Draft 2014 : la fiche de Tyler Ennis (Syracuse)

Pas facile de remplacer un meneur comme Michael Carter-Williams… Pourtant, Tyler Ennis a parfaitement rempli cette mission cette saison avec Syracuse. Contrairement à son prédécesseur chez les Orangemen, le jeune canadien (comme Andrew Wiggins) a décidé de s’inscrire dans la draft juste après son année de freshman. Encore une très belle pioche à faire, après les superstars de la draft, même s’il aurait peut-être mieux fait d’attendre un an de plus.

Sa saison

Arrivé avec le statut de futur solide joueur, Ennis a dépassé toutes les attentes et s’affirmant très rapidement comme un patron sur le terrain. Son premier coup d’éclat a eu lieu à Hawaii face à California avec 28 points en demi-finale du Maui Invitational et il a alors gagné le statut de freshman vedette aux côté de Jabari Parker, Andrew Wiggins ou Joel Embiid. Sans forcément exploser les compteurs, son leadership et le fait d’avoir conduit les Orange à 25 victoires pour commencer la saison l’a mis sur le devant de la scène. Malheureusement, Ennis n’a pas empêché la fin de saison en eau de boudin de son équipe, éliminée en quart-de-finale de l’ACC puis au 2e tour de la March Madness face à Dayton. Lors de la March Madness, on peut lui reprocher d’avoir voulu jouer les héros en fin de match malgré une adresse défaillante (7 sur 21 aux tirs, son seul match à plus de vingt tirs tentés).

Notre avis

Tyler Ennis fait partie de la « Génération Dorée » du Canada. Avec Syracuse, il a dépassé toutes les attentes cette saison et a montré des qualités dignes d’un général sur le parquet. Scoreur s’il le faut, il est avant tout un excellent organisateur et sait mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions en attaque. Il est aussi un bon défenseur (2,1 interceptions) et s’est parfaitement adapté à la zone pronée par Jim Boeheim. Mais est-il déjà prêt pour la NBA ? La réponse est probablement non, et cet avis est partagé par son coach à Syracuse. Boeheim n’a pas hésité à critiquer le choix de son poulain et pense qu’il aurait dû rester un an de plus dans le championnat universitaire. Il risque d’avoir du mal en un contre un et ce n’est pas par son adresse qu’il brillera. Pour l’heure, il n’est projeté que comme backup ou au mieux titulaire dans une équipe de bas de tableau. Sur le plan physique, il a été plutôt bon aux test de la Draft Combine mais reste frêle pour s’imposer au niveau supérieur. Espérons pour lui qu’il n’ait pas fait l’erreur de se présenter trop tôt.