Atlanta domine des Pacers au bord de la crise de nerfs

Les Pacers sont malades mais qu’ils se rassurent, les vacances arrivent. Auteur d’une nouvelle prestation manquée, Indiana s’incline 98-85, et laisse les commandes de la série à Atlanta. Franchement, on voit mal désormais comme les Pacers pourraient remporter trois des quatre prochains matches.

Les cadres ont été absents ou maladroits, le collectif se dilue possession après possession et rien n’a perturbé des Hawks sur un nuage.

Larry Bird consterné

Une image résume la première mi-temps des Pacers. Celle de Larry Bird, tête entre les mains, après une passe mal captée par Roy Hibbert. Des deux côtés, mais surtout chez Indiana car la barre est plus haute, les exigences plus logiques, le niveau de jeu a été faible et l’ensemble moche par moment. Paul George plombé par les fautes, Roy Hibbert toujours à la recherche de son jeu et George Hill inexistant, le tableau des Pacers est très sombre (24-24).

Comme beaucoup de fans des Pacers, Bird a probablement soupiré de nombreuses fois dans un match où les deux équipes ont été maladroites (38.4 % pour les Hawks, 37.6 % pour les Pacers). Mais c’est bien sa formation qui a multiplié les mauvais choix, les passes mal appuyées, les shoots sans conviction… (39-38). Comme le jeu n’atteint pas des sommets, Indiana est resté dans le match, mais une fois que les Hawks ont réussi à aligner quelques shoots, tout a changé.

Lance Stephenson, pertes et profits

Effectivement, Jeff Teague et compagnie vont profiter du laxisme en défense pour aligner quelques shoots à 3-pts. Kyle Korver s’offre même un très rare panier primé avec la faute derrière la ligne. Déjà pas très enthousiastes, les Pacers se morfondent sur le banc, preuve que le cœur n’y est pas, tout comme le basket (67-58). Un seul joueur va trouver les ressources pour apporter un peu de folie et faire espérer les siens : Lance Stephenson (21 points, 13 rebonds, 4 passes).

L’arrière, deuxième du trophée de Most Improved Player, est le symbole même du paradoxe de son équipe. Ballon en main et avec une quantité importante de dribbles, il fait disparaître tout sens collectif à son équipe, mais dans le même temps ses coéquipiers n’arrivent pas à imposer un jeu fluide offensivement. Doit-il laisser faire les choses ou essayer de se faire violence ? Son attitude fonctionne pour revenir à quelques longueurs, aidé aussi de Luis Scola, mais sur la longueur ça ne tient pas. Pour conclure en beauté, Teague (22 pts, 10 passes) va réussir un shoot à 3-pts incroyable (mais non valable, pied sur la ligne) qui va sceller définitivement la rencontre (98-85).

Atlanta a donc autant profité de la faiblesse des Pacers que de son basket plus efficace et réaliste pour prendre les commandes de la série. En cas de nouveau succès lors du Game 4, ils seraient en parfaite position pour se qualifier et marquer l’histoire de la ligue en devenant le sixième numéro huit à éliminer un numéro un. La pression est dans le camp des Pacers, mais visiblement, ils n’ont pas besoin de ça pour déjouer. Va-t-elle les pousser à (enfin) donner le meilleur, au pied du mur ? Il serait temps.

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