Vingt ans après le titre de San Antonio, Speedy Claxton en a encore des frissons

Il y a vingt ans, Tony Parker décrochait le premier de ses quatre titres NBA. C’était aussi le dernier en carrière, comme joueur, de Steve Kerr dans une finale toujorus considérée comme l’une des plus ennuyeuses de l’histoire. San Antonio s’était imposé 4-2 face aux Nets de Jason Kidd, et si tout le monde se souvient de la performance de mammouth de Tim Duncan, dans le Game 6, de nombreux « role players » avaient pesé sur la série, comme Speedy Claxton, Steve Kerr ou encore Bruce Bowen et Stephen Jackson.

« Nous avions de supers anciens comme l’Amiral, Steve Kerr, Danny Ferry, Steve Smith, Kevin Willis… » se souvient Speedy Claxton, aujourd’hui coach à l’université. « Et puis il y avait les gars entre les deux comme Tim Duncan, Malik Rose, Bruce Bowen… Et puis les jeunes comme moi, Ginobili, Stephen Jackson, Tony Parker et Devin Brown. C’était vraiment un bon mélange, l’équipe la plus soudée que j’ai connue en dix ans de carrière. Nous nous entendions tous sur le terrain et en dehors. Les personnalités se mélangeaient et nous étions tous des gars de caractère ».

Doublure de Tony Parker, Speedy Claxton était sorti du lot par sa défense sur Jason Kidd, mais aussi parce New Jersey avait un plan anti-Parker, et que le Français avait signé un affreux 1/12 dans la quatrième manche.

La « cerise sur le gâteau » de la carrière de Steve Kerr

« Coach Pop’ pensait que je ferais du meilleur travail en défense sur Kidd » poursuit Speedy Claxton, auteur de 13 points en 24 minutes. « Il était plus grand, et ils essayaient de faire en sorte qu’il me poste, et j’essayais juste de défendre mon terrain. Ce qui aidait, c’est que j’avais deux gars de 2m13 derrière moi ».

Dans cette 6e manche, décisive, Speedy Claxton avait disputé tout le dernier quart-temps, tandis que Tony Parker n’était pas entré en jeu… « Tony sur le banc, on s’était concentré sur Duncan. Mais à chaque fois qu’on aidait sur lui, Speedy nous faisait mal. Il avait très bien joué » se rappelle Kerry Kittles, ancien arrière des Nets.

Avant Speedy Claxton, Steve Kerr avait aussi été précieux dans ces playoffs. Alors âgé de 37 ans, le quintuple champion NBA avait assommé les Mavericks avec 12 points à 100% aux tirs en 13 minutes dans le Game 6 de la finale de conférence, synonyme de qualification pour les Finals !

« Le fait de pouvoir prendre ma retraite sur une note comme celle-ci, de jouer dans une équipe titrée avec un groupe de gars formidables et d’avoir eu quelques bons moments en playoffs avait vraiment été la cerise sur le gâteau de ma carrière », déclare Steve Kerr, qui remportera ensuite quatre titres NBA comme coach des Warriors.

Après la défaite en finale, Jason Kidd accepte de rejoindre San Antonio

Pour Speedy Claxton, il n’y aura pas d’autre titre, ni d’autre finale NBA… Free agent, il s’engagera avec les Warriors, tandis que les Spurs vivront un été très agité. Pendant longtemps, on a cru qu’ils allaient recruter Jason Kidd puisque le meneur All-Star avait donné son accord pour les rejoindre.

Finalement, ça ne se fera pas, et Tony Parker deviendra l’un des meilleurs meneurs de jeu de sa génération avec trois titres NBA supplémentaires, six sélections au All-Star Game et une prochaine entrée au Hall Of Fame.

« C’était bref mais mémorable » conclut Speedy Claxton. « Tous les ans, je regarde les Finals, et je n’arrive pas à croire que j’en ai joué une ! Ils rediffusent beaucoup le Game 6, et je le regarde à chaque fois. J’en ai toujours des frissons. »

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Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.