Les meilleurs pivots passeurs de l’histoire NBA

Cette saison, ils ne sont que deux pivots à tourner à plus de 4 passes de moyenne par match : Joakim Noah et Marc Gasol. Le Français, qui sort d’un triple double, tourne à 4.5 assists quand son dauphin espagnol est lui à 4.1 offrandes de moyenne.

Des statistiques rares pour des pivots. Dans l’histoire de la NBA, il n’y a eu, en effet, que 46 saisons similaires réalisées par des pivots. Dont un grand nombre, 26 exactement, par Wilt Chamberlain (9 fois), Bill Russell (8 fois) et Kareem Abdul Jabbar (9 fois).

Le collectif avant tout

Les présences de Russell et Jabbar s’expliquent par la qualité et la nature des collectifs dans lesquelles ils évoluaient. Bill Russell, à Boston, était dans la meilleure équipe, au sens propre, de la NBA. Quant à Jabbar, avec Oscar Robertson et plus tard Magic Johnson, il a eu beaucoup de talent autour de lui et le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA était un joueur très collectif.

À la différence de la réputation qui colle à la peau de Chamberlain…

Chamberlain, un record et une revanche

Wilt Chamberlain détient toujours le record de passes par match pour un pivot, avec 8.6 en 1967-68, ce qui lui avait permis à l’époque de gagner le titre de meilleur passeur de la NBA !

Il est donc le seul joueur de l’histoire à avoir été meilleur marqueur, rebondeur et passeur de la NBA dans sa carrière. Même là où on ne l’attend pas, les passes et le jeu collectif, il réussit une performance de légende.

Pour replacer cela dans le contexte, ce titre était une réponse à ses détracteurs, et ils étaient et sont encore nombreux, qui l’accusaient de jouer de manière individualiste.

Des inconnus dans l’histoire

Au-delà de ces 3 pivots qui font sans doute partie des 10 meilleurs joueurs de tous les temps, certains joueurs plus anonymes, voire totalement oubliés depuis, ont réussi cette performance. Parfois même plusieurs fois dans leur carrière.

Sam Lacey, par exemple, avec 6 saisons à plus de 4 passes avec les Kings dans les années 70. Il jouait dans les années 70-80 comme Jabbar.

Avant lui, Tom Boerwinkle, avec Chicago, par deux fois (1971 et 1973), même si sa saison 1972-73 est biaisée avec seulement 8 matches. Dennis Awtrey et Neal Walk en 1975 et 1974 n’ont qu’une saison à leurs actifs.

Les plus connus restent Bob Lanier et Brad Daugherty. L’ancien Piston avait fait cela deux saisons de suite entre 1973 et 1975. L’homme à tout faire des Cleveland Cavaliers était un excellent passeur (3.7 en carrière) et comme le Piston, avait réussi l’exploit sur deux saisons, en 1988 et 1993.

Brad Miller et Vlade Divac symboles des Kings

Les deux derniers, avant éventuellement Noah et Gasol, et après David Robinson en 1994, sont deux des meilleurs pivots-passeurs des 20 dernières années. Vlade Divac en 1995 avec les Lakers, puis en 1999 et 2003 avec les Kings. Suivra Brad Miller, lui aussi à Sacramento, en 2004 et 2006.

Deux excellents passeurs, mais surtout les symboles du jeu ultra collectif et spectaculaire des Kings avec Chris Webber. Comme Russell et Jabbar avant eux.

Hakeem Olajuwon et Shaquille O’Neal absents

Parmi cette liste très restrictive, on peut notre l’absence de deux grands pivots : Hakeem Olajuwon et Shaquille O’Neal.

Olajuwon a fait 6 saisons au dessus des 3 passes mais il n’a jamais passé le cap des 4 passes. En 1994 et 1996, il était monté à 3.6 par match. Étonnant, tellement Hakeem pouvait réaliser des énormes matches à la passe. Ce qui lui a permis de faire un quadruple double une fois.

Shaquille O’Neal aussi, car malgré un jeu basé sur la puissance, le Shaq était un très bon passeur. Perpétuellement pris à deux, voire à trois, lors de ses plus belles années, O’Neal avait le capacité de ressortir de très bons ballons à l’extérieur.

Dans le triangle, Kobe Bryant s’était régalé au début des années 2000. Sa plus belle saison restera celle de son titre de MVP, en 2000, avec 3.8 passes par match.

Noah et Gasol pourrait donc rentrer dans l’histoire en réalisant une performance qui n’est pas donnée à tout les pivots. Certains très grands n’ont pas réussi cela et il faut donc être un pivot-passeur d’exception, ce que sont à coup sûr Noah et Gasol. À eux de confirmer durant toute la saison.