Les Suns version 2018-2019 auraient-ils remporté ce genre de match susceptible de basculer sur une possession ? Les Suns d’aujourd’hui ne se sont pas posés la question et n’ont affiché aucun complexe pour venir à bout de la seule équipe encore invaincue de la ligue, encore privée de Joel Embiid. Une performance de choix largement saluée par le public local qui n’a pas hésité à sortir les traditionnels chants de « MVP ! MVP ! »
Son bénéficiaire ? Devin Booker évidemment. D’une folle propreté aux tirs (15/19), l’arrière a peut-être signé l’une de ses meilleures productions en carrière. La plus en contrôle du moins. Auteur d’une belle éruption dans le troisième quart-temps derrière l’arc, c’est lui qui va finir le travail dans la toute fin de match en multipliant les jumpers à proximité du cercle, avec la facilité qu’on lui connait pour se créer son tir.
Impeccable sur la ligne des lancers-francs, il s’offre ainsi une nouvelle performance à 40 points. Et surtout, à 23 ans, il passe le cap de 6 000 points en carrière, le 8e joueur le plus jeune à atteindre cette barre. Mais sa prouesse ne doit pas faire oublier un « supporting cast » à la hauteur. Même si le banc a eu un impact limité dans cette partie, de part en d’autre, citons un Mikal Bridges parfois décisif sur quelques séquences défensives.
Meilleur départ des Suns depuis 2013
À l’instar d’un Kelly Oubre Jr. toujours aussi tranchant en défense, que dans ses pénétrations de l’autre côté du terrain. Mais le palme revient bien sûr au duo de vétérans Aron Baynes – Ricky Rubio. La ligue identifie de mieux en mieux la menace extérieure du premier, qui termine malgré tout avec encore trois tirs primés. Même sanction avec l’Espagnol qui lui a clairement été délaissé dans le « money time » par Ben Simmons, passé sous les écrans, et la défense des Sixers.
Ces derniers, qui n’ont jamais réussi à s’offrir plus de trois possessions dans cette partie, ont buté sur la défense des Suns en fin de partie. Rubio qui provoquait un passage en force de Furkan Korkmaz, Baynes qui repoussait Tobias Harris sous le cercle… Des stops défensifs décisifs. Malgré un Ben Simmons peu en verve au « scoring », Philly pensait faire la différence avec son trio du soir Harris – Korkmaz – Horford.
Ce dernier imitait parfaitement le second, en pleine confiance depuis son tir de la gagne à Portland, au niveau de l’adresse lointaine. Avec son « jab step », l’ancien Celtic a énormément fait souffrir son ex-coéquipier, Baynes, en tête de raquette notamment, au point de s’offrir son premier match à 30 points ou plus depuis trois ans ! Le joueur de 33 ans a même montré sa fraîcheur avec une claquette dunk pour ramasser un loupé de Simmons.
Malheureusement pour les Sixers (5-1), ça n’a pas suffi pour abattre les Suns (5-2) qui connaissent leur meilleur départ depuis 2013. Ces derniers accueillent le Heat jeudi pour le choc des équipes surprise, alors que Philadelphie poursuit son voyage à Utah, un jour plus tôt avec le grand retour de Joel Embiid.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.