Erreur de débutant ? Alexandre Sarr l’admet, il valait mieux ne pas chercher à le joindre mercredi soir puisqu’il n’avait plus de batterie sur son téléphone, alors que les messages devaient affluer. Pas de quoi l’empêcher d’afficher un sourire franc au moment de répondre aux premières questions en tant que joueur des Wizards. L’intérieur français a été retenu, sans surprise, comme deuxième choix par la franchise de Washington. Pour son plus grand plaisir.
Alex Sarr est formel, il s’attendait « à être pris dans le Top 2« . Ce, alors qu’il avait expliqué juste avant la soirée du premier tour avoir refusé l’entraînement avec les Hawks, titulaires du premier choix, car tout n’était pas seulement « l’affaire d’un workout« . « Je suis plutôt très content avec les Wizards, ça va être spécial » se réjouissait-il à sa sortie du podium. « C’est une équipe que je regardais beaucoup la saison dernière, ils jouent très vite, avec beaucoup de jeunes joueurs. C’est un style de jeu qui me correspond. Je veux juste avoir un impact sur la saison, faire du mieux que je peux, et jouer dur. C’est une super opportunité. »
Washington, nouvelle étape de son parcours
« Peu importe à quelle place vous êtes choisi, vous savez que l’équipe prend sa chance avec vous, et je me sens chanceux, je ne vais pas le prendre pour acquis » a-t-il par ailleurs promis en conférence de presse. Chez les Wizards, Alexandre Sarr aura le champ libre dans la raquette, déplumée ces derniers mois par les départs de Kristaps Porzingis, puis de Daniel Gafford.
L’ancien pivot des Perth Wildcats va désormais pouvoir montrer sa valeur, lui qui reste relativement méconnu en France ou même aux Etats-Unis après son parcours entre le centre de formation du Real Madrid, le programme Overtime Elite et l’Australie. « Je suis parti en Espagne quand j’avais 14 ans, forcément je n’ai pas joué pro en France. Mais je pense que le public du basket français me connait quand même. C’est un parcours différent qui m’a beaucoup aidé, et dont je suis très fier. Je suis parti de chez moi dans l’espoir de vivre un moment comme ce soir. C’est très gratifiant. »
Il retrouvera dans quelques semaines son compatriote et nouveau coéquipier Bilal Coulibaly, pour une connexion française alléchante. « Faire rayonner la France ? Peut-être, je ne sais pas trop. Ce que je sais, c’est que le basket français est en train de grandir, de plus en plus de joueurs français arrivent en NBA, c’est super excitant. »
Propos recueillis à New York