Chaque jeudi, Basket USA vous propose son « Throwback Thursday », votre moment détente et nostalgie de la semaine. Après Hersey Hawkins, Dell Curry ou encore Darrell Armstrong, on poursuit aujourd’hui avec Michael Cage, l’ancien intérieur des Clippers et des Sonics notamment. Meilleur rebondeur de la ligue en 1988 et coéquipier de Michael Jordan en sélection nationale de jeunes, il est encore dans la ligue aujourd’hui, en qualité de commentateur pour le Thunder.
Trente-trois ans ! Depuis sa draft dans la fameuse classe 1984, Michael Cage est toujours en NBA en 2017. Commentateur pour Oklahoma City, il fréquente encore les parquets qu’il aime tellement. Intérieur gaucher avec un sens inné du rebond, le natif de West Memphis en Arkansas a bien roulé sa bosse.
Drafté par les Clippers, il a ensuite fait partie de la montée en puissance des Sonics des années 90, avant de terminer sa carrière sur la côte Est, avec trois arrêts successifs à Cleveland, Philadelphie et enfin dans le New Jersey. Avec 7 points, 8 rebonds de moyenne sur plus de 1 100 matchs en carrière, Michael Cage fait partie de la légende des enforcers… mais toujours avec style !
Que ce soit l’afro, le flat top, ou le fameux « Jheri curl », Michael Cage a été de toutes les modes dans les années 80 et 90. Entretien fleuve avec un « ancien » qui n’a pas la langue dans sa poche !
« J’ai joué avec Michael Jordan avant qu’il ne soit Michael Jordan »
Michael, vous avez joué à San Diego State, pourquoi avez-vous fait ce choix ?
« C’est une école qui n’était pas trop connue pour le basket à l’époque, mais plutôt pour le football. Et le coach m’a convaincu de venir, justement, pour commencer une histoire dans le basket. J’ai donc accepté son offre. »
Quel est votre premier souvenir de basket ?
« Mes premiers souvenirs de gamin, c’est de jouer au basket dans la rue. Autour de 6-7 ans, ils ne me laissaient pas jouer parce que j’étais trop petit. J’étais donc sur le côté à observer. Et une fois que les matchs étaient finis, je pouvais venir et shooter. J’ai commencé comme ça. J’ai shooté et shooté. Et ensuite, j’ai grandi et je suis devenu de plus en plus costaud. Et j’ai toujours joué depuis. »
À quel moment vous êtes-vous dit que vous pourriez aller en NBA ?
« Je dirais que c’est quand j’ai été sélectionné avec l’équipe junior pour les Jeux Olympiques. Avec Michael Jordan. Tous les scouts étaient à l’entraînement. Et tout le monde se demandait qui j’étais. Qui était ce gamin, ce Cage ? On leur a dit que j’allais à San Diego State. Ils m’ont vu jouer pendant le tournoi. Et en fin de compte, ils ont commencé à dire que j’allais être un 1e tour de draft ! Je n’aurais jamais pensé devenir un lottery pick mais j’étais dans cette fameuse draft 1984. Michael Jordan était le 3e choix, j’étais le 14e. »
Vous êtes à jamais dans l’histoire d’une certaine façon…
« Oui, cette classe de draft est unanimement reconnu comme une des plus fortes de l’histoire de la ligue. Hakeem Olajuwon, Charles Barkley, Michael Jordan, Sam Perkins, Chris Mullin, John Stockton… Il y a eu énormément de joueurs talentueux qui sont devenus Hall of Famers. »
Qui était votre modèle en grandissant ?
« Dr. J ! Julius Erving. J’avais un T-Shirt blanc et chaque jour, j’inscrivais le n°6 dessus avec un marqueur noir. Ma mère n’aimait pas trop ça. Mais je posais comme si j’étais Dr. J en dunkant sur un petit panier. Car j’avais l’énorme afro comme lui aussi [rires] ! »
Comment s’est passée votre transition de la NCAA à la NBA ?
« C’était difficile, car c’était la première fois que je jouais face à des gars qui étaient aussi costauds que moi. Et certains encore plus costauds ! Et je n’étais pas du tout habitué à me faire secouer comme ça. J’ai commencé à travailler dur pour devenir plus fort. Et tout à coup, ils n’arrivaient plus à me secouer. »
Vous avez commencé votre carrière avec les Clippers. Comment était-ce de jouer pour une franchise toute récente, et qui n’avait pas tellement bonne réputation ?
