30 jours/30 équipes : Cleveland Cavaliers

À l’approche de la reprise, Basket USA poursuit sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, des équipes attendues dans les tréfonds du classement à notre favori pour le titre de champion. Aujourd’hui, direction Cleveland pour évoquer les Cavaliers qui, sans LeBron James, ont enfin réussi à retrouver les playoffs en 2023.

Des Cavs qui ont néanmoins vu leur exercice 2022/23 se terminer sur une triste note, puisqu’ils ont été éliminés sèchement par les Knicks dès le premier tour (1-4).

Autant dire que cette élimination, qui ne souffrait certes de la moindre contestation, a terni les quelques mois précédents. Plusieurs mois au cours desquels les coéquipiers du nouveau venu Donovan Mitchell et de Darius Garland ont validé les progrès déjà entrevus tout au long de la saison 2021/22.

L’objectif est donc assez clair pour ces Cavaliers version 2023/24, toujours dirigés par J.B. Bickerstaff : se maintenir, au minimum, dans le Top 4 de l’Est et franchir ensuite (au moins) un tour de playoffs. À première vue, cela passera forcément par un changement de dimension d’Evan Mobley en attaque et par une bonne intégration des recrues, ainsi qu’un Jarrett Allen plus inspiré et en réussite que face à New York en playoffs…

LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ

Arrivées : Max Strus, Georges Niang, Ty Jerome, Tristan Thompson, Damian Jones
Départs : Cedi Osman, Danny Green, Raul Neto, Lamar Stevens, Robin Lopez

LE JOUEUR À SUIVRE : EVAN MOBLEY

S’il compte déjà parmi l’élite de la ligue en défense (troisième du dernier vote pour le trophée de Défenseur de l’année, tout de même…), Evan Mobley doit encore franchir un cap en attaque afin de permettre à son équipe de franchir elle-même un cap collectivement.

Pour l’heure, il se contente ainsi de n’être « que » la troisième option offensive des Cavaliers, dépassant sensiblement la barre des 16 points de moyenne avec 12 tentatives de tir par rencontre. Des chiffres que l’on s’attend à voir grimper pour la troisième campagne en NBA du jeune intérieur originaire de San Diego (Californie).

JB Bickerstaff a d’ailleurs annoncé un rôle à la Bam Adebayo pour Evan Mobley cette saison, c’est-à-dire qu’il va davantage toucher le ballon en attaque, pour servir de relais et de point de départ des actions pour ses extérieurs. De quoi lui imaginer un exercice synonyme d’explosion et un destin de MIP ? D’autant que si Cleveland entend progresser dans la hiérarchie de l’Est, cela passera forcément par les progrès du 3e choix de la Draft 2021.

Moyenne d’âge : 27.1 ans
Masse salariale : 174 millions de dollars (13e)

LE SCÉNARIO IDÉAL

Revanchards après leur élimination douloureuse des derniers playoffs, les Cavaliers passent du trot au galop et ils intègrent le Top 3 de leur conférence, en compagnie des inévitables Bucks et Celtics. Comme la saison dernière, Donovan Mitchell évolue à un niveau All-NBA et il peut compter sur le précieux soutien de son compère Darius Garland et surtout sur celui d’Evan Mobley qui, comme espéré, devient central dans l’attaque de Cleveland.

Dans l’ombre, l’efficacité de Jarrett Allen, l’adresse extérieure des recrues Max Strus et Georges Niang, la polyvalence de Caris LeVert ou encore l’apport bienvenu de Dean Wade, Isaac Okoro, Tristan Thompson, Ty Jerome et Damian Jones sur des séquences plus ou moins longues rendent le collectif des Cavs aussi fourni que redoutable. Bonne nouvelle également : le retour en cours d’exercice d’un Ricky Rubio retrouvé, qui soulage Darius Garland.

Tout va donc pour le mieux pour cette équipe de Cleveland, qui accède aux playoffs avec une étiquette dans le dos, mais surtout des garanties collectives qui lui offrent la possibilité de rêver d’une finale de conférence.

LE PIRE SCÉNARIO

Si Donovan Mitchell et Darius Garland accumulent toujours les grosses sorties statistiques, le jeu des Cavaliers reste trop dépendant des performances de son backcourt, Evan Mobley n’arrivant pas à s’imposer dans la hiérarchie collective pour passer un cap en attaque, tandis que Jarrett Allen ne parvient pas à retrouver son statut All-Star.

Sur les ailes, l’arrivée de Max Strus n’a pas corrigé le problème puisque l’ancien du Heat ne s’impose pas aux yeux de JB Bickerstaff, tandis que Caris LeVert et Isaac Okoro soufflent le chaud et le froid.

Globalement, on retrouve les mêmes défauts et les mêmes qualités que lors de l’exercice précédent, avec cette solidité défensive qui permet à Cleveland d’engranger les victoires et de compenser la gourmandise offensive du duo Garland/Mitchell. Le problème, c’est que l’attaque est toujours aussi prévisible, d’autant que les rumeurs sur l’avenir de Donovan Mitchell, de plus en plus courtisé par les Knicks, perturbent tout le monde…

C’est donc finalement un exercice 2023/24 sans saveur pour Cleveland, certes qualifié difficilement pour les playoffs, mais dont le parcours touche rapidement à sa fin. Donovan Mitchell a plus que jamais la tête d’ailleurs et le front office des Cavs se sépare de J.B. Bickerstaff, en manque d’idées pour amener ce groupe au niveau supérieur.