Le rebond, la clé du succès des Warriors

Le rebond, simple affaire de volonté ? Demandez à Mark Jackson, il a une idée bien arrêtée sur la question. En trois mois et sans Andrew Bogut, abonné à l’infirmerie, ses Warriors sont passés du statut de cancre à celui de premier de classe : seuls les Wolves affichent sous les panneaux un meilleur différentiel que les surprenants Guerriers (+4,6), bonnet d’âne NBA sur les trois saisons précédentes avec notamment un affreux -6,6 en 2011-2012.

« Il nous a fallu comprendre que nous avions dans l’équipe un seul gars qui toute sa carrière a été un bon rebondeur, David Lee. On a compris qu’il fallait une implication collective de tous les instants. Depuis le premier jour, nous avons fait de la sécurisation du rebond le pilier de notre défense. Si nous ne prenons pas les rebonds, nos efforts défensifs seront vains. On a donc plusieurs gars qui désormais s’y mettent », explique le coach de Golden State, où neuf joueurs tournent à plus de 3 rebonds de moyenne.

L’absence d’Andrew Bogut accroît la solidarité

David Lee est le deuxième ailier fort le plus prolifique de la ligue (11,1), Stephen Curry se classe lui 3e au classement des meneurs (4,6) alors que Klay Thompson (4) est lui 8e chez les shooting guards. Andris Biedrins réussit à gober 3,6 ballons en 10 minutes, le rookie Draymond Green en gobe autant en 4 minutes de plus tandis que Carl Landry tourne à 6,7 prises en 25 minutes.

« Nous en faisons une affaire personnelle. On ne veut autoriser qu’un seul shoot à l’adversaire, c’est ce font les équipes qui gagnent dans cette ligue », assure l’ancien Rocket, remplaçant décisif d’une équipe qui quand elle domine son adversaire au rebond affiche un bilan de 20-2.

Tout est dit ? Pas encore.

Les statistiques peuvent être encore plus éloquentes pour comprendre le changement radical intervenu au sein d’un groupe qui n’attend pas Bogut (9,3 rbds en carrière) comme le messie.

« Mais avec lui en plus, nous n’aurons plus de limites », lance Landry dans l’Oakland Tribune.

Pour la première fois depuis dix ans, les Warriors ont enchaîné 14 rencontres à plus de 41 rebonds –« grâce à l’apport des arrières et des ailiers, car c’est un travail d’équipe et pas seulement celui de un ou deux gars » dixit Lee – alors qu’en 66 matches la saison passée, ils ne l’avaient fait qu’à 17 reprises.

Deuxième meilleure équipe au total et au pourcentage de rebonds, Golden State est premier pour les prises défensives et 10e pour les offensives. Avoir la deuxième meilleure défense NBA pour l’adresse adverse (42,7) aide évidemment les gloutons de la Baie à capter de la gonfle dans leur peinture.