Harrison Barnes, héros malgré lui

Il n’a que 20 ans, et pourtant, il donne l’impression dans ces playoffs de jouer comme un vieux briscard… Harrison Barnes aura attendu le Game 4 de cette série face aux Spurs pour définitivement se faire un nom cette saison. Altruiste dans l’âme, l’ancien ailier de North Carolina s’est mis au service de l’équipe pendant toute la saison, avant finalement de prendre ses responsabilités en playoffs.

D’abord en remplaçant au pied levé David Lee au poste 4 face aux Nuggets pour planter 24, 19 et 23 points, puis en démontrant de grosses qualités de scoreur face aux Spurs : 19 pts dans le Game 1, puis 26 pts (record en carrière) dans cette 4e manche. Certes, avec un pourcentage suspect (9/26 aux tirs), mais on retiendra aussi ses 10 rbds, son 7/7 aux lancers-francs, et surtout ses gros shoots pris dans le money time. Le dernier, sur Manu Ginobili, est une merveille.

« J’ai pris 26 tirs ? Je n’ai jamais fait ça de ma carrière ! » expliquera Barnes après le match. « Je ne voulais pas prendre autant de tirs. Beaucoup ont été pris après un dribble, ou un drive. Même si je n’en ai pas mis beaucoup, je suis resté agressif en permanence, pour maintenir la pression sur leur défense. »

« Harrison aime être dans la lumière »

Une attitude qui a séduit son coach, Mark Jackson.

« On le voit grandir sous nos yeux « confie le coach des Warriors. « Il était déjà à haut niveau en saison régulière, nous permettant d’accrocher la 6e place, et il a élevé son niveau de jeu en playoffs. C’est un gars qui n’a pas peur de prendre de gros tirs. Il aime ces moments-là car il aime être dans la lumière. »

Blessé à la cheville, et moins en vue, Curry a apprécié d’avoir un tel soutien en attaque.

« J’ai levé la tête pour voir le tableau d’affichage, et je n’en croyais pas mes yeux. 26 points, quel match ! On en avait besoin. Peu importe le nombre de tirs, il est allé au bout de ses actions dans la raquette. Je n’avais pas cette capacité dans ce match, et Harrison a pris cette place pour réussir de grandes choses. C’était énorme ! »