De battre les Lakers se sont arrêtés…

Avec son 20e cinq majeur différent de la saison, les Lakers ont logiquement pris le bouillon vendredi soir (89-120). L’excuse des blessures (Nash, Blake, Meeks et Kobe) et les quelques sursauts de fierté leur évitent le déshonneur. Mais sans un duo Gasol-Howard plus compensatoire, ils ne pouvaient rien espérer devant les Spurs des patrons Parker et Duncan.

Pau Gasol point-forward ? Mike D’Antoni le réclamait mais la mise en place improvisée par le staff réclamait un compagnon d’exploit pour relever le trop grand défi imposé par le sort. Sans ses deux Steve ni Jodie Meeks, le coach des éclopés devait lui espérer un sursaut d’orgueil de ses All Stars et de leadership de son inattendue traction arrière, Darius Morris-Andrew Goudelock. Il a eu l’un sans saliver sur l’autre. Mais là encore, il en fallait franchement plus vendredi pour instiller l’once d’un doute dans la sérénité texane.

« J’ai envie de me réveiller tous les quarts d’heure et de pleurer », confiait D’Antoni avant le match d’un sourire aussi jaune que le maillot de ses éclopés.

Quand des discrets quolibets et sifflets descendent des glottes frustrées d’un public endormi, le cauchemar éveillé se poursuit : les Spurs font mumuse (30-48). Les douze minutes initiales avaient rapidement rappelé les Lakers à la réalité de leurs limites.

Maladroits comme un Pierre Richard des grandes heures (8/23) et sans aucune marge de manœuvre offensive, les orphelins de Kobe s’offrent en pâture au collectif de Spurs répétant leurs gammes. Le Staples Center frôle même le parquet d’entraînement quand Tim Duncan et Tony Parker poussent les fans aux mécontentements ostentatoires. L.A souffre et serre les dents. Huit points consécutifs de Goudelock rallument la flamme et évitent le psychodrame vécu par le TD Garden deux heures plus tôt.

Parker et Duncan tuent l’espoir dans l’oeuf

Les Lakers se débattent avec leurs armes et le -11 de la pause (44-55) sert finalement de contentement. Le léger mieux entrevu dans les quatre dernières minutes de la première mi-temps – notamment dans la relation Gasol-Howard, permet même aux hôtes de s’adjuger le deuxième quart-temps. Morris et Goudelock cumulent 20 pts, dont 14 à 5/8 pour le MVP de la D-League. Pau et Dwight font le métier – 11 rbds et 5 passes pour le Catalan, 12 pts pour Superman, mais sans défense le leurre ne peut être qu’illusion. En face, le duo TP-TD (24 pts à 12/16) symbolise les 59% de réussite des Eperons, où le banc justifie la rotation de Pop (18 pts).

C’est sur l’adresse insolente de son inamovible duo que le finaliste de conférence en titre remet L.A la tête dans le sac en début de troisième quart-temps : revenus à -10, l’ancien favori d’octobre encaisse un 6-0 des fagots. Goudelock tente de renvoyer la mise à mort programmée en appel mais Timmy et Tony sont d’humeur à chercher le balai dans l’armoire. La quatrième faute d’Howard, une offensive accueillie par des « les arbitres puent » du Staples, fait très mal aux locaux.

L’addition passe à -21 à trois minutes de l’épilogue du troisième quart-temps. La messe est dite dans une cathédrale silencieuse. Du jamais vu pour un Game 3 de playoffs. Et Kobe qui ne tweete plus depuis deux jours… Le quotidien des Lakers est devenu bien triste !

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