Avec l’inévitable Victor Wembanyama, c’est lui qui incarne au mieux la nouvelle génération, le sang neuf que certains vétérans appelaient de leurs voeux après la catastrophe de l’été passée à la Coupe du monde. Tout sourire dans son équipement tricolore, Bilal Coulibaly est un des jeunes talents qui monte et qui compte bien se faire sa place dans l’effectif olympique des Bleus.
Auteur d’une belle saison rookie avec les Wizards, le futur coéquipier d’Alexandre Sarr découvre les Bleus aux côtés de Wemby, et sous la direction de son ancien coach, Vincent Collet.
Bilal, comment se passe votre intégration au sein du groupe France, vous qui le découvrez pour la première fois ?
En arrivant, je communique pas mal avec tout le monde, parce que pour la plupart des joueurs, c’est la première fois que je les rencontre. Ils m’ont réservé un bon accueil donc tout se passe très bien.
Comment vous sentez-vous physiquement après votre pépin au poignet ? Est-ce complètement dans le rétroviseur ?
Je me sens très bien physiquement. Pas de problème à signaler. Et mentalement, je suis très bien aussi. Plus de peur, je sais que je suis rétabli à 100% donc tout va bien.
Quelle est votre mentalité à l’orée de cette phase de préparation ? Vous devez aller chercher votre place dans cette équipe…
C’est ça, il va falloir que j’aille chercher ma place, parce qu’on a une très bonne équipe. Il va falloir se battre à l’entraînement mais j’ai évidemment envie de gagner ma place dans cette équipe. Et si je l’ai, de jouer mon rôle au mieux. […] Je suis là pour me faire ma place, je ne suis plus un rookie, c’est fini tout ça. Je suis dans l’état d’esprit d’être un joueur normal.
Comment pensez-vous procéder pour convaincre Vincent Collet, que vous connaissez bien pour avoir joué sous ses ordres à Levallois ?
Dans un premier temps, il va falloir que je montre que je peux défendre sur le meilleur joueur adverse. Et après, l’attaque, ça viendra naturellement, je ne suis pas inquiet là-dessus.
Quel est votre regard sur le niveau du tournoi olympique à venir ?
J’ai l’impression que tout le monde est plutôt bon. Il y a beaucoup de très bonnes équipes. L’Allemagne a gagné l’an passé mais même les équipes qui jouent aux TQO, elles sont très fortes.
« Le coach sait que je suis à l’aise sur le jeu rapide et sur la défense »
On imagine que ça vous fait aussi plaisir de rejouer avec Victor Wembanyama…
Rien qu’à l’entraînement, ça fait du bien de rejouer avec lui. J’ai hâte de voir ça en match.
Quels étaient vos objectifs de l’intersaison en termes de progression ? Était-ce plutôt sur du tir, du dribble, du renforcement musculaire ?
Après la saison, je voulais déjà bien me remettre de ma blessure au poignet. Et puis, après, c’est beaucoup de répétitions sur mon tir, sur le « catch & shoot » mais aussi en sortie de dribble. Beaucoup plus en sortie de dribble à vrai dire. Aussi beaucoup de « pull up » à mi-distance. Pour avoir un jeu plus complet. J’ai beaucoup travaillé mon dribble aussi.
Concrètement, comment ça s’est passé ? Vous aviez vos coachs de Washington avec vous en France ?
J’avais mon coach à Washington, puisque c’est quand même là-bas que j’ai passé le plus de temps. Mais j’ai aussi fait une semaine à Dallas avec des coachs que je connais bien, et qui sont en bonne relation avec mes agents. Arrivé ici, je travaille avec Joseph Gomis, que je connaissais un peu d’avant. [Mais] mes coachs sont très impressionnés par la formation française, avec la Draft de l’an passé plus celle de cette année. Ils m’en parlent souvent et me demandent ce qu’on fait en plus en France [rires]
Pensez-vous qu’il vous faudra un temps de ré-adaptation au jeu FIBA, après une année à jouer sur les terrains NBA avec d’autres règles ?
Rien que le terrain, à l’entraînement, on ressent que c’est plus petit. Voilà, il faut être beaucoup plus précis dans ses passes, dans ses drives.
Vous avez une relation privilégiée avec Vincent Collet de par votre expérience commune à Boulogne-Levallois, mais avez-vous eu une discussion sur ce qu’il attend plus précisément de vous dans ce nouveau contexte de l’équipe nationale ?
Tout ce que je sais, c’est qu’on va essayer d’insister sur le jeu rapide et qu’en défense, tout le monde doit être très concentré, tous présents et qu’on forme un vrai groupe. C’est ce qu’il a dit à tout le monde. Et puis, ensuite, personnellement, il me connaît, il sait que je suis à l’aise sur le jeu rapide et sur la défense. Il va donc m’attendre là-dessus.
Propos recueillis à l’INSEP
Bilal Coulibaly | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2023-24 | 19 | 63 | 27 | 43.5 | 34.6 | 70.2 | 0.9 | 3.2 | 4.1 | 1.7 | 2.2 | 0.9 | 1.4 | 0.8 | 8.4 |
2024-25 | 20 | 59 | 33 | 42.1 | 28.1 | 74.6 | 1.5 | 3.4 | 5.0 | 3.4 | 2.4 | 1.3 | 2.1 | 0.7 | 12.3 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.