Alors que la présaison bat son plein, Basket USA continue sa traditionnelle présentation, équipe par équipe, de la saison NBA à venir. Celle-ci prend, comme chaque année, la forme d’un compte à rebours, du pire bilan de la ligue à notre favori pour le titre de champion.
L’heure est venue d’évoquer le dossier Lakers. Des Lakers qui restent sur une campagne totalement ratée, synonyme d’absence des playoffs, et qui vont devoir lever énormément de doutes afin de retrouver la postseason au printemps prochain. Même si des joueurs du calibre de LeBron James, Anthony Davis ou Russell Westbrook se trouvent encore sur la côte pacifique et que Darvin Ham a été nommé en remplacement de Frank Vogel…
En effet, empiler des superstars n’est pas automatiquement gage de réussite en NBA et les « Purple & Gold » l’ont appris à leurs dépens en 2021/22. Malgré leur trio XXL, ils ont ainsi échoué dans les grandes largeurs collectivement, sans parvenir à trouver la bonne carburation et sans parvenir à jouer ensemble. D’une part, car les styles de jeu de LeBron James et Russell Westbrook n’ont pas collé. D’autre part, car les pépins physiques ont régulièrement plombé Anthony Davis et LeBron James.
Un LeBron James qui, individuellement, a néanmoins fait des dégâts (dans le vide) malgré ses 37 ans. Il se pourrait d’ailleurs qu’il continue de rayonner et d’entrer dans le livre des records en 2022/23 avec, en point d’orgue de cet exercice, le statut de scoreur le plus prolifique de l’histoire de la saison régulière, qu’il devrait chiper sous peu à Kareem Abdul-Jabbar. Reste à voir s’il peut briller individuellement en dehors du ventre mou…
Sera-t-il en mesure de décrocher, un jour, sa cinquième bague à Los Angeles ? Rien n’est moins sûr, deux ans seulement après son dernier sacre.
Et ce ne sont pas les récentes arrivées de Dennis Schröder ou Patrick Beverley qui changeront drastiquement la donne. Surtout si, dans le même temps, le pari Russell Westbrook ne fonctionne toujours pas et que Rob Pelinka souhaite patienter davantage, avant de lâcher ses deux futurs premiers tours de Draft (2027, 2029).
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
— Arrivées : Dennis Schröder (Rockets), Patrick Beverley (Jazz), Damian Jones (Kings), Thomas Bryant (Wizards), Lonnie Walker IV (Spurs), Juan Toscano-Anderson (Warriors), Troy Brown Jr (Bulls), Max Christie (Draft), Scotty Pippen Jr, Cole Swider
— Départs : Carmelo Anthony, Dwight Howard, Malik Monk et Kent Bazemore (Kings), Talen Horton-Tucker et Stanley Johnson (Jazz), Avery Bradley, Wayne Ellington, D.J. Augustin, Mac McClung, Mason Jones
LE JOUEUR À SUIVRE : ANTHONY DAVIS
Plus encore que LeBron James ou Russell Westbrook, Anthony Davis est LA clé de la saison des Lakers. Trop souvent blessé depuis deux ans, alors qu’il était appelé à devenir le leader offensif et défensif de l’équipe après le titre de 2020, « AD » s’apprête maintenant à vivre une année charnière. À 29 ans, il lui faudra ainsi jouer, bien jouer et même beaucoup jouer, pour enfin faire taire ses détracteurs, qui lui reprochent sa fragilité physique récurrente (78 matchs ratés en 2020/21 et 2021/22…).
Pourtant, quand l’intérieur All-Star est épargné par les blessures, il reste toujours l’un des meilleurs de la ligue à son poste (22.5 points, 8.9 rebonds, 3.1 passes, 2.0 contres et 1.2 interception de moyenne sur les deux dernières campagnes). Dans tous les cas, Los Angeles aura besoin d’un grand « Unibrow » pour défier les pronostics en 2022/23. Potentiellement, celui-ci a les épaules pour rafler les titres de MVP et/ou Défenseur de l’année mais, dans les faits, il n’a jamais eu la santé ou le bilan pour y parvenir…
En clair, c’est un joli défi qui se profile pour Anthony Davis, nouveau point central de l’attaque des « Purple & Gold » selon Darvin Ham, en plus d’en être encore le point central en défense.
