Ce doit être une petite mode en NBA que celle des players only meeting. Après sa défaite 83-78 du soir contre les Hawks, Orlando a tenu à mettre les choses au clair aussitôt après le match. Le Magic voit sa série de trois victoires consécutives réduite à néant alors qu’Atlanta décroche une victoire rassurante après un horrible road trip de 10 jours.
Josh Smith (22 points, 12 rebonds) réalise un bon match contre son pote Dwight Howard, tenu lui à la portion congrue (12 points, 12 rebonds, 5 contres). Jannero Pargo (15 points) et Willie Green (14 points dont 10 dans le dernier quart) sont les grands artisans de la victoire des géorgiens en sortie de banc.
Si Dominique Wilkins le dit…
Symptomatique d’une tendance récurrente, le Magic commençait très mal son match avec une intensité, à la fois défensive et offensive, proche du zéro pointé. Après avoir rentré leurs deux premiers shoots, les joueurs de Van Gundy se prenaient les pieds dans le tapis, et les Hawks en profitaient.
Désormais commentateur pour Atlanta, Dominique Wilkins ne pouvait que constater les dégâts. Et les expressions : « what a bad shot » s’empilaient à vitesse grand V pour le Magic qui marquait 10 petits points en second quart et prenaient l’eau de toutes parts (47-30 à la pause).
Et pour que Wilkins dise ça, lui qui donnait rarement sa part au chien en tant que joueur, avec en moyenne 24 shoots tentés par matchs de 1984 à 1989, il fallait bien que l’attaque d’Orlando soit complètement hors de rythme.
Le retour du Magic…
Pargo avait déjà atteint son total de points pour le match à la mi-temps, et avec ses 15 points, il menait son équipe vers un bel écart. Mais ce +17 fondait inéluctablement sous la poussée d’un Magic soudainement plus concerné.
Un trois points de Redick (meilleur scoreur d’Orlando avec 13 unités, c’est dire le niveau) ramenait les floridiens complètement à hauteur (58-58). Atlanta ne trouvait plus de solutions offensives, jusqu’à l’arrivée de Willie Green.
…anéanti par Willie Green
Une première puis une seconde fois, quand le Magic soufflait sur leurs nuques, les Hawks s’en sont remis à leur arrière remplaçant. Ou plutôt à leur arrière remisé sur le banc spécialement par Coach Drew pour apporter du punch avec la seconde unité. Pari gagnant !
L’ancien Sixer marque 10 points dans le dernier quart et permet de repousser les dernières avances du Magic sur un trois point assassin, notamment (72-68). Les Hawks terminent le travail sans encombre et infligent leur seconde défaite en autant de rencontre dans leur duel particulier avec Orlando.
Le mot d’après-réunion-d’après-match de Stan Van Gundy est culte
« Je vous l’ai déjà dit plusieurs fois, et quitte à passer pour le grincheux de service… on ne joue pas suffisamment dur. On ne joue pas dur. On ne sera jamais proche d’être un prétendant à l’Est si on ne joue pas dur tout le temps, et on ne le fait pas. C’est aussi simple que ça. Je me fous de savoir pourquoi on n’y arrive pas, je veux juste qu’on y arrive ».