Ça y est ! Presque une semaine après l’annonce du transfert de Karl-Anthony Towns aux Knicks, en échange de Julius Randle et Donte DiVincenzo, l’échange a été officiellement validé par la NBA.
En résumé :
– New York reçoit Karl-Anthony Towns et les droits NBA sur James Nnaji
– Minnesota reçoit Julius Randle, Donte DiVincenzo, Keita Bates-Diop et le « premier tour » de Draft 2025 des Pistons (protégé Top 13)
– Charlotte reçoit DaQuan Jeffries, Charlie Brown Jr, Duane Washington, trois « second tour » de Draft et 7.2 millions de dollars de la part des Knicks
Le transfert de Mikal Bridges, un préambule ?
Si l’officialisation de l’échange a pris tant de temps, c’est que le « trade » en lui-même est complexe. Tim Connelly, le président des Wolves, a d’ailleurs avoué que les dirigeants des différentes franchises découvrent encore les difficultés que le nouvel accord collectif impose lors des échanges de cette envergure.
Néanmoins, du côté des Knicks, on semble déjà plutôt bien maîtriser les nouvelles règles, et ses zones floues. Comme le détaille très bien Keith Smith, sur Spotrac, New York a ainsi très, très intelligemment manœuvré, depuis le début de l’été, pour être en mesure de réaliser cet échange. En effet, lors de l’arrivée de Mikal Bridges, début juillet, la franchise a ainsi pris soin de faire sortir un total de salaires plus élevé que celui qu’elle avait reçu, en incluant notamment Shake Milton, signé puis échangé dans la foulée.
Le but de la manœuvre ? Éviter le « hard cap » du « first apron », c’est-à-dire garder de la flexibilité au-delà de la première limite punitive fixée par le nouvel accord collectif.
Une stratégie d’ailleurs répétée lors de l’échange autour de Karl-Anthony Towns puisque, pour récupérer l’intérieur All-Star, les Knicks devaient faire partir un total de salaires supérieur à celui qui allait arriver. D’où les « sign-and-trade » de DaQuan Jeffries, Charlie Brown Jr. et Duane Washington qui permettent d’atteindre 49.9 millions de dollars en sortie, contre 49.2 millions de dollars en entrée avec le salaire de « KAT »…
Pour un dollar de plus…
New York a ainsi slalomé entre les restrictions du « first apron », en rachetant notamment le contrat de Duane Washington au Partizan et en impliquant les Hornets dans l’échange. Mais aussi en contournant une règle qui interdit aux équipes d’empiler les salaires minimums pour équilibrer les salaires. Pour cela, New York a simplement offert un dollar de plus que le minimum à DaQuan Jeffries, Charlie Brown Jr. et Duane Washington. De fait, leurs salaires ne sont donc pas au minimum et ne sont donc pas soumis à cette règle !
D’ailleurs, en analysant les arrivées de Mikal Bridges puis Karl-Anthony Towns, on peut penser que le premier a été réalisé en pensant au second car il fallait attendre 60 jours pour pouvoir utiliser le contrat de Keita Bates-Diop dans un échange, et le « trade » pour « KAT » devait avoir lieu avant le démarrage de la saison, à cause de l’impossibilité de réaliser des « sign-and-trade » avec des free agents dès que la campagne a repris.
Visiblement sur la piste du All-Star des Wolves depuis quelque temps, les Knicks ont parfaitement manœuvré, dans la fenêtre de trois mois et demi dont ils disposaient, pour contourner toutes les barrières placées par la NBA, afin justement d’éviter ce genre d’échanges…
Il reste que l’arrivée de Karl-Anthony Towns à « Big Apple » fait sévèrement grimper la facture de James Dolan. Avec une masse salariale (185 millions) qui augmente de 9.4 millions de dollars, la « luxury tax » augmente de son côté de 23.8 millions de dollars. À cela, il faut ajouter le bonus donné à Julius Randle lors de l’échange, de 4.1 millions de dollars, les 7.2 millions de dollars envoyés aux Hornets pour qu’ils coupent les joueurs reçus, ainsi que les 850 000 dollars envoyés au Partizan pour qu’ils libèrent Duane Washington de son contrat. Au total, ce sont donc 45 millions de dollars supplémentaires que les Knicks ont accepté de payer pour valider ce transfert.