« C’est toujours difficile pour les jeunes gars qui débarquent en NBA. Mais j’étais un 1e tour de draft, un lottery pick. Il y avait pas mal d’attentes autour de moi. Et j’ai eu la chance d’arriver, dans mes quatre premières années avec les Clippers, à gagner le titre de meilleur rebondeur. À l’époque, ça n’était pas du tout commun qu’un ailier soit le meilleur rebondeur. C’était la chasse gardée des pivots. J’ai réussi un truc que seulement quatre autres ailiers forts avaient réussi dans l’histoire avant moi. »
« Mon meilleur souvenir ? Mon match à 30 rebonds ! »
D’où vous venait cette force pour aller chercher ces rebonds ?
« L’envie ! Ce n’est pas le geste le plus sexy du basket. C’est plus plaisant de shooter à trois points, ou de faire des petits dribbles sympas entre les jambes et derrière le dos, quand le public fait « ouh » et « ah ». Pendant ce temps-là, toi tu te fais attraper, bousculer sous le cercle, balancer, ce n’est pas aussi plaisant. Mais je savais que c’était une part importante du jeu pour mon équipe. Et j’en tirais de la fierté. »
Est-ce votre meilleur souvenir d’avoir obtenu ce titre de meilleur rebondeur ?
« Oui. Et plus précisément, le dernier match de la saison, quand j’ai capté 30 rebonds pour battre ce gars [Charles Oakley] à quelques centièmes sur la saison [0,03% pour être précis]. J’avais besoin de 28 rebonds pour le battre et j’ai fini à 30 rebonds et c’était vraiment une soirée incroyable car je n’ai jamais réussi à m’approcher de 28 ou 30 rebonds à nouveau dans ma carrière ! J’ai réussi pas mal de matchs à 20 rebonds, mais plus jamais si haut. »
Qui était votre mentor à votre arrivée dans la ligue ?
« J’avais des gars comme Marques Johnson, Cedric Maxwell qui a joué pour les Celtics, c’était une légende, un Hall of Famer. Il a gagné des titres avec Larry Bird. Bill Walton aussi. J’ai côtoyé pas mal de gars comme ça, qui m’ont pris sous leur aile et m’ont mis du plomb dans la tête pour savoir comment survivre en NBA, à la fois sur le terrain mais aussi en dehors. Je me souviens d’être assis au fond du bus avec eux et écouter leurs histoires. Et c’est ce que j’ai fait également à mon tour quand j’étais dans mes dernières années pros. »
Que pensez-vous de l’évolution du jeu, vous qui avez connu les années 80 et qui êtes encore dans le jeu actuellement, en tant que consultant aux commentaires pour le Thunder ?
« C’est différent maintenant. J’ai eu la chance de jouer pendant quinze saisons, et je suis consultant depuis seize ans… »
Oh, et voilà un autre rebond à votre palmarès [alors qu’un ballon atterrit vers nous, en bord de terrain, pendant l’échauffement des joueurs, et que Michael Cage l’arrête, tout en continuant de me parler] !
« Je vous parlais, et j’ai senti qu’un ballon arrivait dans mon espace. Et ma main s’est levée automatiquement [rires] ! Mais, personnellement, de pouvoir commenter des matchs avec des gars comme Russell Westbrook, LeBron James ou avant eux, de Kobe Bryant et Kevin Garnett, Tim Duncan. J’ai joué contre Magic Johnson, Larry Bird. J’adore toujours autant le basket. J’y suis plongé depuis 32 ans ! Et j’apprécie encore chaque seconde, car c’est ma passion. »
Après les Clippers, vous avez évolué ensuite chez les Sonics. Comment était-ce de jouer avec cette jeune équipe qui monte, derrière le duo Gary Payton – Shawn Kemp notamment ?
« C’était très plaisant. Et j’ai toujours beaucoup de plaisir à revenir dans la région Nord-Ouest. C’est ici que j’ai rencontré ma femme. On est marié depuis 20 ans et on a trois enfants. Et mon garçon est d’ailleurs freshman à l’université d’Oregon chez les Ducks, pas loin d’ici. Jouer avec Shawn et Gary Payton, Detlef Schrempf, Sam Perkins, Nate McMillan le coach des Pacers, qui sont encore des amis à ce jour. C’était vraiment de très belles années pour moi, qui m’ont formé en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. »
Vous avez ensuite joué pour Cleveland, Philadelphie et New Jersey. Peut-on dire que Seattle est votre période favorite dans votre carrière ?
« Oui, complètement ! Je suis arrivé à Seattle après mon titre de meilleur rebondeur, mais je voulais encore prouver. À nouveau. J’ai joué pendant six saisons là-bas. J’ai beaucoup grandi et c’est là que j’ai commencé à me projeter après ma carrière. C’est à Seattle que je me suis fait pas mal d’amis dans le business de la télé et du commentaire, comme Kevin Calabro par exemple. Qui est maintenant avec les Blazers. Mais j’ai encore beaucoup d’amis de cette époque, les coachs, les General Managers… »
« Quand on se faisait clouer au sol, on obtenait deux lancers… et un traumatisme crânien ! »
Qui était votre plus féroce rival ?
