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Les NBA Finals, une épreuve tout autant physique que mentale

NBA Finals – Est-il difficile de rester dans le moment présent pendant une série aussi intense ? Les joueurs des Warriors et des Celtics nous donnent des éléments de réponse.

Le buzzer du Game 4 vient de retentir au TD Garden. La joie des Warriors contraste avec la déception des Celtics et de leurs fans mais les joueurs des deux équipes auront pourtant des mots similaires après la rencontre. Peu importe le résultat, il faut compartimenter chaque match car la vérité d’une rencontre n’est pas celle de la série.

« C’est juste un match, » répétait Marcus Smart hier avant l’entrainement des Celtics. « Nous pensons déjà au prochain car demain nous avons l’opportunité de nous rattraper. »

Chaque match a sa vérité propre

« Prendre les matchs les uns après les autres » est un vieux cliché dans le milieu du sport mais est-ce la banalité qu’on veut bien nous faire croire ? Après un match aussi intense et riche en émotions que le Game 4 de ces NBA Finals, comment est-il possible de si vite tourner la page et de bloquer tout ce qui dit jusqu’au prochain match ?

« C’est difficile à faire mais tu dois le faire » nous disait Otto Porter Jr. « Aussi cliché que ça puisse paraitre, vous devez vous concentrer sur le prochain match et seulement le prochain match. Vous ne pouvez pas penser au Game 6 ou 7. Il faut mettre toute votre concentration sur le moment présent. »

Outre ce qui peut se passer dans la série si les Warriors remportent le Game 5 et se rapprochent à une victoire d’une consécration que seuls Curry, Green, Thompson, Looney et Iguodala ont déjà connu, comment ne peut pas se remémorer l’incroyable performance du Game 4 ? Pour Otto Porter Jr, tout est question de perspective.

« La victoire du Game 4 était importante mais c’est fini, c’est dans le passé. Maintenant, nous pensons seulement à protéger l’avantage du terrain au Game 5. Nous avons une opportunité de prendre l’avantage dans la série. Nous n’avons pas le droit à l’erreur à domicile. »

Nemanja Bjelica nous disait d’ailleurs qu’il était « compliqué de repartir de zéro à chaque fois car gagner un match en Finals vous demande une énergie et une concentration de tous les instants. Mentalement, il faut être costaud parce que que vous savez que vous allez souffrir. »

Une façon de gérer les hauts et les bas utilisée depuis longtemps

Côté Celtics, nous avons eu droit au même son de cloche. Boston était à quelques minutes de prendre un avantage quasiment décisif dans cette finale et les voilà à égalité avec 72 heures avant le Game 5. Il serait alors facile de rejouer le match dans sa tête, de regretter certaines erreurs, plutôt que de regarder de l’avant.

Grant Williams nous explique qu’il s’agit simplement de regarder les choses avec la tête froide.

« Ça peut être difficile, ça dépend de la personnalité de chacun mais si tu prends du recul, tu te rends vite compte que tu ne peux pas changer ce qui s’est passé au Game 4, et tu ne peux pas contrôler le futur sans te concentrer sur le moment présent. Le prochain match est toujours le moment le plus important. Donc demain [ce] soir, on doit s’assurer d’être à 100% focalisé sur ce que l’on doit faire pour gagner parce qu’il n’y a rien d’autre qui compte. »

Si les joueurs des deux équipes sont embarqués dans un grand huit émotionnel durant ces NBA Finals, Gary Payton II décrit qu’avoir des habitudes l’aide à pouvoir passer rapidement à autre chose.

« On a une routine pour pouvoir tourner la page » explique-t-il. « Tu regardes la vidéo du match précédent, tu prends ce qu’il y a prendre, et à partir de là tu tournes la page, et tu te focalises sur le prochain rendez-vous avec eux au Game 5. »

À écouter les joueurs, cette transition d’un match à l’autre semble facile. Il faut tout de même se souvenir qu’ils sont conditionnés à penser de cette façon. Depuis le début de leur carrière, on leur inculque cette philosophie. Cet apprentissage du haut niveau est nécessaire pour trouver un équilibre entre avoir une mémoire courte, pour ne pas s’éterniser sur des contre-performances ou être trop confiant après une victoire, et garder en tête les erreurs des matchs précédents pour savoir comment s’ajuster.

« Dès l’université, on vous rabâche tous les jours l’importance de chaque match et de prendre la saison match après match car si vous pensez à quelque chose d’autre, vous ouvrez la porte à un manque de préparation, » nous révèle Grant Williams. Donc la seule chose qui compte est le prochain match, les 12-15 gars contre qui vous allez jouer ce soir-là et mettre toute votre énergie, mentale et physique, sur ça. »

C’est une chose de le faire à l’université ou en saison régulière, c’est une autre paire de manches quand il s’agit de le faire lors d’une série finale. Pendant les deux semaines et demies des NBA Finals, les joueurs sont trimbalés d’obligation en obligation. S’ils ont l’habitude de parler aux médias tous les jours, cette attention est décuplée pendant toute la finale, en particulier pour les joueurs du banc.

Chacun sa méthode pour gérer la pression extérieure

Il faut donc que les joueurs puissent séparer le jeu du spectacle des Finals, et l’enjeu est l’élixir qui leur permet de mettre leur concentration sur ce qui compte vraiment.

« Pour le groupe, cette finale et le prochain match est tout ce qui compte » continue Grant Williams. « Je pense que quand on vous dit qu’il n’y a qu’une seule chose qui compte, même si il y a beaucoup plus d’obligations que lors des autres séries, j’ai entière confiance en mes coéquipiers et je sais que nous tirons tous dans la même direction. »

Quid de tout le bruit autour des Finals sur les réseaux sociaux et dans les médias ? Après la victoire des Celtics dans le Game 1, tout le monde était près à donner le trophée Larry O’Brien à Boston. Après la réponse des Warriors dans le Game 2, c’était l’excès inverse. Idem pour les Games 3 et 4.

Dans son podcast après le Game 3, Andre Iguodala expliquait qu’écouter tout ce qui se dit, en particulier après une défaite, est la recette parfaite pour perdre sa confiance. Les joueurs doivent donc trouver l’équilibre qui leur convient et ce dernier est différent pour Draymond Green ou Grant Williams.

« Tout le monde a son propre moyen de gérer tout ça » nous disait l’ailier fort des Celtics. « Personnellement, je ne regarde pas beaucoup la télé. Si je veux regarder quelque chose, je vais sur les sites de streaming pour regarder mes séries et c’est la façon dont j’arrive à me vider la tête. J’essaie de m’isoler de tout ce qui passe autour de la série et de bloquer tout ce buzz. Je ne lis pas Twitter, je ne suis pas sur les réseaux sociaux, et je reste en contact avec un groupe restreint d’amis et de famille. » 

Pendant que le reste du monde tire des conclusions hâtives et contradictoires après chaque rencontre de ces Finals, les protagonistes se retranchent eux derrière leur adage préféré. Ils prennent les matchs les uns après les autres pour garder les pieds sur terre. Un cliché, mais un cliché utile.

Propos recueillis à San Francisco.

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