On le sait, la fin de la route est proche pour les Spurs. Mais avant de baisser définitivement les armes, les vieux briscards de l’Alamo ont encore quelques cartouches dans le barillet et pour Tony Parker, la chance d’avoir pu se battre aux côtés des mêmes compagnons pendant sa carrière vaut tous les contrats du monde.
« Tout le monde me demande pourquoi on reste à si haut niveau de compétitivité à San Antonio. Je parlais à des amis l’autre jour et ils me demandaient aussi. Je leur ai répondu que je ne savais pas. C’est juste l’atmosphère familiale de la franchise. Personnellement, je pense que j’ai pris cette décision de rester car, du fond du cœur, je sais que Pop va prendre soin de moi jusqu’à la fin de ma carrière. Donc c’est pour cela que j’ai décidé de rester pour moins d’argent pour aider l’équipe. Et puis après on a pu signer Danny et Boris. Et quand je serai un peu plus vieux, je sais que Pop s’occupera bien de moi. Je le pense vraiment. »
A l’inverse du Thunder qui pourrait imploser après le départ de James Harden alors que les deux franchises sont dans la même configuration, celle d’un petit marché avec des gros talents individuels à cachetonner, San Antonio a réussi ce pari grâce aux valeurs humaines de ces joueurs majeurs, Duncan – Ginobili – Parker.
« D’un côté, tu peux prendre moins d’argent, comme j’ai fait, comme Manu l’a fait et rester dans une équipe qui gagne. Ou de l’autre côté, tu peux partir et devenir une star, comme McGrady l’a fait, et Harden a décidé de faire comme ça. Je lui souhaite bonne chance. Dans tous les cas, tu ne peux pas avoir tort. Ça dépend de qui tu veux être. Quand tu regardes Manu, il a fait de grands sacrifices pour rester ici. J’ai fait la même chose. Parfois il faut le faire si tu veux continuer à gagner. »
Parker mentionne T-Mac et l’exemple est parlant. L’ancien meilleur marqueur de la ligue à son époque Magic est actuellement en Chine pour une fin de carrière bien triste alors que d’autres, tels Ginobili ou Parker, ont choisi de rester au très haut niveau pour un salaire moindre.
Pour quelques (millions de) dollars en plus, James Harden sera-t-il vraiment plus heureux à Houston qui, soyons honnêtes, est encore loin de pouvoir viser le haut du panier ?