Dirk qui rit, Russell qui pleure

C’est un scénario déjà écrit et vu plusieurs fois : Russell Westbrook manque sa fin de match et Dirk Nowitzki met sa cape de clutch player.

Le meneur du Thunder a été très brouillon, a souvent fait le mauvais choix mais comme d’habitude son équipe est restée dans le match jusque dans les ultimes secondes. Seulement, il a manqué de lucidité dans les moments décisifs et oublié Serge Ibaka. Nowitzki, lui, a été parfait du début à la fin et ce sont ses Mavs qui l’ont emporté (112-107).

Les Mavs jouent vite et bien

Si le match n’a pas toujours été un modèle de justesse, il y a toujours eu du rythme, des courses dans tous les sens. Les Mavericks sont parmi les meilleurs de la ligue dans ce registre et ils ont bousculé la défense du Thunder. Westbrook n’est pas aussi inspiré que contre les Spurs, et c’est Ibaka qui garde les siens dans le match. Il se rapproche du cercle, avec efficacité, et domine au rebond (33-26). Pour les Mavs, c’est Chandler Parsons avec 15 points qui fait le show.

Quand Westbrook se réveille, le Thunder change de visage et passe devant. Mais, inconstant, il ne permet pas à Oklahoma City de prendre le large. Dallas réagit dans la foulée avec un 11-0. Le Thunder termine sa première mi-temps avec six points de retard (64-58). L’impression visuelle est assez mitigée. OKC est dans le match, mais le jeu collectif est absent, chaque joueur fait son numéro, balle en main.

Le contraste Nowitzki – Westbrook

La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases que la première. Westbrook continue d’alterner le chaud et le froid, et Ibaka d’être juste dans ses choix. En fin de troisième quart-temps, l’intérieur espagnol envoie deux missiles à 3-pts et donne de l’air à son équipe (81-88). Le meneur est encore et toujours complet au possible (18 points, 9 rebonds, 9 passes, 5 interceptions) mais perd cinq ballons et ne fait pas la différence.

En dernier quart-temps, le niveau de jeu augmente. Chaque équipe trouve de bons shoots dans de beaux mouvements collectifs, et Nowitzki se régale à mi-distance sur pick-and-roll. L’Allemand a réalisé un match quasi parfait avec 30 pts à 8/13 au shoot en 29 minutes, il n’a rien forcé, rien tenté d’extravagant. Westbrook, lui, a eu les cartouches pour aller en prolongation mais il a raté son money-time avec des tirs compliqués et manqués surtout.

Le débat va donc continuer sur l’impact positif ou négatif du meneur d’OKC quand Kevin Durant n’est pas là. Alors que Dallas séduit quand la formation texane joue avec rythme et précision. Le prochain match contre Washington s’annonce passionnant. Pour le Thunder, il faudra rebondir contre les Suns, invaincus depuis six matches.