Bien qu’ils se soient imposés 4-1, les Nuggets n’ont pas toujours mené les débats contre les Lakers. Loin de là puisque sur les 240 minutes de temps de jeu, les Lakers ont mené plus de 165 minutes, soit 69% du temps ! Cette nuit encore, LeBron James et les siens ont longtemps mené au score, et Michael Porter Jr. a joué un rôle essentiel pour inverser la tendance.
Au milieu du 3e quart-temps, c’est lui qui sonne la révolte pour lancer un 9-0 qui donne les commandes aux Nuggets (74-71). C’est encore lui à l’entrée du « money time » qui répond à Austin Reaves, qui venait de redonner l’avantage aux Lakers. Ce sera son dernier panier du match avant que Jamal Murray ne signe un nouvel exploit.
Une régularité nouvelle
« À chaque fois que nous avions besoin d’un tir important ou que nous n’étions pas en réussite, il était là, » souligne Aaron Gordon. « Il est tellement solide. »
Critiqué pour son irrégularité dans le passé, Michael Porter Jr. a encore rendu une belle copie pour conclure la série avec 26 points, à 8/12 aux tirs, dont 5/7 de loin ! Une perf’ dans la lignée de sa belle série puisque l’ailier a tourné à 22.8 points et 8.4 rebonds de moyenne à 55% aux tirs, dont 49% de réussite de loin.
« En attaque, Michael a été incroyable dans cette série », reconnait son entraîneur, Mike Malone. « Les paniers étaient difficiles à trouver, mais Michael a réussi quelques tirs opportuns. Et quand il ratait son tir, il a été capable de pénétrer et de mettre la pression sur le cercle. »
Un contexte très particulier
Des performances remarquables, supérieures à sa production en saison régulière, alors que Michael Porter Jr. vit des moments difficiles en privé. À l’approche des playoffs, son frère Jontay s’est fait bannir à vie de la NBA pour une affaire de paris sportifs. Et juste avant d’entamer la série, « MPJ » a appris que son autre frère Coban était condamné à une peine de six ans de prison pour avoir causé un grave accident de voiture.
Mais l’ailier des Nuggets a su faire abstraction pour se concentrer sur ses « quinze autres frères ».
« Cela fait du bien, mais au final, ce n’est que du basket. Je vis des choses plus importantes en dehors du terrain, » rappelle-t-il toutefois pour conclure. « Le terrain est mon sanctuaire, et bien jouer me fait du bien. Il y a des choses bien plus importantes dans la vie que le basket. »