« Charles Oakley. « Pounds for pounds », il était le plus dur à jouer. C’est lui que j’ai réussi à battre pour le titre de meilleur rebondeur. Mais il n’y avait pas que lui. J’ai été dans beaucoup de batailles. Vous avez mentionné Charles Barkley mais il y avait aussi Karl Malone, Patrick Ewing, Alonzo Mourning. Car sur mes huit dernières saisons, j’ai été repositionné en tant que pivot, j’étais vraiment en déficit de taille. Mais je me suis coltiné les Mourning, les Ewing, les Mutombo. Et c’était bien plus physique à l’époque. Il n’y avait pas de flagrante, niveau 1 ou niveau 2. Quand on se faisait clouer au sol, on avait simplement deux lancers… et un traumatisme crânien [rires] ! »
Pensez-vous que le jeu est trop policé justement de nos jours ? Ou ça fait tout simplement partie de l’évolution…
« Non, c’est juste différent. C’est l’évolution du jeu. Les règles ont changé. Les joueurs internationaux ont également changé le jeu. La focale a basculé sur le périmètre et le shoot à trois points. Mais je continue de penser que le jeu à mi-distance est le plus important. Je me fiche de ce qu’on peut dire. Car si on peut avoir du jeu poste bas, le tir à mi-distance est un tir qui tue parce que tu es entre la défense extérieur et le rideau défensif intérieur. Ça peut devenir fatal à l’adversaire si tu arrives à le maîtriser parfaitement. Mais je sais apprécier l’équilibre. Maintenant, on voit les intérieurs s’écarter et prendre plus de tirs, mais j’aime encore mieux le jeu dos au panier d’Enes Kanter. C’est old school mais c’est un art de jouer le poste bas. J’aime regarder les gars qui bossent dur et dépassent leur niveau du point de vue du talent, par leur labeur. Comme Taj Gibson par exemple. Ça me rappelle ma trajectoire. J’aime les bosseurs. Steven Adams bosse dur chaque soir et prouve qu’on peut encore dominer des matchs en jouant à l’intérieur. »
Qui était le joueur le plus difficile à défendre ?
« Je dirais Karl Malone ou Charles Barkley. Ils étaient très physiques, ils étaient de bons rebondeurs et ils jouaient dans la peinture mais ils pouvaient aussi jouer à l’extérieur et sur le jeu de transition. Donc il fallait être capable de suivre le rythme. Ils me faisaient vraiment bosser quand je les affrontais. »
Qui a été votre meilleur disciple ?
« Shawn Kemp. Shawn est arrivé directement du lycée. Il était jeune et brut. Honnêtement, il ne savait pas vraiment comment vivre seul, livré à lui-même. Je lui parlais beaucoup, je l’ai pris sous mon aile. Il est comme un petit frère pour moi. Quand on était en déplacement, je lui disais de se reposer. Je lui disais comment arriver à l’heure pour les vols. Comment arriver à l’heure pour les entrainements, en arrivant plus tôt et en partant plus tard. Il ne savait rien de tout ça, car il venait du lycée, à Elkhart dans l’Indiana. Une petite ville de 30 000 habitants, pas loin de là où Larry Bird a grandi également, à French Lick. C’était comme un petit frère pour moi. Mais en un an ou deux, je l’ai vu sortir de sa carapace. Il venait me voir pour me demander si ce qu’il faisait était bien. Il était tellement respectueux. Je n’étais pas si vieux que ça mais pour lui, je l’étais, car il sortait tout juste du lycée. »
Etait-il si timide que ça à ses débuts ?
« Oh oui, il était très timide. Très réservé. Mais je lui ai dit : c’est très bien de pouvoir dunker sur un gars et de l’écrabouiller sur ton passage. Tu dois continuer comme ça. Shawn est un de ces gars que j’ai suivi et j’ai apprécié sa montée en puissance. Un autre gars, beaucoup moins connu, c’est Tim Kempton. On l’a drafté à sa sortie de Notre Dame quand j’étais aux Clippers. Je l’ai pris sous mon aile et on est devenu très proche. Il est maintenant le consultant pour les Suns. Et quand on est dans cette ligue suffisamment longtemps, on recroise ces gars-là, à un poste ou un autre. Il m’a remercié mais moi je remercie encore Marques Johnson, Junior Bridgeman, Cedric Maxwell, mon très bon ami Norm Nixon. Quand j’ai été drafté, il m’a invité chez lui pour dîner. Ce qu’on m’a donné, je l’ai rendu à des gars comme Shawn, Gary, Tim Kempton… Une longue liste. »
Qui était votre coéquipier le plus proche dans ces équipes à Seattle ?
