James Harden était visiblement bien dans ses pompes lundi soir. Le meneur des Clippers étrennait pour la première fois son nouveau modèle signature, la Harden 9, et cela lui a particulièrement réussi. L’adversité était (très) limitée, il est vrai, contre le Jazz qui ne cherche pas plus que ça à gagner. Mais le spectacle offert par James Harden, en particulier en première période, valait le détour, et a rappelé ses plus belles heures des Rockets, quand son « one-man show » éblouissait fréquemment les nuits NBA.
Il n’en fallait pas moins pour mettre fin à une série de trois défaites pour une équipe de Los Angeles qui commençait à tirer la langue. Les quelques jours de coupure « offerts » par leur élimination prématurée en NBA Cup ont fait le plus grand bien, en particulier à James Harden. À la peine sur ses dernières sorties (5 points contre Minnesota à 1/10, 15 points mais 9 balles perdues contre Denver), la star des Clippers a attaqué le match pied au plancher lundi.
Sept tirs à 3-points en première période, une première en carrière !
James Harden a débuté sa rencontre entre agression du cercle et tentatives à 3-points, comme pour mieux donner le ton de ce qui allait attendre la défense de Utah.
L’ancien MVP est monté en température à vitesse grand V pour devenir tout simplement inarrêtable : 24 points à 6/9 dont 5/7 de loin et 7/8 aux lancers-francs en premier quart-temps ! Sa dernière minute, avec deux tirs primés en step-back achevait d’activer la machine à remonter dans le temps, avec un James Harden version Houston tant dans les chiffres que dans l’impression visuelle. À la fin du premier quart-temps, les Clippers menaient 44-20 face au Jazz. Ou James Harden menait 24-20, selon le point de vue.
L’ancien Sixer ou Net ne s’est pas arrêté là. Ce deuxième plus gros carton offensif sur un quart-temps dans l’histoire des Clippers (derrière les 27 points de Lou Williams en janvier 2018 contre Golden State) a été suivi d’un deuxième acte moins prolifique mais tout aussi efficace avec 10 nouveaux points à 2/3 derrière l’arc, pour un total de 34 unités au repos (à 8/12 et 11/13 aux lancers) dont sept paniers à 3-points, ce qu’il n’avait jamais réussi en une seule période de toute sa carrière.
« Quel genre de conversation James et moi avons eu à propos de sa sélection de tirs pour qu’elle soit plus efficace ? De nombreuses discussions, nombreuses… » s’est amusé Tyronn Lue en conférence de presse. « Et qu’est-ce qu’il répond ? Des faits. Quand il tire et qu’il finit au sol, les arbitres ne lui donnent pas ces coups de sifflet cette saison. Alors que quand il reste debout, il finit par tirer et par mettre ces tirs au lieu d’essayer d’obtenir la faute. Dernièrement, il a mieux réussi à prendre ces shoots et il est un grand shooteur. Et s’il rate, on peut revenir en défense tous ensemble. Quand il finit par terre, c’est plus compliqué. »
Un peu de répit bien mérité
Le Jazz, lui, ne s’en est pas relevé, alors que tout son cinq de départ réuni n’atteignait que péniblement les 32 points à la pause. Et James Harden a pu contrôler ensuite, laissant un peu plus la lumière à Norman Powell dans le troisième quart-temps, avant de rester sur le banc dans la dernière période pour mieux s’économiser avec le sentiment du devoir très bien accompli, à 41 points (à 11/17) et 6 passes décisives.
« James nous a très bien lancés offensivement » s’est félicité Tyronn Lue. « Il était en rythme en attaque. Mettre 41 points en 17 tirs, cela n’arrive pas souvent (66 fois dans toute l’histoire de la ligue). Il a mis ses tirs, et il est allé chercher ses lancers-francs. Nous avions besoin de chacun de ses points. »
Avec un James Harden à un niveau aussi élevé, les Clippers se maintiennent en position de jouer le play-in, à la 9e place. Et sa star signe déjà sa première saison avec plusieurs matchs à 40 points et plus depuis 2020/21, après seulement 27 rencontres.