La course au MVP : Rien ne sert de courir…

Tous les mardis, “La course au MVP” vous propose de retrouver un Top 5 des candidats potentiels au titre de Most Valuable Player.

Pour la troisième semaine de cette véritable course d’endurance, les leaders s’emballent et bouleversent le classement.

C’est simple, Il y a ceux qu’on attendait, et ceux qu’on attendait pas où qui nous semblaient évoluer dans une équipe trop faible pour prétendre à ce titre.

Finalement, et ce n’est pas surprenant, rien ne se passe comme prévu. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que les résultats des uns et des autres jouent un rôle déterminant dans la course au MVP.

Kobe Bryant et LeBron James font justement partie de ceux qu’on pensait voir monopoliser les premières places dès le début. Malheureusement pour l’un comme pour l’autre, après 10 matchs, le constat est le même : 7 victoires pour 3 défaites, et une cinquième place au sein de leurs conférences respectives. Après avoir perdu leurs deux premiers matchs de la saison, les Cavs se sont depuis rattrapés, notamment en remportant leurs 4 derniers matchs. LeBron James est, statistiquement, aussi efficace que la saison passée, et si les Cavs continuent sur leur bonne lancée, on devrait très rapidement assister à une remontée de James sur les leaders de la course.

Pour Kobe, le problème se pose à l’envers. Les Lakers avaient plutôt bien débuté leur saison, mais leur deux dernières rencontres, à Denver, et à Los Angeles face aux Rockets, se sont soldées par une défaite. Lors de ces deux revers, nous n’avons pas vu du grand Kobe, notamment face aux Nuggets de Anthony, où, après avoir scoré 19 points en première mi-temps, Bryant n’a pas inscrit le moindre point en seconde. Avec une moyenne de 18.5 points (12/37 aux shoots), 2 rebonds, et 2.5 passes sur ces deux matchs, c’est tout naturellement que Kobe perd sa place de leader cette semaine.

Malgré les petits problèmes rencontrés par les deux derniers MVP en ce début de saison, il y a des joueurs bien décidé à prouver qu’il faudra compter avec eux cette saison. Et aussi talentueux soient-ils, nous n’aurions pas été nombreux à parier sur un aussi bon début de saison de leurs franchises. Dwayne Wade, Steve Nash en sont les parfaits exemples.

Nash a déjà été MVP, il est même l’un des neuf joueurs de l’histoire à avoir reçu cet honneur deux années consécutives. Mais honnêtement, qui aurait osé pronostiquer que les Suns seraient premiers à l’Ouest après 11 matchs ? Même chose pour Dwayne Wade. Sérieusement, comment Darko Milicic a pu être drafté devant ce gars là il y a six ans ?
Pour Wade qui avait déjà réalisé une impressionnante saison l’an passé, même si on le sait capable de jouer au niveau d’un MVP, on pensait que les résultats de son équipe seraient encore préjudiciables pour lui. Finalement, comme les Suns, le Heat est l’une des surprises de ce début de saison, puisqu’il a remporté 7 de leurs 9 premiers matchs. Et même s’ils ont tous les deux perdu leur duel face à un concurrent direct dans la course au MVP (Nash face à Kobe, et Wade face à James), je ne peux parler de MVP sans placer leurs deux noms en haut de l’affiche.

Il y en a un dont les perf’ en équipe étaient un petit peu plus prévisible, mais qui nous surprend tous par son énorme début de saison, c’est « Melo ». On attendait une confirmation de la part de Denver, et pour le moment, leurs 7 victoires en 10 matchs sont la meilleure réponse à nos attentes. Cela dit, Anthony semble vraiment avoir franchi un palier cette saison, et il s’impose de plus en plus comme le franchise player des Nuggets. Pour preuve, ses 20 points face à Chicago, sont, à ce jour, sa plus « petite performance » en terme de scoring cette saison ! Anthony a été quelques temps un joueur sous-estimé, mais cette année, son talent associé à un état d’esprit plus mature, font de lui un joueur incontournable.

Enfin, une petite pensée pour ces joueurs, qui ont encore beaucoup à prouver avant de mériter que leurs noms soient sérieusement mentionnés dans un débat pour le titre de MVP, mais qui impressionnent quand même énormément. Je pense notamment à Brandon « B-Jennius » Jennings (Surnom inventé par Chris, un de nos lecteurs).
Nous n’avons pas encore vécu un mois complet de compétition, et bien sûr, nous n’en sommes pas encore à penser que Jennings pourrait être le troisième joueur de l’histoire à être élu MVP lors de sa saison de rookie (Wilt Chamberlain en 1960 et Wes Unseld en 1969 sont les seuls à avoir réussi cet exploit).

Jennings ne figurera peut-être plus dans cette rubrique cette saison, alors, les récentes performances du 10ème choix de la draft méritaient bien quelques lignes supplémentaires, et une petite place dans les mentions spéciales.

1- Dwayne Wade (4) : 29.7pts, 4.6reb, 5.0pd, 2.1int, 1.0ctr, 45.2% Tirs, 25.% 3pts, 77.9% LF
2- Steve Nash (3) : 17.6pts, 2.5reb, 11.5pd, 0.1int, 0.3ctr, 52.9% Tirs, 45.7% 3pts, 93.5% LF
3- Carmelo Anthony (2) : 29.7pts, 6.3reb, 2.8pd, 1.7int, 0.4ctr, 44.5% Tirs, 36% 3pts, 85.2% LF
4- Joe Johnson (5) : 21.8pts, 5.9reb, 4.4pd, 0.8int, 0.1ctr, 46.4% Tirs, 30% 3pts, 84.4% LF
5- LeBron James (-) : 27.5pts, 7.2reb, 7.6pd, 1.7int, 0.8ctr, 50% Tirs, 37.2% 3pts, 76.4% LF

Mentions Spéciales (dans le désordre) : Chris Bosh, Kobe Bryant, Brandon Jennings , Dirk Nowtzki, Paul Pierce, Brandon Roy

*() : Classement semaine précédente.