« Je dirais Nate McMillan, Xavier McDaniel et Dale Ellis. Tous trois étaient vraiment des bons gars. On est vraiment devenu très proche, on passait du temps ensemble. Plus tard dans ma carrière, à Cleveland, j’ai également beaucoup accroché avec Hot Rod Williams, qui est décédé depuis. Tyrone Hill, et Terrell Brandon. »
« Les voyages ? C’était brutal dans les années 80 ! »
Vous avez joué contre Michael Jordan en playoffs, avec les Nets. En avez-vous des souvenirs en particulier ?
« C’était incroyable. On est une des rares équipes à leur avoir infligé une défaite cette saison-là [le record de 72-10 à l’époque]. On les avait battu à Chicago mais derrière, ils nous ont battu quatre fois de suite. J’ai rencontré Michael quand on était à l’université. J’ai joué avec lui pour les jeux Panaméricains en 1983. Et encore aujourd’hui, on est encore la dernière équipe à avoir gagné la médaille d’or aux Jeux Panaméricains. On avait Mark Price, Sam Perkins, Chris Mullin, Michael Jordan, Leon Wood (qui est désormais arbitre), Ed Pinckney (qui a fait partie de cette grande équipe de Villanova). Le Michael Jordan que tout le monde connaît, je l’ai connu à ses débuts à l’université. Il était comme nous tous simplement en train d’essayer de se faire sa place. »
Mais était-il déjà si déterminé, avec cette compétitivité féroce et l’envie implacable de tout gagner ?
« Oui. Il était déjà un athlète incroyable. Je me souviens de la première fois à l’entraînement. Je me demandais qui était ce gars. Je n’avais jamais été dominé comme ça dans l’effort. Il ne s’arrêtait pas. Et on est devenu ami. En fait, je l’avais même déjà rencontré avant ça, en 1980, au festival national des sports, une autre équipe olympique de jeunes. Mon équipe de l’Ouest avait battu son équipe du Sud en finale. »
Etait-il furieux que vous l’ayez battu, quand vous vous êtes retrouvés à jouer ensemble trois ans plus tard ?
« Oui, bien sûr. Car c’est un tel compétiteur. Je le connaissais depuis qu’il était jeune. On était dans la même chambre, avec lui, Ed Pinckney, Wayman Tisdale et moi. On était très proche. »
Vous étiez également connu pour vos coupes de cheveux à l’époque…
« Oui, plus maintenant [rires]. Car ils ont tous disparu… Mais oui, je suis passé de l’afro à la Jheri Curl. Moi et AC Green, on a gardé cette coiffure, probablement plus longtemps que la moyenne. À l’époque, c’était un style en vogue. Dans les années 70, c’était l’afro et j’ai eu l’afro, comme Michael Jackson. Et puis dans les années 80, c’était le Jheri Curl. Donc, j’ai adopté ce style à fond. Même après que les autres aient arrêté [rires] ! »
Plus généralement, on peut dire que c’était le début d’une tendance selon laquelle les joueurs de basket ont commencé à exprimer leur personnalité dans leur style vestimentaire aussi…
« Oui, complètement. Le basket et la mode sont très liés. Regardez Russ aujourd’hui ! À mon époque, on a eu les costumes à vestons croisés, puis les vestes simples. Avec le mouchoir dans la poche et les chaussures en croco ! Maintenant, ils portent davantage des vêtements urbains, et c’est cool aussi ! La NBA a toujours été lié à la mode, et également aux modes capillaires : avec les tresses, les flat tops. Les tatouages, les bandeaux. Les manchons également. Et même tous les bijoux. La NBA est une sorte de scène où chaque joueur peut s’exprimer aussi. Maintenant, ça continue. »
Une dernière pour la route. Et justement, à propos des voyages. Comment ça se passait dans les années 80 ?
« Ils sont gâtés aujourd’hui. J’aurais aimé être gâté comme ça. On prenait des vols commerciaux. Lors de mes six premières années en NBA, c’était des vols normaux. Et la règle générale à l’époque, c’était de prendre le premier vol le lendemain matin du match. Si le vol en question était à 6h du matin, on se levait à 3h30 après avoir joué la veille ! C’était brutal. Je me souviens d’avoir dormi bien souvent à l’aéroport quand le vol était repoussé, à cause d’un problème mécanique ou des conditions climatiques. Une fois, on a attendu toute la journée à Denver jusqu’à 3h30 l’après-midi. Et on est arrivé à Portland en fin d’après-midi pour jouer un match le même soir ! On a juste eu le temps de poser nos affaires à l’hôtel et on a pris le bus pour le match. Et on a perdu de 30 points ! »
Propos recueillis à Portland
Illustration : Harrison Freeman
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