Patrick Beverley, la piqûre dont avait besoin le Thunder pour se relancer

Il n’aura pas fallu longtemps, hier soir, pour que le match entre le Thunder et les Rockets ne prenne des allures de série de playoffs. A peine l’entre-deux effectué, Russell Westbrook recevait la balle poste bas et allait travailler son vis-à-vis, Patrick Beverley. Ca peut sembler un détail, mais ce duel bouillant a permis au Thunder d’être immédiatement dans le match, et dans l’agressivité.

La même faute au même endroit !

Pour ceux qui auraient oublié, c’est sur une action assez litigieuse de ce même Beverley que Westbrook s’était déchiré un ménisque l’an passé, lors du match 1 des playoffs 2013. Et voilà-t-il-pas que le bon Pat nous la rejoue à l’envers ! Au beau milieu du premier quart, Beverley essaye à nouveau de jouer les trouble-fête alors que Westbrook va demander un temps mort sur le bas côté.

Quasiment au même endroit où la blessure fatidique s’était produite, Beverley tente l’interception et bouscule le meneur du Thunder. La tension monte immédiatement, et les arbitres s’interposent sans tarder pour éviter l’esclandre… mais le ton est donné !

« Vous savez que j’adore Russell et c’est pour ça que je l’aime autant : il n’aime aucun des 58 autres meneurs qu’il va jouer durant la saison. Il n’est pas là pour se faire des potes. Il ne veut pas jouer ami ami avec qui que ce soit. Il veut jouer de la bonne manière, il veut jouer pour rendre fiers son staff, ses fans et sa franchise. C’est ce qu’il fait chaque soir, il veut jouer au basket comme il faut. » explique Scott Brooks.

Russell Westbrook (24 points, 7 passes, 4 rebonds, 4 interceptions et 5 balles perdues) va effectivement dominer Patrick Beverley (2 points, 3 passes, 5 fautes) et Oklahoma City va s’imposer avec autorité sur son parquet (106-98). Dans un match tendu et haché par les coups de sifflet de bout en bout (et pimenté par les sifflets pour chaque action de l’ennemi Beverley), le Thunder a su répondre présent pour faire taire ses détracteurs.

OKC s’est recentré

« On était surtout motivé de ne pas perdre trois matchs d’affilée. Russell a joué pour gagner ce soir. C’est comme ça qu’il joue, avec cette mentalité, cette intensité. On était surtout concentré sur la victoire et tout ce qui est arrivé pendant le match, eh bien, on fait avec, on doit le surmonter » commentait Kevin Durant sur The Oklahoman.

Tout comme les Pacers qui ont retrouvé la victoire avec la belle entrée en matière d’Andrew Bynum, le Thunder semble avoir perdu de vue ses priorités en ce début mars. Dans cette saison marathon, il est commun pour les grosses équipes de baisser en pression pendant la saison. Et OKC comme Indiana (et Miami) ont pêché par facilité !

Ce match contre Houston, et l’apparition de Patrick Beverley en parfait « vilain » comme on dit là-bas, en bouc émissaire dirons-nous ici, a permis au Thunder de se recentrer. Face à leur pote James Harden (28 points, 9 passes, 8 rebonds) qui a frisé avec le triple double, Westbrook et Durant (42 points) sont allés chercher cette victoire à l’arraché, sur la ligne des lancers (respectivement 11/14 et 13/16). Un vrai match de playoffs, on vous dit !

Surtout, en tenant Dwight Howard à 4/12, Chandler Parsons à 6/17 ou James Harden à 9/21, la défense du Thunder a retrouvé quelques vertus. Serge Ibaka s’est encore régalé avec 4 contres (plus 12 points et 16 rebonds) et les extérieurs se sont montrés plus agressifs en forçant 13 balles perdues et en ralentissant considérablement le jeu de passe des Rockets.