Los Angeles ne peut pas jouer la carte de la surprise. C’est dans la Cité des anges, il y a sept mois, que les « mini Rockets » ou « Pocket Rockets » sont nés et les Lakers savaient que le style de Houston allait leur poser problème.
Dans ce Game 1 gagné par Houston où James Harden a brillé, LeBron James et ses coéquipiers ont souffert face à une équipe qui va aussi vite.
« C’est leur vitesse », lance le « King » à ESPN, quand il doit identifier ce qui a fait la différence dans ce premier match de la série. « En attaque comme en défense, ils jouent vite. On a beau le voir sur les vidéos, tant qu’on n’est pas sur le parquet pour le sentir, on n’en a pas conscience. Comment s’adapter à cette vitesse ? En la contrant car il n’y a aucun moyen pour qu’on puisse égaler cette vitesse. »
« Face à une équipe de purs-sangs comme ça, on ne peut pas perdre autant de balles »
Avec des intérieurs de grande taille et des joueurs puissants, les Lakers ont les armes pour imposer leur style. Sauf qu’il ne faut pas nourrir la bête en perdant des ballons, car LeBron James ne peut pas toujours compenser avec un contre comme celui qu’il a réalisé sur Russell Westbrook.
« Si on perd des ballons, il faut revenir et vite », poursuit l’ailier pour le Los Angeles Times. « On a perdu 17 ballons qui ont donné 27 points aux Rockets. Face à une équipe de purs-sangs comme ça, on ne peut pas perdre autant de balles. Et ça commence avec moi, puisque je suis le premier porteur du ballon. »
Cette saison, l’attaque des Lakers peine contre ces Rockets plus petits certes, mais plus mobiles et actifs. La balle circule moins bien et les passes sont parfois mal assurées, quand elles ne sont pas manquées. Et le 11/38 à 3-points dans cette première manche n’a rien arrangé.
« C’est une bonne équipe défensive, surtout depuis qu’ils sont dans la bulle », constate Anthony Davis. « Ils peuvent changer partout et tout le temps, comme Golden State sait le faire. Nos passes doivent être bien meilleures. »
« Les Lakers n’avaient plus joué depuis six jours. Ils étaient un peu rouillés »
Mike D’Antoni ne va pas s’en plaindre mais il s’attend à une réaction des Lakers puisque pour lui, cette sensation de lourdeur face à ses troupes peut également s’expliquer par le manque de rythme des hommes de Frank Vogel.
« Les Lakers n’avaient plus joué depuis six jours », rappelle le coach des Rockets. « Ils étaient un peu rouillés. À mesure que la série va avancer, je pense qu’ils vont mieux jouer et chaque match est une nouvelle histoire. » Une analyse partagée par Frank Vogel qui estime qu’une équipe qui vient de disputer un Game 7 arrive lancée, et possède un avantage sur une formation qui n’a pas joué depuis plusieurs jours. « Mais ce n’est pas une excuse« .
La preuve avec le premier tour. Face à une équipe lancée après le « play in » contre Memphis, LeBron James, Anthony Davis et compagnie avaient également perdu le Game 1 contre Portland. Avant finalement de dominer les quatre rencontres suivantes pour se qualifier sans problème pour la demi-finale de conférence.