Manu Ginobili fait plier les Hornets

La profondeur de banc de l’impressionnant effectif de San Antonio a encore payé cette nuit, face à Charlotte (114-94). Cette fois, c’est Manu Ginobili qui est sorti du chapeau de Gregg Popovich. L’Argentin a retrouvé ses jambes de 20 ans pour remettre les Spurs sur pied, d’abord en fin de premier quart-temps, puis au cours d’un incroyable 18-0 dans un 3e quart-temps au cours duquel Gino inscrira 3 paniers de loin (13 pts, 3 rbds, 3 pds).

Là où Kemba Walker (27 pts à 11/15 au tir, 4 pds) s’est retrouvé trop esseulé en face, « El Manu » a pu compter sur l’apport précieux des deux fers de lance des Spurs version 2015-2016 : Kawhi Leonard (16 de ses 23 pts après la pause à 10/16) et LaMarcus Aldridge (16 pts à 6/10, 5 rbds).

Le banc pour détonateur

Les Hornets se sont donnés les chances de signer un 3e succès de rang en s’appuyant sur un Kemba Walker adroit et agressif d’entrée (10 des 14 premiers points de son équipe à 4/5). Sans Aldridge, rapidement sanctionné pour deux fautes, les Spurs mettent de longues minutes à se mettre en route. Il faut, comme souvent, attendre l’arrivée des joueurs du banc, Manu Ginobili en tête, pour redonner des couleurs aux Texans. L’Argentin participe grandement au retour tonitruant des locaux durant lequel Boris Diaw se paie le luxe de contrer Nicolas Batum. Pour conclure le 14-2 en faveur des hommes de coach Pop, « El Manu » sert Kawhi Leonard pour un 3 points qui fait mouche dans le corner, à deux secondes du buzzer, et remet les pendules à l’heure (29-21).

Les Spurs retrouvent Aldridge en 2e quart pour alimenter le scoring avec succès. Mais le retour des titulaires de Charlotte change la donne. Kemba Walker trouve Nico Batum à 3 points et les Hornets enchaînent un 10-0 conclu par Al Jefferson à mi-distance (46-45). Un panier bienvenu pour Big Al, bien discret jusque là. Il faut un Tim Duncan impérial pour maintenir le cap mais Kemba Walker est décidément dans un bon soir. Son jeu complet lui permet de sanctionner à nouveau à mi-distance sur une offrande de Batum, qui ramène son équipe à -4 à la pause (51-47). Tout est à refaire pour les Spurs, mais le scénario du premier quart-temps va se répéter après le repos.

Gino superstar

LaMarcus Aldridge commet sa 4e faute dès les premiers instants du 3e quart, sanctionné pour un écran mobile discutable. Une nouvelle défection qui perturbe le jeu des Spurs. Les Hornets en profitent pour passer un 7-0 dès la reprise et signer leur retour aux affaires (51-54). Dans son duel avec Leonard, Nico Batum ne se laisse pas faire en se montrant actif dans tous les secteurs du jeu, comme sur ses deux passes de suite pour Williams à 3 points et Jefferson (60-62). Et puis, comme en premier quart, Manu Ginobili va marquer son entrée de toute sa classe.

L’Argentin score d’abord deux 3 points venus de nulle part qui vont déclencher un 18-0 en faveur des Spurs (80-73). La légende de San Antonio ne s’arrête pas là et profite d’un service de Mills pour ajouter un 3e panier réussi derrière l’arc avant de se muer en passeur de génie en transition, pour le dunk de David West (89-73).

La démonstration des coéquipiers de Tony Parker se termine sur un cinglant 42-29 en 12 minutes, de quoi aborder la fin de match beaucoup plus sereinement (93-76). Le trio Mills – Leonard – Aldridge relâché et en confiance met rapidement San Antonio à l’abri (108-84). Leonard fait ainsi apprécier sa science du jeu jusqu’à sa sortie avec un step back et un turn around jump shot qui donnent le tournis à ses adversaires. Dans une fin de match sans enjeu, les Hornets s’en tirent avec 20 points dans les dents sur deux derniers paniers signés Anderson et du géant Marjanovic.

Un succès rassurant pour les Spurs (4v-2d) avant d’enchaîner dès demain sur le parquet de Sacramento. Les Hornets termineront quant à eux leur visite à l’Ouest par un match à leur portée, mardi soir, sur le parquet des Wolves.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.