Miami a repris les commandes de la conférence Est en remportant la dernière bataille de la saison régulière face aux Pacers (98-86). Le match a basculé au retour des vestiaires, lorsque le Heat, toujours sans D-Wade, a infligé un 22-2 à Indiana trahi par un repli défensif inexistant. Au dessus de la mêlée, LeBron James a montré la voie en scorant 14 de ses 36 points dans le premier quart-temps. En face, et comme souvent ces derniers temps, seuls George et West se sont montrés à la hauteur. Très bien pris par Haslem, Bosh et Andersen, Roy Hibbert s’est à nouveau illustré par ses absences. Lui qui avait été étincelant lors du match 3 il y a deux semaines a vécu un énième match cauchemar, prenant son seul et unique rebond en toute fin de match, signe de son manque d’engagement.
Le Heat pris à la George
La fraîcheur de ses starters a permis à Indiana de tenir une mi-temps dans l’enfer de l’American Airlines Arena. 24 minutes durant lesquelles les deux formations auront fait jeu égal. Face au LBJ show, aussi adroit de près que de loin, George, Stephenson et West se sont relayés pour répondre. Au rendez-vous comme promis, Paul George claquait deux paniers à 3 points qui maintenait la pression sur les locaux, devant d’une courte tête à la pause (45-42). Dès la reprise, les Floridiens ont haussé le ton en défense afin de créer un écart dont Indiana n’allait jamais se relever.
Les miettes pour Haslem, Indiana à la ramasse
Les Pacers continuaient de perdre des ballons, du pain béni pour les fusées du Heat, qui débutaient le 3e quart pour un cinglant 16-0. Toney Douglas sanctionnait une première fois le mauvais repli défensif d’Indiana après une interception sur George. King James y allait de son 2+1 improbable en contre-attaque. West enchaînait les tirs manqués, et derrière c’est Udonis Haslem, joueur emblématique du Heat, qui marquait par deux fois grâce à sa bonne présence au rebond offensif. James concluait ce festival pour porter la marque à 61-42 après moins de cinq minutes de jeu en 2e mi-temps (61-42). Frank Vogel demandait un temps-mort, les Pacers étaient K.O debout.
Les Pacers au petit trot
Petit à petit, Indiana refaisait son retard, en s’appuyant sur Luis Scola, parmi les rares satisfactions au sein du banc, et sur Hibbert, qui se montrait enfin sur deux finitions près du cercle (54-72). Mahinmi ressortait parfaitement pour Turner à 3 points, puis c’est Paul George qui allait chercher au métier la faute d’Andersen pour le 2+1. Revenus à -14, les Pacers se remettaient à y croire, Scola et Turner manquaient l’occasion de ramener leur équipe sous la barre des 10 points, jusqu’à ce que Watson ne surprenne tout le monde d’un 3 points en première intention (76-67).
James 1, West 0
Comme un symbole, c’est Udonis Haslem qui relançait la machine, profitant d’un caviar de Chalmers pour filer au dunk. Autre pompier de service dans les moments chauds, Ray Allen, auteur de ses 10 points dans le dernier acte, remettait Miami sur les bons rails. Servis par Chalmers et Cole en contre-attaque, Lewis et James faisaient exploser la salle une dernière fois (89-71). Sorti de son match lorsque les Pacers ont vu leurs espoirs réduits à néant, David West se fritait gentiment avec Haslem, avant de voir l’ensemble de son œuvre être récompensé par une 6e faute, sur James. Après avoir offert une passe laser (sa seule du match) en direction de son sniper Ray Allen, King James rejoignait à son tour le banc, à 30 secondes de la fin, avec le sentiment du devoir accompli.
Conscient de la performance défensive de son équipe, LBJ a notamment tenu à féliciter Udonis Haslem, impeccable en défense sur Roy Hibbert, censé être l’arme anti-Miami.
« Le retour d’Udonis Haslem nous fait beaucoup de bien. Udo, c’est le cœur et l’âme de cette franchise. Il a parfaitement aidé notre équipe à contrôler Hibbert, le rebond, afin de nous permettre de nous exprimer dans ce qu’on fait de mieux, le jeu en transition » , a souligné un LeBron James également au rendez-vous en l’absence de Wade.
Sauf séisme, le Heat devrait garder la première place jusqu’au bout, et ainsi bénéficier de l’avantage du terrain durant au moins les trois premiers tours des Play-offs. Méfiance toutefois au vu des deux prochains déplacements à Atlanta et Washington, pour conclure avec Philly à la maison, alors que les Pacers recevront OKC demain soir avant de finir à Orlando. Cette fin de saison est tellement folle, personne n’est à l’abri d’un faux-pas.
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