Cela peut sembler paradoxal au premier abord, mais les Pelicans ont été plus forts en défense en étant moins agressif.
Dans les premiers matches, ils étaient obnubilés par le porteur de balle. Ils cherchaient à provoquer des ballons perdus. Une tactique imaginée pour profiter au maximum de la jeunesse du groupe et des qualités de Lonzo Ball ou Brandon Ingram en transition. Sauf que le groupe doit encore apprendre à se connaître et cela n’a pas fonctionné du tout.
« On a donc baissé un peu, d’un point de vue de l’agressivité », explique Alvin Gentry. « On voulait contrôler le dribbleur et l’éloigner de la raquette. Les premiers matches, on a fait du zèle. »
En protégeant leur raquette, les Pelicans n’ont pas donné un rebond offensif de la première mi-temps aux Nuggets. Ils ont de plus offert moins de tirs ouverts, ceux qui arrivaient après des rotations hasardeuses, voire inexistantes.
« Je pense que ça nous apporte plus d’équilibre », constate Jrue Holiday. « On reste face à nos adversaires, donc on est plus présent au rebond. Ainsi on est ensemble et chacun juge la distance nécessaire entre les autres pour les situations d’isolation. »
La communication fait le reste. Un domaine où les hommes de Gentry ont montré de gros manques en début de saison. « On s’est fait tuer en regardant les images de la défaite contre Golden State », livre Jahlil Okafor.
L’idée d’être étouffant sur le porteur de balle n’est pas mauvaise, et les Pelicans auraient tort de l’abandonner définitivement. Mais elle exige une coordination parfaite, ce que l’équipe ne possède pas encore. Sans oublier que le retour de Williamson va lui aussi demander quelques jours d’adaptation pour que la machine tourne à plein régime.