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Michael Jordan, 20 ans déjà : l’ombre d’un doute

En juin prochain, on fêtera les 20 ans du premier titre de Sa Majesté, obtenu aux dépens des Lakers de Magic Johnson (4-1). Pour atteindre cet anniversaire symbolique, Basket USA vous propose un voyage exceptionnel dans la galaxie MJ.

L’homme, le joueur, le businessman… Vous saurez tout du plus grand basketteur de tous les temps en revivant, en textes et en images, l’épopée de « Air Jordan ».

Treizième partie de l’incroyable saga « M.J. ».

Magic Johnson ovationné au Chicago Stadium

17 379 spectateurs. Le Chicago Stadium a fait le plein pour la 201e fois consécutive. Une soirée somme toute ordinaire ? Pas tout à fait. Pour la première fois depuis qu’il assiste aux matches des Bulls, Davron n’a pas mis sa célèbre panoplie rouge et blanche. Il a revêtu un T-shirt jaune frappé du n°32. Trahison ?

« Non. Je suis un inconditionnel des Bulls mais ce soir, je voulais rendre hommage aux Lakers. »

Il ne sera pas le seul. Le public des Bulls est connu pour être le plus hostile de NBA. Et aussi l’un des plus connaisseurs. Et en ce 17 décembre 1991, on joue la revanche de la Finale. Les Lakers rendent visite aux Bulls. Ce sera la soirée des événements. Ça commence par la remise du titre de Sportif de l’année à Michael Jordan, consacré par l’hebdomadaire sportif américain « Sports Illustrated ».

Puis Magic entre en scène. Cinq bonnes minutes de standing ovation pour le plus grand meneur de tous les temps, qui a révélé sa séropositivité le 7 novembre précédent. La soirée banale n’en est pas une. Et on n’a encore rien vu.

A cinq minutes de la fin, Chicago est mené de 8 points. Michael Jordan intercepte le ballon au milieu du terrain et s’en va seul au cercle. Quand il s’élance pour dunker, le quart de la salle est debout. Et l’incroyable se produit : Michael se plante ! Oui, vous avez bien lu : « MJ » vendange lamentablement un panier de contre-attaque. Tout seul. Lui qui défie les lois de la gravité dans toutes les salles américaines… Un smash raté comme un symbole.

« C’est le truc le plus dur qui me soit arrivé depuis une éternité. En plus à un moment important du match. »

Cette rencontre fut aussi la plus dure pour Chicago depuis le début de la saison. Magic ne joue plus (son remplaçant Sedale Threatt a hérité de la mène) mais il a fait le déplacement avec les joueurs de Los Angeles. Qu’il encourage depuis le banc. Les Califoniens balayent les Bulls 102-86. Horace Grant fulmine :

« Les journalistes ont écrit que nous n’étions pas au mieux ces derniers temps. On l’a prouvé ce soir. Nous avons été nuls, vraiment nuls, incroyablement nuls. »

Ce soir-là, les Bulls ne ressemblaient en rien à l’équipe sacrée championne au printemps précédent. Notamment dans le quatrième quart-temps où ils se rendirent coupable d’un minable 6/28 aux tirs. Plus une série de 10 actions manquées, parmi lesquelles le dunk raté par « MJ ».

« Que dire ? », s’interrogea Sa Majesté. « Je n’ai aucune excuse. Je constate seulement que, même sans Magic, les Lakers ont une grande équipe. »

Sans Magic ? Pas sûr.

« Sa présence nous inspire, sans aucun doute », expliqua James Worthy, meilleur marqueur de la rencontre avec 25 points.

Johnson assistait donc pour la première fois à un match des Lakers à l’extérieur.

