Analyse : 2010 pourrait être une année impaire pour les Spurs

Nous entamons aujourd’hui un dossier complet sur la qualité du recrutement des meilleures équipes de la ligue.

Par rapport à leur bilan 2008/09 et leurs besoins, nous évaluons la qualité de leur intersaison en tenant compte de la draft, des échanges et du recrutement de joueurs libres.

Nous commençons ce grand dossier par San Antonio, le premier à dégainer avec l’arrivée de Richard Jefferson juste avant la draft. Après une saison en demi-teinte, les Spurs ont bien l’intention de se mêler à la lutte pour le titre et l’arrivée d’Antonio McDyess confirme leurs ambitions.

A suivre aussi DeJuan Blair, un intérieur au physique de Charles Barkley, et Roger Mason, qui devra confirmer après une belle première saison.

10 ans après le premier titre de l’histoire de la franchise en 1999, les Spurs ont depuis rajouté trois autres trophées à leur palmarès. Tous ont été gagnés lors d’années impaires, 1999 face à New York, 2003 face à New Jersey, en 2005 contre Detroit et enfin 2007 face à Cleveland. Devant cette étrange coïncidence, on se demande s’il n’y a pas une sorte de malédiction qui plane au dessus de la ville texane lors lors des années paires.

Cela dit, gagner un titre quasiment tous les deux ans, exception faite de 2001, pendant 8 ans, beaucoup d’équipes seraient prêtes à signer immédiatement. Mais malheureusement pour San Antonio, le rituel a été cassé la saison passée.

Éliminés au premier tour pour la première fois depuis la saison 99-00 par Dallas, les Spurs avaient pourtant réalisé une bonne saison régulière (54v-28d). Et ce, malgré les blessures de Tim Duncan, Manu Ginobili, et Tony Parker. Si la blessure de T.P n’a pas eu trop d’incidence sur son jeu, celles de Duncan et de Ginobili ont eu plus d’impact sur la fin de saison des Spurs. Tony Parker avait même déclaré deux semaines avant les playoffs que le grand Tim jouait sur une jambe depuis le mois de février…

Une franchise habituée à trouver des perles dans la draft

Mis à part les quatres titres gagnés, ce qui est assez marquant chez cette équipe de San Antonio, c’est leur capacité à se hisser dans le haut du classement chaque année sans vraiment faire, relativement, parler d’eux.

La saison dernière les Spurs ont tout de même terminé à la troisième place de la conférence Ouest. Alors pourquoi sont-ils moins exposés médiatiquement ? Tout simplement parce que les Spurs ne pratique pas un basketball « showtime ». Greg Popovich, coach emblématique de l’équipe depuis la saison 96-97, est un fin tacticien qui pratique une philosophie simple : celle de la maîtrise des fondamentaux.

En plus de ses talents de coaching, « Pop » possède surtout un flair exceptionnel concernant le recrutement de ses joueurs. Les sélections de Ginobili en 57ème choix de la draft et celle de Parker en 28ème en sont les meilleurs exemples, et le recrutement opéré cet été pourrait, une fois de plus, s’avérer très payant la saison prochaine.