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Et pendant ce temps-là, à UCLA…

Baron Davis squatte les bancs de l’école. A 32 ans, et après une saison difficile durant laquelle il a perdu sa grand-mère qui l’avait élevé, le meneur des Cavs, comme aimanté à la ville des anges, retourne sur le campus qu’il avait quitté il y a 12 ans pour finir ce qu’il avait commencé.

Et pendant que les uns et les autres hésitent entre Chine et Europe, lui a déjà décidé ce qu’il ferait si le conflit venait à durer.

« Tant qu’il y aura le lock-out, je resterai à l’école. Cela m’empêche de dépenser de l’argent et de m’égarer dans d’autres trucs. C’est mon job à plein temps pour le moment. »

Retour à une vie simple

Il avait essayé de le faire en 2003 mais il n’était visiblement pas prêt. Incapable de rester en place, de se concentrer sur les cours, Baron Davis avait alors convolé vers une autre de ses passions : le cinéma. S’inscrivant à la draft 1999 alors qu’il n’est que sophomore, il avait pourtant laissé en suspens son cursus universitaire pour les cieux plus rémunérateurs de la grande ligue.

Après le « choc énorme » que fut le décès de sa grand-mère, Baron Davis a désormais une nouvelle attitude par rapport à sa situation de sportif professionnel (et accessoirement de salarié aisé).

« Avec tout ce que j’ai vécu cette année, je sentais que j’avais besoin d’un nouveau départ dans ma vie pour devenir quelqu’un de meilleur. Revenir dans une atmosphère universitaire est très bon. Avec le lockout, je me suis demandé quelle était la chose que je voulais accomplir à tout prix dans ma vie. Et me voilà ! »

Comme s’il n’avait jamais quitté les lieux, le Baron a repris ses habitudes de jeune homme avec un programme des plus sains. Il se lève à 5h30 du matin pour un petit jogging. Ensuite, il a droit à des séances de thérapie physique avant de rejoindre les rangs de classe.

Puis après sa journée, il finit par une session de détente par yoga avant de s’astreindre à des séries de shooting dans les salles d’entraînement du Pauley Pavillon.

Un diplôme en histoire

Résolument motivé à changer d’optique sur son existence de privilégié, Davis a choisi de s’orienter vers un diplôme en histoire. Il suit par exemple un cours sur l’esclavage aux Etats-Unis, un autre sur l’histoire du cinéma, et un dernier qui traite du vingtième siècle américain.

« Il y a une bataille dans chaque industrie. Il s’agit essentiellement de savoir où se situe l’équilibre du pouvoir, qui possède ce pouvoir. C’est la peur de ne pas être capable de monnayer les ressources digitales et l’internet, les conséquences que cela aura sur l’industrie télévisuelle, et comment les gens marchent avec leur iPad et iPhones dans la main. (…) Qui a acheté une télévision 16/9 ; quand était la dernière fois que vous avez utilisé un téléphone fixe ou qui utilise le téléphone fixe ? C’est comme ça que je formule mes questions dans ces classes. Cela me donne une meilleure compréhension de ce que je suis et comment je vis, et ce que mon but dans la vie doit être. C’est pour ça que j’ai choisi l’histoire. Je peux prendre ces histoires et ces gens qui sont très intéressants et faire des recherches autour d’eux. Cela te montre comment ils pensaient à leur époque, et comment ils se rattachaient à leur contexte.
L’histoire te fait savoir exactement où tu es aujourd’hui. Et si tu y fais un peu attention, cela te donne une perspective large sur tout le monde. Tu peux t’y référer en permanence en fait. »

Prendre la vraie dimension du lock-out

Ainsi rasséréné, Baron Davis saisit enfin à quel point le lock-out est un problème de riches ; et combien surtout, cette décision entre cols blancs et cols de jerseys est coûteuse pour de nombreux salariés aux Etats-Unis (et partout dans le monde en fait).

« Ce n’est pas juste pour les fans, pour ces gens qui travaillent à ces stands, ces petits commerces qui ont besoin d’une saison complète de NBA. Imagine les gens qui vivent à Milwaukee, quand la saison de basket commence, celui qui tient un bar ou un magasin de souvenirs… quand la saison ne commence pas, qu’est-ce qu’il va vendre ? Il n’a plus rien à vendre. » souligne-t-il fataliste.

Il reste dubitatif devant les parlementassions qui traînent en longueur entre syndicats de joueurs et propriétaires.

« Qu’avons-nous fait de mal ? On avait ébauché ce plan, et il devait être bon pour les deux parties. Les joueurs se sont unifiés, et cela se comprend. Il ne s’agit pas tant de ce nouvel accord que de la manière par laquelle cet accord va nous affecter pour le futur, et quand nous ne jouerons plus. Nous devons regarder loin devant et viser ce qui est le plus juste à long terme. »

Bien conscient que le conflit puisse durer un bon moment, Baron Davis profite du temps qui lui est imparti pour continuer son apprentissage de la vie. S’il se montre par exemple motivé à l’idée de jouer avec Kyrie Irving, et de le prendre sous son aile dans un rôle de mentor, il continue d’apprendre que l’essentiel n’est pas là.

« Je veux pouvoir continuer à appuyer sur le bouton ‘reset’ et travailler à devenir une nouvelle personne. Je prends une nouvelle direction en ce moment. Et j’y prends beaucoup de plaisir. »

Avant de conclure dans un dernier sourire :

« Mais j’aimerais bien retourner sur ce parquet quand même… »

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