« Je me suis éclaté. J’ai transpiré et j’ai eu des frissons comme si j’avais joué. »

En l’absence du pivot yougoslave Vlade Divac, blessé, les Lakers lancèrent dans le grand bain Elden Campbell. L’ancien Tiger de Clemson capta 7 rebonds et contra 6 tirs. La victoire de Los Angeles a-t-elle réellement troublé Chicago ? Pas forcément si l’on en croit Phil Jackson :

« Nous avons perdu mais c’est ce qui pouvait nous arriver de mieux à ce stade de la saison. Cela nous montre où nous en sommes et ce qu’il reste à travailler. »

Et Jordan de poursuivre :

« Ce n’était pas vraiment un grand soir pour moi. Passons. Je vais me coucher ! Demain, on repartira à l’attaque. »

Scottie Pippen promet lui aussi des lendemains meilleurs :

« Ce soir, le public a vu Michael rater un smash. Qu’il s’en souvienne car il ne reverra plus jamais ça. »

Interviews

En février 1992, Toni Kukoc passe sur le gril dans « Mondial Basket ». Le meilleur joueur d’Europe, qui évolue alors dans les rangs du Benetton Trévise, répond aux lecteurs. Qui s’impatientent.

Quand iras-tu jouer aux USA ?

Les choses se précisent. Je sais que le moment approche. Dans un an ou deux au plus tard.

Suit Scottie Pippen.

Y a-t-il une chose qui te rend très fier ?

Ma carrière. J’étais universitaire dans un tout petit college et j’ai été drafté en 5e position. J’ai un titre NBA, j’ai participé à deux All-Star Games, je suis sélectionné pour les Jeux Olympiques de Barcelone. Je crois que c’est déjà pas mal et ce n’est pas fini.

As-tu un regret particulier ?

Ce n’est pas vraiment un regret mais j’aurais aimé être plus grand au lycée. J’aurais dominé et ça m’aurait permis d’aller dans une meilleure université.

As-tu une ambition secrète ?

J’aimerais être éleveur de chiens, remporter des prix…

Y a-t-il une chose que tu fasses mieux que tout le monde ?

Oui : je lave vachement bien mes voitures… J’adore qu’elles soient rutilantes. Vous devriez voir le nombre de produits d’entretien dans mon garage…

Playoffs

Fin de la saison régulière. Chicago n’a finalement abandonné que 15 matches. Les Bulls font figure de grandissimes favoris à leur propre succession et ils ont tout pour doubler la mise. Le trio Jordan (30.1 pts)-Pippen (7 pds)-Grant (10 rbds) n’a pas d’équivalent dans la Ligue. Le banc est riche. La défense est la meilleure du pays. Sinon dans les chiffres, du moins sur le terrain.

Les champions sortants ont un avantage psychologique sur tout le monde. Ils sont conscients de leur domination. Et pour ne rien arranger, ils ont encore faim. Leur seule crainte ? Une blessure d’un élément du trio magique.

« Chicago n’a aucune faiblesse apparente. Il y a eux et tous les autres derrière. Ils sont aussi forts que cela. »

Qui parle ainsi ? Chuck Daly, coach des Pistons, ennemis jurés des Taureaux. Soixante-sept victoires, c’est la quatrième meilleure performance de l’histoire de la Ligue.

« On voulait terminer en tête de la première phase pour avoir l’avantage du terrain », commente Mike. « Objectif atteint. Maintenant, on sait ce qui nous reste à faire. »

« Je ne vois pas d’équipe capable de nous bousculer, au moins jusqu’en Finales », surenchérit Scottie Pippen.

« Nous sommes plus forts que l’année dernière », assure enfin Horace Grant. « Chacun joue pour l’autre. Scottie nourrit Michael. Je nourris Scottie. On a de la marge. »

« Pratiquons notre jeu de base, la défense, et tout ira bien », conclut Phil Jackson qui laisse aussi entendre que ses joueurs en ont gardé sous le pied en saison régulière.

Mais contre toute attente, le scénario se révèle plus épineux que prévu. Si Miami est sweepé au premier tour, Chicago a besoin de sept matches pour sortir les Knicks en demi-finales de Conférence. La série est incroyablement disputée et intense.

New York prend le Match 1 dans l’Illinois grâce à un énorme Patrick Ewing (34 pts, 16 rbds, 6 cts). A 3-2 pour Chicago et en dépit d’une cheville meurtrie, le pivot new-yorkais signera encore un grand numéro (27 pts dans une victoire 100-86 au Madison Square Garden). Chicago plie l’affaire avec un blow out (110-81).

En finale de Conférence, Cleveland prend deux manches. Les Bulls sont de retour en Finales NBA mais ils auront eu besoin de 16 matches pour y parvenir contre 12 l’année précédente.

La fin du Game 7 Chicago-New York

1ère partie

2ème partie

3ème partie

A suivre…

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