Le Thunder a-t-il fait le bon choix avec Kendrick Perkins ?

Eliminé en finale de conférence, OKC a fait beaucoup mieux que la saison passée, avec Jeff Green et Nenad Krstic dans le cinq majeur. Kendrick Perkins les a remplacés en cours de saison, les C’s ont pris coup de Heat dans la tronche, le Thunder a payé son inexpérience face aux Mavs. Kevin Durant a fait son mea culpa, Russell Westbrook est pointé du doigt, mais la majorité des critiques se focalisent sur le Perk, très loin de son meilleur niveau.

Sam Presti ambitionne de remettre son pivot au sommet de son art.

Les chiffres sont parlants: moins d’un contre par match après avoir été deux ans de suite ans le top 10 de la catégorie, 49,3% de réussite contre 57% les trois campagnes passées, 5 dunks après avoir été dans les 10 smasheurs les plus prolixes sur les deux saisons précédentes. D’ailleurs Perkins ne se voile pas la face:

« Si je dois noter ma saison, je me donne un D. Je peux faire beaucoup mieux« , reconnait le champion 2008.

Sam Presti n’a pas oublié la blessure de son big man en Game 6 des Finals 2010, les six mois d’absence, le départ traumatique de Boston. Le GM du Thunder n’a pas non plus oublié le Perk des belles années, il n’a pas la mémoire courte et l’a rappelé à son joueur à sa manière, dans un montage vidéo diffusé à Perkins lors de son entretien individuel de fin de saison.

« Il m’a dit en me montrant mes meilleures actions d’avant ma blessure : on va te ramener à ce niveau et même te faire devenir encore meilleur« , confie Perkins, auteur de 5,1 pts et 7,9 rbds en 25 minutes en saison régulière.

Un échec ou pas ?

Des stats pas si faiblardes pour un joueur chez qui les chiffres n’ont jamais été le produit d’appel. Mais en playoffs, il est passé à 4,5 pts et 6,1 rbds. De quoi attiser les interrogations et les critiques. Pour certains observateurs locaux, le trade avec Boston a même tourné au bide. Presti se défend.

« On savait en prenant Kendrick qu’il ne serait pas à 100%, un été de boulot va lui faire beaucoup de bien« , assure le cerveau d’OKC.

Quant à Perkins, il promet que le Thunder, qui l’a prolongé quatre ans, en aura pour son argent.

« Moralement je n’ai pas lâché, là je me donne un A », ajoute Perkins. « J’ai réussi, je pense, à convaincre les gars qu’on pouvait aller au bout, je leur ai donné confiance. Pour moi c’était dur de réaliser que je ne pouvais pas faire certaines choses, mais j’ai tout donné. Il faut être un homme et ne montrer aucun signe de faiblesse. »

La route de la renaissance passe par Houston pour le Perk, bien décidé à faire taire les critiques. Il a embauché un diététicien à plein temps tout l’été et va aller bosser avec son ancien coach John Lucas II. Objectif perdre : 8-10 kg.

Avec en tête, comme fil directeur de son labeur quotidien, une assertion que lui a un jour faite Kevin Garnett:

« Il m’a dit qu’on voit vraiment ceux qui aiment le jeu une fois qu’ils ont le gros contrat en poche. Je ne serai pas de ces joueurs qui arrêtent de bosser après avoir assuré leur avenir financier. »