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Reggie Evans, le col bleu par excellence

Avec ses 18 rebonds dans le derby newyorkais, Reggie Evans a encore une fois été monstrueux dans la peinture pour les Nets. Meilleur rebondeur de son équipe et clairement, une des leaders de Brooklyn, Evans n’a pas ménagé sa monture durant sa carrière NBA.

La trajectoire est spectaculaire, il faut bien l’avouer. Depuis sa Floride natale où il a bien failli faire partie des nombreux espoirs déchus qui végètent en prison à son rôle assumé de col bleu à Brooklyn, Reggie Evans a roulé sa bosse.

Basket USA retrace son parcours pas commun.

La drogue et la prise de conscience

Du haut de ses 2m03 bien tassés et ses 112 kg de muscle, Reggie Evans est actuellement le meilleur rebondeur de Brooklyn avec près de 9 prises par match en 20 minutes de jeu moyen. Diablement efficace sur ce temps de jeu limité, il pointe à la seconde place dans la ligue pour les rebonds par minute, juste derrière Anderson Varejao (16,8 contre 16,7).

Véritable boule d’énergie, Reggie Evans provient d’un milieu socio-économique très difficile comme nombre de joueurs NBA. Et tout commence pour lui en ce jour de juin 1998, Reggie a alors 18 ans et il se rend à la prison du comté d’Escambia. Il y va en tant que visiteur, c’est son cousin Devalus Marquis Rome (rien que ça !) qui vient d’y être incarcéré pour trafic de crack.

Parmi les nombreux cousins et cousines de Reggie (sa mère avait 11 frères et sœurs) qui passent leur temps dans les rues de Pensacola, Floride, les histoires de drogues sont affaire courante.

« J’aurai pu très mal tourner, à de nombreux moments différents. Ma famille est tellement grande que tu n’en es jamais très loin. Il n’y a aucun moyen d’y échapper » concède Reggie à Howard Beck du NY Times.

Et même s’il préfère jouer au basket, Reggie est rapidement rattrapé par la drogue et il se met lui aussi à dealer. Précisément jusqu’à ce que son cousin finisse derrière les barreaux, ce fut la prise de conscience pour Evans.

« Je suis allé le voir en prison, et je lui ai dit : ‘Mec, je crois que tu es en prison à ma place, et ça m’a ouvert les yeux. Après ça, j’ai tout arrêté. »

Un ailier fort dans un corps d’arrière : la combinaison à l’envers

Et il a bien fait. C’est Jay Herkelman, le coach d’un Community College du Kansas, à Coffeyville, qui a le premier cru au potentiel de Reggie Evans. À l’époque, le jeune homme ne pense qu’à scorer, mais il révèle également une belle propension à aller se frotter aux babars dans la peinture. Et surtout, il semble aimer ça : le contact!

« Il allait chercher tous les rebonds, c’était incroyable. Son moteur tournait toujours à plein régime. Je lui ai demandé ce qu’il attendait de son expérience parmi nous. Il m’a répondu qu’il voulait évoluer au plus haut niveau. Je lui ai expliqué combien ça allait être dur pour lui. Mais cela ne l’a pas choqué. Il m’a dit : OK, c’est ce que je dois faire. Et il l’a fait. »

Ce qu’il avait à faire : c’était passer des heures à soulever de la fonte, à renforcer sa carcasse pour tenir face aux joueurs plus grands que lui par la taille et par le talent. Cabochard, Evans ne s’est jamais laissé marcher sur les pieds de sorte qu’il a rapidement attiré l’œil des observateurs universitaires, à l’Université d’Iowa, en terminant notamment meilleur rebondeur alors qu’il était junior avec 12 prises par match.

Gary Payton sèche l’entraînement à cause de lui

Mais le soir de la draft 2002, Reggie restait à quai. Non sélectionné, il se jurait ce soir là que ce serait la dernière fois qu’il serait ignoré pour ses qualités de basketteur. Parvenant tout de même à décrocher un contrat avec les Sonics, il a tout mis en œuvre pour ne rien avoir à regretter. Brent Barry, actuel consultant de NBA TV, et coéquipier de Reggie, témoigne du phénomène :

« Je l’appelais ‘la Chose’. Je me souviens de lui comme celui qui marchait littéralement sur les joueurs à l’entraînement. Et ce à tel point, qu’en milieu de saison, Gary Payton ne venait même plus à l’entraînement. Parce que d’une part, c’était Gary Payton, et puis d’autre part, parce que Reggie se foutait de savoir si c’était un entrainement ou un match. Il faisait ce qu’il avait à faire, peu importe qui était en face de lui. »

Un des favoris des fans à son époque Clippers, Reggie Evans est régulièrement cité parmi les joueurs les plus dur au mal, les plus sales ou les plus puissants au sol. Mais, et comme les chiffres ne trompent pas, son impact est bien réel. Evans fait partie des 4 joueurs (avec Kevin Love, Marcus Camby et Dwight Howard) qui, depuis le début de la saison 2007, affichent une moyenne de 14 rebonds par match sur 40 minutes.

Que ce soit en compagnie de Bill Laimbeer ou Dennis Rodman pour le côté vicieux, ou en compagnie de Kevin Love, Marcus Camby et Dwight Howard au niveau des rebonds, Reggie Evans s’est fait un nom en NBA. Et pour le gosse des quartiers malfamés de Pensacola, c’est forcément une réussite.

« Je vois ça comme du respect. Et puis ils savent tous que quand on jouera les uns contre les autres, ce sera un bon moment de rigolade. »

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