Toujours aussi disponible et avenant, Bilal Coulibaly a répondu à la presse jeudi, à l’issue de l’entraînement des Bleus. Le jeune ailier tricolore (19 ans) a donné son ressenti personnel sur le jeu de Nikola Jokic mais il est aussi revenu sur son intégration progressive dans le groupe. Bilal Coulibaly a aussi réagi à la Draft, et l’arrivée de son compatriote Alexandre Sarr à Washington.
Bilal, vous allez affronter la Serbie ce soir à Décines, comment vous abordez ce gros match, face au vice-champion du monde ?
Ça va être un très bon test pour nous. Ça va être comme l’Allemagne, au deuxième match, où ils ont été beaucoup plus agressifs. [Les Serbes aussi] vont être très agressifs. Voilà, ça va bien nous préparer en termes d’intensité, comme on l’avait indiqué après le dernier. Il faudra être dur et très concentré.
Vous avez déjà affronté Nikola Jokic en NBA, qu’est-ce qu’il vous inspire et qu’est-ce ça va faire de le jouer dans le contexte FIBA ?
Je n’ai pas d’appréhension mais oui, c’est un joueur très impressionnant. Pour moi, c’est le meilleur joueur du monde actuellement. Il va falloir être concentré sur le jeu qu’ils vont proposer, sur les vidéos de lui qu’on va faire [en amont]. On sait qu’il va passer et qu’il va tirer. Il faudra essayer de le limiter. Sa vision du jeu, c’est quelque chose, il m’a bien eu plusieurs fois. Il regardait d’un côté et a fait la passe de l’autre, pour un joueur qui coupe.
Quelle est votre relation avec Vincent Collet ? Est-ce qu’il vous aide aussi à intégrer ce groupe plus rapidement ?
On discute beaucoup, avant ou après les entraînements, à l’hôtel aussi. On discute énormément. Il est de très bon conseil. C’est Vincent Collet, donc je l’écoute [rires] ! J’écoute et je prends tout ce qu’il y a à prendre. (…) C’est toujours le même [qu’à Levallois] mais on sent vraiment qu’il veut faire quelque chose [aux JO]. Il est beaucoup plus intransigeant sur les choses qu’il nous dit, et je pense qu’on a besoin de ça, donc c’est très bien.
« L’absence de Victor au dernier match a été un mal pour un bien »
On sait que vous aviez eu besoin d’un peu de temps avant de rentrer dans les rotations de Coach Collet à Boulogne-Levallois, avant de tout exploser par la suite… Quelle est votre méthode pour intégrer un nouveau groupe ?
À chaque fois que j’intègre une équipe, j’essaye toujours de voir le tempérament de tout le monde, de voir comment les gars réagissent aux remarques, etc. Après, je sais comment leur parler et ça me facilite la tâche. Maintenant, ça y est, je suis bien dans la deuxième phase. Depuis que j’ai joué ce premier match. Comme je joue aussi en titulaire et face aux meilleurs joueurs adverses, je pense pouvoir donner des conseils aussi.
On vous a senti beaucoup plus percutant lors du dernier match face à l’Allemagne, bien décidé à attaquer le cercle et être agressif dans le franchissement, est-ce justement parce que vous êtes de mieux en mieux intégré au groupe ou est-ce une volonté du staff de vous pousser sur cet aspect du jeu, qui est un de vos points forts ?
Ils me font bien confiance et ils me poussent beaucoup à le faire. Ça m’aide à gagner en confiance et ça se retranscrit sur le terrain. Mes coéquipiers me trouvent très bien [sur ce jeu de relance]. On met tout en oeuvre pour que je sois bien.
Pensez-vous que l’alchimie est en train de se créer sur le secteur extérieur, un secteur qui a été peu productif sur ce début de préparation ?
L’absence de Victor à l’autre match a été un mal pour un bien, on va dire, parce qu’on a réussi à bien se trouver quand même et jouer sur des formes de jeu qu’on n’utilisait pas forcément quand il était là. Oui, ça nous a bien aidé.
Enfin, parlez-nous de votre nouveau coéquipier français chez les Wizards, Alex Sarr, qui vient d’être drafté ? Est-ce que vous vous connaissiez déjà ?
On est en contact maintenant qu’il s’est fait drafter, mais je ne le connaissais pas avant. Je l’avais rencontré à la « lottery » et on avait échangé un peu parce qu’on savait qu’il y avait une chance qu’il vienne [chez les Wizards]. Je suis très content qu’il soit dans l’équipe. Il y a aussi Kyshawn George [qui est suisse] qui parle bien français aussi. C’est bien pour l’équipe, ça va bien se passer avec tous ces gars qui parlent français.
Propos recueillis à Décines Charpieu