Cet été, les Spurs ont réalisé leur plus belle intersaison depuis le siècle dernier. C’était en 1997, quand ils avaient eu le bonheur de récupérer le premier choix de la draft… et un certain Tim Duncan ! En parvenant à faire signer LaMarcus Aldridge, puis David West, les Texans sacrés champions en 2014 repartent en campagne avec un effectif plus pléthorique que jamais.
Deux All Stars en plus, rien que ça !
Le « Big Three » (Duncan, Ginobili, Parker) des grandes années est toujours fidèle au poste, les jeunes pousses (Leonard, Green, Anderson) continuent de grandir, les soldats (Diaw, Bonner, Mills) sont toujours là, et ce sont donc deux anciens All Stars qui débarquent pour leur prêter main forte. Rien que ça…
« Ce n’est pas une pression différente pour nous, » explique Tony Parker à l’Express News. « Le titre est l’objectif chaque année depuis que je suis arrivé ici. C’est simplement vous [les médias], les fans et le grand public qui avez des attentes plus élevées. Et on le comprend. »
Pour Tim Duncan, qui a effectué hier son 19e « Media Day » à San Antonio, il n’y a pas non plus de pression supplémentaire. Simplement, il va falloir reprendre les choses dans l’ordre.
« L’objectif final, c’est de jouer pour le titre, et ça commence ici. On a le talent pour le faire, mais ça demandera plus que du talent pour gagner les matchs. »
Et c’est plus ou moins le même écho qu’on obtient de la part de Gregg Popovich. Normal quand on sait que les deux hommes se côtoient quasiment quotidiennement depuis plus de 18 ans.
Garder la même philosophie
Talentueux ou pas, l’effectif des Spurs devra se construire dans l’effort collectif et la philosophie de partage si chère à coach Pop.
« On veut gagner des matchs dès le début de la saison, mais on ne veut pas que ça se fasse aux dépens des étapes successives au cours desquelles on construit l’équipe. On va donc voir quels joueurs sont les plus à l’aise les uns avec les autres sur le terrain, quelles combinaisons fonctionnent le mieux. Mais il ne faudra pas trop traîner non plus, car on ne veut pas perdre trop de matchs en début de saison. »
Comme il l’aime à la filer, la métaphore du mineur qui parvient enfin à briser un rocher récalcitrant ne se résume pas au dernier coup de boutoir asséné, mais à l’ensemble des efforts collectifs qui l’ont précédé. À cet égard, c’est l’état d’esprit des Spurs qui va pour le moment prédominer lors du camp d’entraînement.
Pour le dernier arrivant, David West, la tentation de passer à côté d’une telle aventure était difficilement acceptable. C’était une chance unique dans une carrière. Et puis, son effort financier donne déjà le ton de son implication dans le projet texan.
« Je regardais ce qui se passait un peu partout en me disant que si [LaMarcus] allait à San Antonio, ils auraient une chance d’aller au bout. Je me suis dit que je devais faire partie de cette équipe. »
Avec ce roster tout bonnement hallucinant de talents en tous genres, San Antonio sera à nouveau une place forte de la NBA cette saison. Pour confirmer que la sortie au premier tour des derniers playoffs n’était bien qu’un accident de parcours…