de Jaylen Brown et Gerald Green, les deux autres renforts principaux de l’été. Ce n’est pas Kevin Durant, mais c’est un début. Ce n’est qu’un début. Al Horford était bien l’un des joueurs les plus courtisés de cet été mais surtout parce que cette classe de free agents n’était pas aussi dense que la prochaine.

Le plan A de Danny Ainge était bien d’obtenir Kevin Durant en complément d’Al Horford. Avec le seul intérieur comme star supplémentaire, le président des Celtics lorgne déjà vers les prochaines trade deadline et intersaison. En attendant, Boston confirmera sa progression au sein de la conférence Est, éventuellement quelque part sur l’une des places du podium.

LE CINQ MAJEUR

Incontestablement, la venue d’Al Horford sera bénéfique à Boston. En NBA, l’ex-Hawk se situe dans une zone grise, quelque part entre les fondamentaux de Tim Duncan et le sens du collectif d’un Andrew Bogut : c’est une star de l’ombre, un magnifique joueur de devoir, doté d’excellents fondamentaux et d’une grosse éthique de travail. Ses stats ne comptent guère, la vérité du terrain en dévoile bien plus sur lui : c’est un des meilleurs poseurs d’écran de la ligue, très bon shooteur à mi-distance et passeur, très bon défenseur sous le cercle.

Avec Al Horford, Boston a les moyens de devenir une véritable forteresse défensive, encore davantage qu’auparavant (4e défense de la ligue cette saison). Les Celtics disposent d’une des meilleures lignes extérieures en défense et c’est désormais le cas à l’intérieur aussi avec Amir Johnson au côté de l’ex-Hawk. Sur le terrain, Al Horford apportera énormément de choses et Isaiah Thomas se régalera avec lui. Néanmoins, Al Horford est un joueur d’équipe, de collectif et cela peut avoir ses limites. Le joueur peut porter son équipe à bout de bras en défense, d’un point de vue offensif, c’est moins le cas. Ce fut souvent le cas pour lui en playoffs, notamment face à Boston cette année ou contre Cleveland depuis deux saisons.

C’est pourquoi la venue d’Al Horford représente la pose intéressante d’une première pierre mais Danny Ainge cherche la seconde, à même d’apporter un nouveau souffle en attaque à l’équipe.

LE BANC : Marcus Smart, Terry Rozier, Demetrius Jackson, John Holland, Gerald Green, James Young, R.J. Hunter, Jaylen Brown, Ben Bentil, Jonas Jerebko, Kelly Olynyk, Tyler Zeller, Jordan Mickey

En dehors des jeunes destinés à gagner leur place au training camp (Demetrius Jackson, Ben Bentil notamment), Boston enregistre l’arrivée de deux ailiers, Gerald Green et Jaylen Brown pour compléter le banc. Avec ce dernier, Brad Stevens gagne un autre jeune à développer, appelé à gagner ses minutes par la défense. Capable de s’occuper de trois positions, arrière, ailier et ailier-fort dans une configuration small ball, le n°3 de la dernière draft promet d’un point de vue athlétique. En termes de shoot et de lecture du jeu, c’est en revanche à travailler mais ce n’est guère important dans l’immédiat, compte tenu de la densité de l’équipe.

Gerald Green est le renfort surprise : après une saison très étrange à Miami, qui suivait une dernière campagne difficile avec les Suns, l’arrière-ailier de 30 ans revient à Boston avec le désir de se relancer. Il apportera lui aussi sa dimension athlétique et sa capacité à frapper de loin. Ce point est important et outre son affaire extra-sportive, sa maladresse de l’an passé n’est pas étrangère à son départ du Heat. Il lui faudra aussi défendre, ce qu’il a souvent rechigné à faire tout au long de sa carrière.

Par ailleurs, Danny Ainge devra tailler dans l’effectif, peuplé de dix-huit joueurs, dont seize contrats garantis.

LE PLUS DE L’ÉTÉ : AL HORFORD

Déjà salué pour les compétences de son programme sportif, l’arrivée du quadruple All-Star replace Boston sur la carte de la free agency. Sur le terrain, la vision du jeu de l’intérieur devrait offrir nombre de possibilités à Brad Stevens et sa lecture défensive va énormément compliquer la tâche des adversaires des Celtics. Aussi, Boston gagne un vétéran, salué pour son éthique de travail et son importance dans un vestiaire. C’est un partisan des repas de groupe, des discussions avec les coachs, des traditions normales dans le basket européen mais bien plus rares en NBA. Les Celtics ont gagné un leader.

LA GROSSE PERTE : EVAN TURNER

Les mauvaises langues répondront que Jared Sullinger est une grosse perte. Au sens premier du terme… Plus sérieusement, dans le dispositif de Brad Stevens, Evan Turner s’est relancé au point de prétendre au titre de meilleur sixième homme de la ligue. Il gagne par la même occasion le contrat de sa vie chez les Blazers, une somme que Danny Ainge n’était pas prêt d’offrir. La polyvalence et la création de l’ailier manqueront, ainsi que son sens du sacrifice, mais paradoxalement, l’arrivée d’Al Horford compensera certains de ses talents, notamment l’animation du jeu. Si Gerald Green et Jaylen Brown se montrent au niveau, son départ sera un moindre mal.

Note : 3 étoiles