Indiana : Kevin Séraphin soutenu par Larry Bird

« Que diable t’est-il arrivé ? »

Larry Bird a commencé par cette question quand il a rencontré Kevin Séraphin avant de le signer. Le président des Pacers est un grand fan du joueur, et ce depuis la Draft 2010, mais il avait tout de même quelques réticences.

Le Guyanais de 26 ans a finalement réussi à le convaincre. Après une fin de passage compliquée à Washington et une saison sans saveur avec les Knicks, Séraphin a su trouver les mots pour relancer sa carrière en NBA. Il a signé un contrat de deux ans et 3.7 millions de dollars avec les Pacers.

« Je suis en pleine forme » lui a-t-il dit. « J’ai travaillé tout l’été, je n’ai pas pris de vacances. Je me suis dit que je ne pouvais pas recommencer cette même erreur deux fois. Je ne pouvais pas refaire ce que j’ai fait à New York. »

Déçu de ne pas avoir suscité plus d’intérêt que ça l’été dernier, Kevin Séraphin était arrivé à reculons chez les Knicks. La franchise l’avait engagé pour un an et 2.8 millions de dollars. Une situation qu’il n’a jamais vraiment accepté.

« J’ai laissé ça m’affecter. Ça a affecté ma motivation et par conséquent mon travail. J’étais hors de forme » avoue le Français. « Je regrette ce qui s’est passé à New York. Je n’y ai pas donné le meilleur de moi-même. »

Il marque des points au camp d’entraînement

Après avoir renvoyé son agent cet été, Séraphin est passé à deux doigts de dire au revoir à la NBA. Annoncé en Europe, il a finalement eu cette ultime chance offerte par Larry Bird. L’ancienne gloire des Celtics lui a assuré toute sa confiance.

« Ça fait du bien de pouvoir discuter avec quelqu’un, le président de l’équipe, qui croit en vous » confirme le nouveau pivot des Pacers. « Quelqu’un qui te dit que tu peux être bon. Dans ma tête, j’étais du genre ‘enfin…' »

En concurrence avec Al Jefferson et Myles Turner au poste cinq, il risque de compter ses minutes cette saison. Mais Larry Bird ne l’a pas fait venir pour rien et il aura sa chance.

« Il veut être ici. C’est un gamin talentueux » avoue le président. « Il peut vraiment nous apporter quelque chose cette année. Je lui ai dit qu’il aura probablement du temps de jeu, à lui de saisir sa chance. »

À l’entrainement, on l’a déjà vu mettre en difficulté Myles Turner, le repoussant jusqu’à la ligne des trois points. Kevin Seraphin marque des points, mais il en faudra encore plus pour gagner sa place dans la rotation des Pacers.