Avec 16.2 points à 32.1%, 3.8 rebonds, 2.6 passes en 29 minutes de jeu et seulement une victoire en cinq matchs, Kobe Bryant rate clairement sa rentrée en NBA. Pour autant, le Laker donne des signes encourageants, du moins physiquement. Le temps dira si cette saison est celle de trop mais pour le principal intéressé, la déception des observateurs au sujet de ses performances en dit long sur les attentes qui pèsent sur lui.
« J’ai toujours cru qu’il n’y aurait jamais de fin »
« Je suis soumis à des attentes plus élevées que la plupart de mes pairs, » assure t-il à Yahoo! Sports. « Si je shoote mal lors d’une soirée, les gens disent que je suis fini. Regardez ailleurs dans la ligue : les autres gars qui ont une mauvaise soirée, pour eux c’est juste une mauvaise soirée. Mais ces attentes, c’est quelque chose que j’apprécie. Tendon d’achille. Fracture du genou. Ligament de l’épaule. 20 ans dans la ligue. 37 ans. Tout ça, et malgré tout, on attend que je tourne à 30 points. »
S’il y a du vrai dans ses propos, Kobe Bryant se garde bien de dire qu’avec près de 16 tirs par match en moyenne, il est normal d’attendre un minimum d’efficacité.
Une chose est sûre : sa présence sur le terrain cristallise toutes les attentions. Il attise les passions, positives ou négatives, et sa cote de popularité reste l’une des plus importantes de la ligue, comme l’attestent les différentes réactions du public, souvent bienveillantes. S’il a toujours nié faire de cette saison une tournée de célébrations, les fans ne peuvent s’empêcher de rendre hommage à une légende du jeu qu’ils verront peut-être pour la dernière fois.
Et bien qu’il ait l’habitude des liesses devant des milliers de personne, que ce soit lors de ses campagnes titrées à Los Angeles ou pendant ses tournées promotionnelles en Chine, il confie être un brin incrédule devant cet engouement.
« Je n’avais jamais pensé à ça. Jamais. Pour moi, il a toujours été question de gagner huit ou dix titres. On pense que l’on va jouer éternellement, vivre éternellement. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit, simplement parce que j’ai toujours cru qu’il n’y aurait jamais de fin. »
Cette fin-là se rapproche et qu’on aime Kobe Bryant ou non, elle marquera la conclusion d’un des parcours les plus glorieux de l’histoire du jeu. Malheureusement pour la NBA, il en va de même pour nombre d’autres joueurs, de Tim Duncan à Paul Pierce, en passant par Kevin Garnett et Dirk Nowitzki.