30 jours/30 équipes : New Orleans Pelicans

À quelques semaines du début de la saison régulière, Basket USA démarre sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, des équipes attendues dans les tréfonds du classement à notre favori pour le titre de champion. Aujourd’hui, on passe les Pelicans au crible, après une nouvelle saison frustrante suite à la (dernière) blessure de Zion Williamson.

Au sommet de la conférence Ouest après deux mois de compétition, avec une équipe qui tournait très bien autour de son phénomène intérieur, les Pelicans ont explosé en plein vol par la suite. Sans Brandon Ingram lui aussi longtemps blessé, la nouvelle blessure de Zion Williamson a complètement fait dérailler le train.

La chute a ainsi été terrible avec notamment une série de dix défaites consécutives à la fin janvier notamment, malgré un baroud d’honneur pour accrocher le Top 12 à l’Ouest…

Finalement éliminés en « play-in » par le Thunder, les Pels ont clairement manqué leur saison, malgré la progression de Trey Murphy III et Jose Alvarado. CJ McCollum toujours en transition du poste d’arrière à celui de meneur, NOLA avance globalement à tâtons cette saison, en croisant les doigts pour éviter les blessures.

Sachant que plusieurs joueurs majeurs, tels Brandon Ingram et Jonas Valanciunas, ont la possibilité d’être prolongé, et avec la grande inconnue des blessures, l’effectif actuel des Pels a de fortes chances d’évoluer en cours de saison, et encore plus après ! Le patron sportif du club, David Griffin, a ainsi clairement indiqué que c’était sans doute la dernière opportunité pour ce groupe de prouver de quoi il était capable. Avant l’explosion ?

LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ

Arrivées : Cody Zeller (Miami)
Départs : Jaxson Hayes (LA Lakers), Garrett Temple (Toronto), Willy Hernangomez (Barcelone), Josh Richardson (Miami)

LE JOUEUR À SUIVRE : ZION WILLIAMSON

C’est quasiment la même rengaine chaque année depuis sa Draft en 2019 : Zion Williamson est un All-Star en puissance, une vraie terreur des raquettes… quand il joue !

Or, sur 317 matchs des Pels ces quatre dernières saisons, l’ancien Dukie n’en a disputé que 114 ! Pire, depuis l’échange pour aller chercher CJ McCollum, le « Big Three » composé de Zion Williamson, Brandon Ingram et donc CJ McCollum, n’a joué que 10 matchs ensemble, pour 172 minutes en tout et pour tout…

Un sacré problème, surtout quand on se souvient que La Nouvelle-Orléans était à la fête au début de l’hiver dernier, avec son équipe au complet. Avec 18 victoires pour 8 défaites en début de saison, les Pelicans ont même un temps paradé au sommet de la conférence Ouest, avant de plonger suite à la blessure de leur ailier fort.

Continuellement à la merci d’une blessure avec une éthique de vie encore douteuse, Zion Williamson doit impérativement réussir à passer plus de temps sur les parquets qu’à l’infirmerie. En Louisiane, on assure que l’intéressé en a (enfin) pris conscience et qu’il a travaillé comme jamais durant l’intersaison. Espérons…

Moyenne d’âge : 25.3 ans
Masse salariale : 180.5 millions de dollars (11e)

LE SCÉNARIO IDÉAL

Zion Williamson a bel et bien assumé ses propos de l’été et le garçon arrive en forme olympique pour l’entre-deux initial de la saison. Plus mature hors des parquets, il parvient à tenir le rythme et atteint la barre des 65 matchs, une grande première pour lui en carrière. Dans son sillage, et grâce à son impact sur les raquettes adverses, les Pelicanss s’accrochent fermement à une place dans le groupe de tête de la conférence Ouest.

La blessure malheureuse de Trey Murphy III n’est rapidement qu’un vilain souvenir quand il revient aux affaires, avec NOLA toujours en embuscade dans la course aux playoffs. Brandon Ingram oublie lui aussi ses pépins physiques et son expérience amère de la Coupe du Monde pour rebondir avec la grâce de son tir à mi-distance.

Bref, la troupe de Willie Green est plutôt à la fête avec son groupe resté stable. La « Big Easy » retrouve l’ambiance brûlante de la « postseason », renouant avec une forme d’optimisme perdu ces dernières années.

LE PIRE SCÉNARIO

Malgré toutes les annonces et les déclarations d’optimisme, Zion Williamson nous refait le coup de l’Arlésienne et, comme un château de cartes, le fragile édifice s’écroule à nouveau au Vieux Carré ! La prolongation de contrat de l’ailier fort s’avère être un boulet de plus en plus lourd à traîner avec des pépins physiques qui s’accumulent.

Dans le même temps, la traction McCollum – Ingram, bien que plutôt performante, a du mal à compenser l’absence de Trey Murphy (et de son adresse extérieure) et, malgré la vaillance de Jonas Valanciunas, ça manque tout de même de soutien offensif dans un effectif qui stagne et atteint encore ses limites.

David Griffin ne peut que se résoudre à changer son fusil d’épaule et entamer une nouvelle reconstruction…