Pour peu qu’il soit capable de jouer plus des deux-tiers de l’exercice, tout en conservant le même niveau de chaque côté du parquet et en progressant au shoot ou dans l’agressivité, il y a donc de bonnes chances pour que les Californiens connaissent une saison faste. Ou, du moins, plus faste que la précédente.
Moyenne d’âge : 28 ans
Masse salariale : 182.3 millions de dollars (6e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Beaucoup ont tendance à l’oublier, mais la dernière fois que le tandem LeBron James — Anthony Davis a disputé une saison en étant pleinement épargné par les blessures, les Lakers sont allés jusqu’au titre. Si l’idée n’est évidemment pas de les dresser en favoris de cet exercice, il n’empêche que les « Purple & Gold » s’invitent de nouveau dans le Top 6 de l’Ouest, grâce à la bonne santé de leur duo phare, capable de porter l’équipe chaque soir.
Éléments moteurs de la franchise californienne, LeBron James et Anthony Davis peuvent compter, en prime, sur la renaissance de Russell Westbrook à leurs côtés. En retrait, plus efficace en attaque et enfin impliqué en défense, le MVP 2017 se mue en role player de luxe, se contentant de prendre ce que les défenses lui laissent et d’assumer ses responsabilités quand James et/ou Davis se reposent. Il faut dire que l’apport de Darvin Ham fait beaucoup de bien à Westbrook et au « Big Three » angeleno, équilibré et dont il tire le meilleur avec sa dureté et son franc-parler.
D’autant que, contrairement à l’année passée, les seconds couteaux de Los Angeles assurent dans l’ombre et dans des registres différents, à l’image de Dennis Schröder, Patrick Beverley, Kendrick Nunn, Austin Reaves, Damian Jones, Lonnie Walker, Thomas Bryant, Juan Toscano-Anderson ou encore Troy Brown Jr.
Cette recette, savoureuse, ramène ainsi les joueurs de Los Angeles en playoffs, sans passer par la case « play-in », pour carrément viser l’avantage du terrain dès le premier tour. Tous les espoirs seront ensuite permis, avec un trio LeBron James — Anthony Davis — Russell Westbrook affûté et sur la même longueur d’onde…
LE PIRE SCÉNARIO
Comme depuis deux ans, les miracles ne sont pas permis pour les Lakers, beaucoup trop déséquilibrés, fragiles et mal construits pour espérer rallier directement les playoffs.
Certes productifs et dominateurs quand ils sont sur pied, LeBron James et Anthony Davis ne réussissent toujours pas à rester en forme durablement, alors que Russell Westbrook a bien du mal à accepter de jongler entre les nouveaux rôles qu’on lui donne. Clairement en perte de vitesse et sur la pente descendante, le « Brodie » ne retrouve pas son niveau d’antan et continue d’être un poids pour l’équipe, tant sportivement que financièrement…
Rapidement, Rob Pelinka se retrouve obligé de transférer le MVP 2017 pour éviter que le vestiaire n’explose, mais sa cote est au plus bas et il doit lâcher ses choix de Draft au premier tour sans obtenir de contrepartie très intéressante. Pour ne rien arranger, les apports irréguliers et insuffisants des Dennis Schröder, Patrick Beverley, Kendrick Nunn, Austin Reaves, Damian Jones, Lonnie Walker et autres Thomas Bryant ne permettent pas vraiment aux All-Stars de souffler, quand ils ne sont pas à l’infirmerie. Une telle faiblesse collective, en défense comme en attaque, est forcément problématique quand on vise au moins le Top 8, dans la si redoutable conférence Ouest.
La première année de Darvin Ham en Californie est donc rapidement à oublier, même si Los Angeles parvient à accrocher le Top 10 pour se donner une chance d’arracher les playoffs lors du « play-in ». Une issue décevante, quand on possède LeBron James et Anthony Davis dans ses rangs, mais elle est finalement assez logique, au regard du basket pratiqué par les « Purple & Gold » tout au long de cet exercice.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Spurs | 13 – Jazz | 12 – Rockets | 11 – Kings |
10 – Blazers | 9 – Pelicans | 8 – Lakers | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pacers | 13 – Pistons | 12 – Hornets | 11 – Knicks |
10 – Wizards | 9 – Hawks | 8 – Raptors | 7 – Bulls | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |