Luka Doncic et Kyrie Irving donnent le ton avec deux paniers à 3-points dès les premières possessions. Irving est tout aussi costaud défensivement, et c’est tout Dallas qui suit. Nikola Jokic a le droit à un traitement de faveur de la part des intérieurs de Dallas (2/9 au tir, 3 balles perdues dans le 1er quart), avec la complicité des arbitres qui choisissent de laisser les contacts se dérouler.
Denver rentre dans son match en attaquant inlassablement la raquette texane. Michael Porter Jr. est agressif, et les Nuggets prennent les commandes avec dix lancers-francs dans le premier acte.
Luka Doncic est intenable avec un 8-0 à lui seul dont deux énormes stepbacks de loin. Denver limite bien la casse avec Nikola Jokic sur le banc, puis retrouve des couleurs en limitant au maximum les mauvais choix. La manœuvre fait son effet un temps (+3 à la pause). Mais les visiteurs naviguent en tête sans contrôler le momentum. Surtout, les Mavericks mettent bien plus de cœur et d’intensité à l’ouvrage. Les joueurs de Jason Kidd signent une nouvelle série dans le troisième quart-temps, un 9-0 dans lequel tout le monde contribue, quand le collectif des Nuggets se délite.
Un money time irrespirable
Les Mavericks sont omniprésents au rebond offensif, à l’image d’un super Dereck Lively II. Le talent du duo Irving – Doncic fait la différence pour offrir 13 points d’avance, à un peu moins de sept minutes de la fin (98-85). Suffisant pour faire le break ? C’est mal connaître le champion en titre. Denver retrouve de l’adresse derrière l’arc au meilleur moment avec Porter Jr, Kentavious Caldwell-Pope ou Jamal Murray.
Dallas a la main qui tremble dans le « money-time ». Tout l’inverse de Nikola Jokic, qui égalise, puis de Jamal Murray qui permet aux siens de prendre trois points d’avance à 28 secondes de la fin (102-105) !
Luka Doncic répond du tac-au-tac en sortie de temps-mort, et Jamal Murray ne parvient pas à être le héros jusqu’au bout. Dallas hérite du dernier ballon avec 2.8 secondes à l’horloge. Qui d’autre alors que Kyrie Irving pour tuer la rencontre ? Le meneur parvient à passer par-dessus les bras de Nikola Jokic mais n’a pas d’autre le choix que de tenter un floater désespéré non loin de la ligne des lancers-francs, et de sa main faible, la gauche. Et cela tombe dedans ! Luka Doncic éclate de rire, les Nuggets baissent la tête. Le champion vient d’être crucifié par ce qui restera sans doute comme un des tirs de la saison.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– 28 secondes où tout a basculé. On a bien cru que Denver allait réussir le hold-up parfait quand Jamal Murray a remis les siens aux commandes. Mais les Nuggets se sont fait avoir sur un système impeccablement déroulé pour libérer Luka Doncic à huit mètres. Puis Jamal Murray, si juste jusqu’alors dans le dernier quart-temps avec 12 de ses 23 points, a manqué le tir de la gagne, tout en shootant trop vite, laissant un peu moins de trois secondes aux Mavs. Juste le temps nécessaire pour que Kyrie Irving fasse parler sa magie.
– Dallas a surclassé Nikola Jokic et les Nuggets à l’intérieur. Les Nuggets n’étaient visiblement pas dans leur assiette, tout sauf tranchants et dominés dans l’envie. Ils ont surtout été parfaitement perturbés par le plan de Dallas, qui a frustré Nikola Jokic tout le match pour l’empêcher de prendre ses positions préférentielles avant de l’épuiser athlétiquement avec Dereck Lively sur le râble. Les Mavs terminent avec un +24 au nombre de points dans la raquette, 21 rebonds offensifs pour 23 points sur seconde chance (contre six seulement pour Denver).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.