Zion Williamson sur le transfert de Brandon Ingram : « Cela aurait pu être moi »

« En rentrant au vestiaire après le match, tu te demandes : ‘Est-ce bien réel ?’ », lâche Zion Williamson en fronçant les sourcils. Oui, c’est bien réel : son compagnon de route aux Pelicans Brandon Ingram a été transféré vers les Raptors contre Bruce Brown, Kelly Olynyk et plusieurs choix de Draft.

Cet échange marquait la fin d’une association démarrée entre les deux hommes en 2020, année de Draft de l’intérieur suivie par le transfert d’ampleur monté avec les Lakers autour d’Anthony Davis. Le bilan de ce duo, qui a pu faire saliver mais n’a jamais décollé avec les divers passages à l’infirmerie, est modeste : deux éliminations au premier tour des playoffs.

Un contexte sportif peu évident pour trouver une entente sur le plan contractuel entre l’ailier et son équipe. « C’était difficile de le voir partir. C’est quelqu’un avec qui j’étais depuis le début. On aurait souhaité que les choses se passent différemment, mais il en était à un point où il s’est dit qu’il devait faire ce qu’il y avait de mieux pour lui. En tant qu’ami, tu ne peux que supporter cette décision », réagit l’intérieur.

Sous-entendu, Brandon Ingram ne s’imaginait pas poursuivre l’aventure à NOLA sans obtenir sa prolongation de contrat de quatre ans pour près de 210 millions de dollars, qu’il va tenter de négocier avec les Raptors. « Tu te dis que ça va mieux coller (aux Raptors) pour lui », souhaite Zion Williamson.

Le seul visage des Pelicans ?

Ce dernier, malgré les rumeurs de départ de son ancien coéquipier qui fleurissaient depuis l’été dernier, paraît marqué. « Cela te rappelle le business dans lequel on est. Cela aurait pu être moi, cela aurait pu être CJ (McCollum), n’importe qui. Tout ce que tu peux faire, c’est venir bosser tous les jours », affiche-t-il.

Cela ne ressemble pas vraiment au discours d’un joueur se sentant intouchable dans son club… À la mi-décembre dernier, il était d’ailleurs question de Herb Jones, Trey Murphy III et Yves Missi comme seuls joueurs des Pelicans intransférables.

Interrogé sur le fait de devenir le seul visage de la franchise du fait de ce départ, l’intérieur, qui tourne à 28 points de moyenne depuis six matchs en moins de… 28 minutes, fait dans la nuance : « Ma réponse initiale est bien sûr. Mais c’est quelque chose dont on doit prendre le temps de parler collectivement, de la direction qu’on veut prendre. » Il ajoute : « Il y a sentiment de soulagement parce qu’on a maintenant une stabilité jusqu’à la fin de la saison. »

La suite s’annonce en revanche moins stable pour l’équipe au pire bilan de l’Ouest.