Des joueurs qui ont chuté à la Draft, il y en a toujours eu, mais rarement autant que Justin Edwards. Considéré comme l’un des trois meilleurs lycéens du pays à son entrée en NCAA, il était attendu comme un « lottery pick » pour cette cuvée 2024. Certains l’imaginaient même à la première place en début de saison…
Mais après une campagne décevante du côté de Kentucky (8.8 points à 48.6% aux tirs, 3.4 rebonds, 0.9 passe en 21 minutes), l’ailier n’aura finalement même pas été drafté. C’est la première fois que l’un des trois meilleurs lycéens n’est pas sélectionné à la Draft… Maigre consolation, Justin Edwards a tout de même signé un « two-way contract » avec les Sixers avec lesquels il participe à la Summer League.
« David Jones et lui sont probablement nos meilleurs joueurs » estime Mike Brase, le coach des Sixers pour l’occasion. « Ils mettent des points sur jeu rapide. Ils ont de l’envergure, dévient beaucoup de ballons. Mais nous voulons que Justin soit plus agressif en transition, qu’il attaque plus vite. Mais ça viendra avec l’expérience. »
L’effondrement de sa cote ne fait pas douter l’ancien joueur des Wildcats. Ce n’est qu’un obstacle pour Justin Edwards, et il compte bien le surmonter. « J’ai le sentiment que j’étais le meilleur joueur de cette Draft », affirme-t-il. « Mais j’ai toujours rattrapé mon retard dans la vie, donc ce n’est vraiment rien. C’est juste un obstacle de plus à surmonter, et je vais faire en sorte de le franchir. »
L’envie de rebondir
Sa saison ratée à Kentucky ? Justin Edwards explique qu’il n’était pas bien mentalement en début de campagne.
« Lors de la première partie de saison, je faisais face à des problèmes de santé mentale, et cela a joué un grand rôle dans ma manière de jouer, » avoue-t-il ainsi. « Dans la deuxième partie de saison, quand j’ai commencé à mieux jouer, j’avais une moyenne de 13 points par match, ou quelque chose comme ça. »
Pour l’aider au quotidien, Justin Edwards aura la chance de jouer dans sa ville natale et il sera entouré de sa famille. Un bon point pour tenter de surmonter les difficultés mentales et s’imposer dans la rotation des Sixers, à la manière de Ricky Council IV avant lui.
« Pour le moment, ils m’ont dit de me concentrer sur mon joueur et de défendre », conclut-il. « Ils me disent d’être moi-même. Franchement, pour jouer avec Paul George, il va falloir que je sois capable de défendre et de rentrer des tirs ouverts. Donc, après la Summer League, je vais essayer de maximiser cela et ma capacité à shooter. »
LEXIQUE |
Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services de deux ou trois joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 50 matches en NBA.