San Antonio célèbre le 1000e match de Tony Parker par une victoire

Pour ce remake de la dernière finale NBA, San Antonio s’impose largement 95-81, non sans avoir montré quelques faiblesses dans l’exécution. Mais sa défense a fait une grosse partie du travail, à l’instar de Kawhi Leonard (22 pts, 9 rbds, 2 cts ), Tim Duncan (12 pts, 11 rbds, 3 cts) ou encore Cory Joseph (7 pts, 3 rbds, 4 pds, 4 ints). Côté français, la forme était bonne, qu’il s’agisse de Tony Parker, très bon en seconde période (16 pts à 7/12, 5 pds) ou Boris Diaw (11 pts). Gêné par son genou gauche et la défense texane, Dwyane Wade n’a pu peser (15 pts à 6/20).

Une première mi-temps brouillonne pour les Spurs

Éternel, Tim Duncan donne le ton des deux côtés du terrain : intermédiaire de luxe en attaque, force de dissuasion unique en défense avec deux contres très rapides, il imprime le rythme tandis que Tony Parker s’occupe de distribuer le jeu. Le ballon bouge bien et vite, et l’écart grimpe rapidement. Pendant plus de 7 minutes, le Heat ne parvient pas à inscrire le moindre panier et il faut compter sur Dwyane Wade pour débloquer la situation. Mais mauvaise nouvelle pour Miami, son arrière semble gêné au genou, ce qui n’aide pas ses affaires alors qu’il est défendu par la mante religieuse des Spurs, Kawhi Leonard. Cependant, les Spurs perdent leur concentration et par conséquent, des ballons. Les mobylettes floridiennes que sont Goran Dragic et Mario Chalmers se chargent de relancer leur équipe. Furieux par l’absence de rigueur de son équipe, Gregg Popovich prend plusieurs temps-morts et Miami finit par virer en tête à la fin du premier quart-temps, 21-20. Les cheerleaders floridiennes dansent, et le public est conquis.

Le Heat tenace

Miami profite avec joie du retour de ses grands, de Hassan Whiteside à Chris Andersen en passant par Mike Beasley. Les deux premiers sont précieux pour détourner le ballon, et le jeu devient difficile pour les Texans.  S’il alterne le bon et le médiocre, Tony Parker parvient à trouver quelques tirs ouverts pour ses coéquipiers, notamment Matt Bonner et Marco Belinelli. Surtout, Kawhi Leonard et Boris Diaw prennent les choses en main, le premier par son jeu au poste inarrêtable et le Français par sa polyvalence et sa science du mouvement. Malgré leurs erreurs, les Spurs prennent l’avantage à la pause, 47-42, sans dominer.

Tony Parker incisif

Malgré de nouvelles balles perdues pour cultiver l’ulcère de Gregg Popovich, les champions en titre vont mieux à la reprise. Plus en jambes, Tony Parker prend ses responsabilités et sanctionne avec constance en pénétration ou en périphérie. Dans le même temps, Kawhi Leonard et Danny Green font vivre un enfer à Dwyane Wade, harassé dès ses prises de positions. Goran Dragic se démène pour offrir des solutions mais c’est trop peu.

En peu de temps, San Antonio passe un 12-2 aux joueurs d’Erik Spoelstra, contraint d’arrêter les dégâts. Il le fera avec le retour de Hassan Whiteside, dont la présence change radicalement le visage de l’équipe des deux côtés du terrain. Lors de la dernière minute de ce troisième quart-temps, Miami entame une petite remontée, mais reste à onze longueurs, 71-60. Les cheerleaders floridiennes dansent toujours.

Miami finit par craquer

Dès l’entame de l’ultime période, Boris Diaw mutile la raquette adverse avec ses feintes, son jeu au poste et ses hooks. Dans son sillage, Cory Joseph et Kawhi Leonard coupent toutes les lignes de passe adverses et s’offrent des contre-attaques faciles. En un rien de temps, voilà les Spurs en tête de 19 points. Mais les balles perdues coûtent cher, et San Antonio continue d’en perdre beaucoup, trop pour plier le match. Une fois de plus, le Heat montre sa tenacité et s’arrache, avec Dwyane Wade et Chris Andersen. À 3:30, les Floridiens sont revenus à dix points, 85-75. Finalement, le (très) bref retour de Tony Parker et Tiago Splitter suffit à écarter la menace.

Les Spurs concluent le mois de mars avec un bilan de 12 victoires pour 3 défaites (dont deux après prolongation), et peuvent toujours envisager de grimper dans la hiérarchie de l’Ouest. Pour Miami, c’est plus compliqué et cette défaite les place sous la menace des Nets pour la 7e place, et le ticket pour les playoffs est encore loin d’être validé.

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